Line-up sur cet Album
- Fabio Lione : Chant
- Alessandro Bissa : Batterie
- Olaf Thörsen : Guitare
- Andrea Torricini : Basse
- Alessio Lucatti : Claviers
- Federico Puleri : Guitare
Style:
Heavy ProgressifDate de sortie:
Septembre 2012Label:
Ear MusicNote du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 7.5/10
Il y a quand même de curieux hasards…
Il n’y a pas si longtemps est sorti « Ascending To Infinity » du guitariste Luca Turilli, nous présentant une version plus moderne de son Heavy progressif, et voici arriver dans les bacs le nouveau Vision Divine « Destination Set To Nowhere » avec une pochette tirée de « Independence Day« . Il est vrai que depuis 1999 les anges se sont beaucoup tournés vers la modernité, mais voir en si peu d’écart le groupe de l’ancien chanteur de Rhapsody et celui de « l’ex nouveau guitariste » nous sortir à trois mois d’intervalle chacun un album de progressif se montrant très inspiré Science Fiction fait quand même sourire.
Attention on est bien loin de la copie, mais plus une concurrence marquée, entre les deux formations. Il faut dire que chacune officie dans un registre très similaire (pour ne pas dire identique) et on a souvent du mal à faire la différence entre les deux groupes. Fabio Lione a rejoint le guitariste Olaf Thorsen, un grand shredder et Luca Turilli se fait accompagner maintenant de Alessandro Conti, ce dernier ayant un timbre de voix très proche de Sir Lione. Avouez quand même qu’il y a de quoi se tromper, même si le style de Vision Divine n’a lui pas changé depuis l’album « 9 Degrees West of the Moon » sorti en 2009 et premier opus avec mister Lione au chant.
Vous suivez encore?
Bon alors maintenant que la petite histoire est faite, passons au vif du sujet avec la musique.
Ce nouvel opus nous retrace un Heavy Progressif propre et net avec une très grande place pour les claviers. Mais bon, les autres musiciens sont très loin d’être des manchots quand même, notamment Alessandra Bissa, excellent batteur qui envoie la rythmique de façon ultra propre et propose par moment des plans des plus intéressants, par exemple « The Lighthouse », titre speedé que les amateurs de batterie vont adorer. Les guitares sont fidèles à ce dont nous a habitué Olaf Thorsen, une multitude de petits solo ultra rapides ponctue chaque titre, et que dire des breaks instrumentaux où le six cordiste s’en donne à coeur joie sur son manche. De plus, Federico Pureli souligne sa partie rythmique histoire de renforcer la présence des guitares. On en prend plein les oreilles et c’est bien bon. Le chant de Fabio Lione, connu de tous, est comme à son habitude propre et clair, le gaillard est toujours aussi à l’aise dans les parties speedées que les moments calmes et riches en émotions.
Parlons-en d’ailleurs avec le mélodique « Message To Home », titre posé et fort de l’album. La puissance ne vient pas de la hargne des zicos, bien que celle ci se libère en fin de chanson, mais plus des douces lignes de chant accompagnées d’une guitare larmoyante. Une chansons riche en émotions, qui vous prend aux tripes. La puissance par la majesté. Mais rassurez vous, il y a quand même plus de rapide que de temps morts et « The House Of The Angels » devrait vous mettre d’accord, des montées de tempos dans tous les sens pour avoir un refrain hargneux mémorisable en deux secondes. Pas de révolution au final mais un disque rudement bien enregistré et qui donne du plaisir quand on l’écoute.
Une succession de dix titres variés mélangeant le speed du power avec des touches de douceur, de quoi ravir tout le monde. Une introduction un peu pompeuse il est vrai qu’un discours de prés de deux minutes en italien peut être lassant. Mais un disque bien travaillé et qui répond aux demandes qu’on attendait de Vision Divine, voici avec « Destination Set To Nowhere » peut être son meilleur album, ce qui devrait permettre à la formation de se faire une plus grande place et meilleure réputation dans l’univers impitoyable du Heavy Progressif. Finit le rôle de seconds couteaux, place aux premiers rangs.
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