Vintlechkeit – Vinteren inn Svartfjellet… / Dødssted… ...
Line-up sur cet Album
- Ghoul : Basse, Batterie, Guitares
- Vinter : Basse, Batterie, Guitares, Chant
- Svarter : Batterie, Claviers, Chant
Style:
Black Metal AtmosphériqueDate de sortie:
03 aout 2020Label:
Morbid Chapel RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Il est des genres musicaux qui arrivent à nous transporter loin, très loin dans leur univers et il est régulier que certains groupes arrivent à me fasciner à un point qu’ils m’en deviennent totalement addictifs.
Je n’ai jamais caché mon admiration pour le black metal atmosphérique, capable d’alterner les ambiances allant des plages ambiantes les plus sereines au blasts d’un black metal le plus cru !
J’en veux pour preuve les Darkspace, Battle Dagorath, Borgne, Midnight Odyssey ou Omega Infinity pour ne citer que ceux-là sinon la chronique risque de tirer en longueur.
Et la première écoute de cet album qui nous intéresse ici m’a littéralement envoyé… loin… très loin !
Le trio norvégien Vintlechkeit ne s’est pourtant formé qu’en 2017 mais a déjà à son actif, à l’heure où je vous parle, pas moins de 22 démos, cinq splits et six compilations !
C’est clair, ça contraste pas mal avec les formations qui mettent quatre ou cinq ans à sortir un album.
L’album qui nous intéresse est une de ces compilations – la dernière en date – regroupant Vinteren inn Svartfjellet… (seizième démo, 12 décembre 2019) et Dødssted… (dixième démo, le 14 mai 2019) sur lesquelles se greffe le titre “Norgeskuggar” issu d’un split, leur cinquième, avec Voivotus sorti le 02 juin 2020.
Le groupe étant tellement prolifique qu’on est obligés de parler en date précise pour situer à quel moment est sorti l’enregistrement !
Et pour emmener l’auditeur dans un voyage initiatique, quoi de mieux que de proposer des titres qui s’étirent en longueur ?
Trois longs titres d’un black metal furieux, old school, à la production très crue entre douze et seize minutes, alternés avec des plages ambiantes avec le très long instrumental au synthé (“Et Kor Under Det Svarte Fjellet…”) de plus de seize minutes lui aussi et l’étonnamment plus court “Runerkrafter” mais inquiétant avec son exploration d’un univers venteux et glacial qui nous amène petit à petit vers des voix impalpables chuchotées accompagnées de grognements monstrueux.
Les trois autres titres sont de longues furies black metal sorties tout droit du début des années 90 avec son lot de riffs dévastateurs et très rapides répétés à l’envi, à la rythmique ultra rapide sur laquelle, à l’instar de Darkspace, le clavier est omniprésent et les guitares représentent un mur de bruit infranchissable.
Le chant y est malsain, sous une légère réverb’, très saturé, criard au possible, et en retrait par rapport aux instruments, renforçant la sensation de puissance de l’ensemble.
Et les tremolos par les guitares donnent un ton encore plus solennel à la violence des titres.
Et surtout, souvent de façon inattendue, Vintlechkeit n’hésite pas à stopper brutalement la musique pour laisser venir un passage des plus calmes avant que les riffs ne reviennent nous coller une accélération brutale derrière la nuque !
Un vrai coup de cœur, qui donne envie de se pencher sur la discographie déjà très fournie de la formation.
Tracklist :
1. Vinteren inn Svartfjellet… (16:43)
2. Et Kor Under Det Svarte Fjellet… (16:26)
3. Norgeskuggar (12:01)
4. Runerkrafter (4:14)
5. Dødssted… (12:39)
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