Line-up sur cet Album
- Pierre-Henri Traux – Batterie
- Pierre Peyssac – Basse, Choeurs
- Damien Boucault – Guitares
- Régis Bouyge – Chant, Guitares
Style:
Sludge / Groove MetalDate de sortie:
18 octobre 2024Label:
M&O MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Après des années – voire des décennies – de passion totale pour les musiques rock et metal, à découvrir des formations différentes dans des univers musicaux parfois très éloignés les uns des autres, il m’arrive encore d’être surpris. Je ne sais pas comment font Alexandre Saba et M&O Music pour nous proposer des formations parfois d’une grande qualité mais c’est régulièrement qu’ils envoient à la presse spécialisée quelques petits brûlots bien foutus. Aujourd’hui, ce sont les Corréziens (Tulle) de Visavis qui me mettent une belle petite fessée. Jusque là, hormis avec le partage de la vidéo de “Burning Hell” en 2021 lors de nos traditionnelles vidéos du lundi, ils m’étaient totalement inconnus et j’avoue que le coup de cœur a été immédiat à l’écoute du premier titre “We don’t care”.
Troisième sortie pour Visavis après l’album “War machine” (2019) et l’EP “Great !” (2021), ce “The art of collapse” propose six nouveaux titres, dont certains ont été testés lors de la tournée “Great 2023”, pour 26 minutes d’un bon compromis entre le rock, le stoner, le sludge, un rien de punk et de heavy, le tout saupoudré de quelques touches impalpables d’électro et un groove de tous les instants. Ce qui marque de suite, c’est la capacité de Visavis à composer des titres accrocheurs immédiatement mémorisables à rechanter à tue-tête après une seule écoute. Autre point remarquable de cet EP, c’est sa puissance : Visavis joue sur des mid tempos écrasants avec des guitares d’une lourdeur oppressante accompagnées d’une basse omniprésente et d’un batteur qui cogne ses futs à s’en fissurer les poignets. Et par dessus, on se prend un chant clair qui se fond parfaitement dans l’ensemble. Dit comme ça, on ne peut qu’adhérer !
A l’écoute, c’est encore plus marquant… Comme dit plus haut, “We don’t care” donne de suite le ton. Une atmosphère un rien stoner donne la sensation d’entendre un Mustasch des grandes heures (comprendre : l’album éponyme de 2009) qui se serait acoquiné tant avec Black Sabbath qu’Alice In Chains. Le refrain y est purement divin et cette composition, un rien hypnotique, semble être le parfait titre pour Visavis pour ouvrir leurs prestations live tant elle se veut accrocheuse et addictive. Et la suite est du même acabit, qualitativement parlant : “The art of collapse” et sa basse vrombissante au possible, montre une agressivité froide magnifiée par des chants répétitifs une nouvelle fois entêtants, et un côté punk plus prononcé. “Dancing on their graves”, s’il se veut plus calme, n’en est pas moins intense : encore une fois, on a l’impression que ça part de partout. Rempli d’une rage froide et contenue qui ne demande qu’à exploser, ce titre intelligemment placé en milieu d’EP casse certes la dynamique des deux premiers titres sans pour autant se montrer transitoire. “The story ends”, encore une fois, utilise le mid tempo et la puissance pour illustrer son propos : toujours avec le soucis de composer des titres faciles d’accès – tout en étant d’une grande richesse, plusieurs écoutes ne seront pas de trop pour y déceler tous les petits détails qui fourmillent dans ces titres –, Visavis offre encore une fois un refrain à reprendre en chœur en concert. “Dealers” et ses discrètes touches électro se montre un rien plus enlevé que son prédécesseur et semble ouvrir la voie à quelque chose de plus heavy. Encore une fois, le refrain est à tomber. Et on finit sur un “Not dead” totalement ravageur, comme mus par l’envie d’en découdre une dernière fois avant de nous dire un au revoir fracassant annonçant un retour qu’on espère proche. L’ouverture du titre avec sa basse et sa batterie sauvages, façon intro à la Motörhead, annonce un final des plus explosifs. Et on ne s’y trompe pas : ici, Visavis se montre implacable et dévastateur, toujours avec cette capacité à nous proposer des couplets et un refrain qui restent en tête.
Bref, un EP des plus réussis pour lequel le seul défaut que j’ai à déplorer est qu’il est… trop court ! Six titres taillés pour le live, imparables et accrocheurs : la messe est dite.
Tracklist :
- We dont’t Care (4:16)
- The Art of Collapse (3:53)
- Dancing on their Graves (5:46)
- The Story Ends (4:29)
- Dealers (4:23)
- Not Dead (3:57)
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