Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Un soir de septembre 2018… à Grenoble !
Seulement deux années qui paraissent une éternité : à cause de cette putain de situation sanitaire, quand on parle d’un concert, on a presque l’impression de parler d’une autre vie…
On est nombreux à considérer que les concerts nous manquent, et pas uniquement ceux qui chouinent alors qu’ils ne sont pas foutus de bouger leur cul dans les salles quand des dates intéressantes se présentent.
Pour preuve : Voidod / Nightrage ce soir là n’avait fait se déplacer à peine une centaine de personnes.
On verra bien si ces mêmes pleureuses iront voir des live quand on aura de nouveau le droit de se déplacer en nombre aux concerts, et de préférence debout et sans masques !

Toujours est-il que, ce soir là, les absents ont eu tort !
Alors certes, la musique de Voivod n’est pas la plus facile d’accès mais la bonhommie et le professionnalisme du quatuor québécois est tel que tout se passe au mieux… et avec un son digne de ce nom s’il vous plait.

Et ce soir là, le groupe nous a alterné anciens titres avec des plus récents, axant une grosse partie de la setlist sur le dernier album The Wake (2018) et l’EP Post Society (2016) qui a précédé et les alternant avec des titres issus des albums Voivod , Killing technology , Dimension hatröss , Nothingface , Angel rat et The outer limits , faisant l’impasse sur la période 1995-2016 et sur le deuxième album.
Et ce show était purement divin, le live report en étant assez descriptive.

Pour ce live Lost Machine , c’est un peu la même chose : enregistré à Québec City en juillet 2019, Voivod reprend en partie la setlist de Grenoble, pour le même nombre de titres (13) : “Ravenous Medicine”, “Technocratic Manipulators” et “Order of the Blackguards” (sans doute mon titre préféré de Voivod, toutes périodes confondues) ont disparu pour faire place à “Psychic Vacuum”, “The end of Dormancy” et la reprise de Pink Floyd “Astronomy Domine”.

Donc oui, treize titres pour ce live afin d’illustrer une carrière de quatorze albums et quelques EP, il a fallu trancher, c’est ainsi qu’on se retrouve sans titres issus des albums Rrröööaaarrr (1986, compréhensible tant cet album n’est vraiment pas bon), Negatron (1995) et Phobos (1997) qui peut s’expliquer car étant les albums sur lesquels Eric Forrest remplaçait Denis Bélanger au chant, Voivod (2003), Katorz (2006), Infini (2009), Target Earth (2013) mais en revanche, promo oblige, quatre sont issus du dernier en date The Wake (2018), et deux de l’EP Post Society de 2016, EP qui apparait sur l’édition limitée de The Wake en CD bonus.

Et ce qui marque sur ce live, c’est la qualité du son que certains pourront considérer comme “trop parfait”.
Il est vrai que s’il n’y avait pas quelques interactions sympathiques avec le public qui se manifeste aussi entre les morceaux, on aurait la sensation d’un best of live.
Mais toujours est-il que Voivod reste ce groupe hors norme, intemporel et avant-gardiste qui en fait des artistes à part : l’univers de Voivod est certes assez difficile d’accès mais on continue de se prendre claque sur claque avec ces gens dont l’humilité est suffisamment grande pour qu’ils prennent le temps de discuter longuement avec les fans à peine le show achevé !

La marque des grands, qu’on vous dit, et un live indispensable pour tout fan qui se respecte !

Tracklist :

1. Post Society (7:42)
2. Psychic Vacuum (4:31)
3. Obsolete Beings (4:49)
4. The Prow (3:43)
5. Iconspiracy (5:22)
6. Into My Hypercube (5:15)
7. The End Of Dormancy (8:06)
8. Overreaction (5:15)
9. Always Moving (5:11)
10. Fall (6:44)
11. The Lost Machine (5:52)
12. Astronomy Domine (reprise Pink Floyd) (6:07)
13. Voivod (5:54)

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