Volbeat – Outlaw Gentlemen & Shady Ladies (2013) ...
Line-up sur cet Album
Michael Schøn Poulsen : guitares, chant / Robert Caggiano guitars, chant harmonique / Anders Kjølholm : basse / Jon Larsen : batterie.
Style:
Heavy/Hard Rock'n RollDate de sortie:
08 avril 2013Label:
Vertigo / ReplicaNote du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8/10
Ça faisait un moment que j’entendais parler de Volbeat, sans jamais vraiment m’en être approché. Je connaissais les pochettes de leurs CDs, mais ça s’arrêtait là. Je ne pourrais pas dire pourquoi. Peut-être que le « Vol » de leur nom qui me faisait penser à une compilation… Quoi qu’il en soit, il m’a fallu attendre « Outlaw Gentlemen & Shady Ladies », leur dernier opus, pour poser une oreille sur leur musique.
Alors pour ceux qui seraient comme moi, une petite présentation s’impose. Tout a en fait commencé par Dominus, groupe danois actif de 1991 à 2000, ayant sorti quatre albums (dont un intitulé « Vol.beat »…) avant de splitter. Leur particularité était de changer de style à chaque offrande, passant ainsi d’un Death/Black Metal sur « Viex to the Dim » à un Thrash sur « Godfallos ». Un an après leur séparation, Volbeat se forme. Cela fait maintenant 12 ans, donc, que le groupe existe. 12 ans, un line-up plutôt stable – si l’on omet les changements de guitaristes, que le groupe semble épuiser –, cinq albums, deux lives et une foultitude de singles, donnant un indice quant au potentiel tubesque de leur musique.
Et quand je dis tubesque, c’est pas pour rien. Parce que si Volbeat est présenté comme un groupe évoluant dans un Heavy Metal très groovy, il mélange ce genre à une bonne grosse dose de Rock’n Roll à l’ancienne, voire de Pop. C’est dingue, parfois, on a l’impression qu’on pourrait presque entendre un de leur titre sur quelque chose du genre RTL2, sauf qu’ils nous pondent à certains moment un gros riff bien Metal, ou placent ça et là quelques surprises bienvenues.
Alors que ceux qui ont eu envie de partir en lisant le mot « Pop » ne s’éloignent pas trop : « Outlaw Gentlemen & Shady Ladies » est un vrai moment de plaisir auditif.
Oui, car ce mélange, en plus de se montrer comme très rafraîchissant – bien que ce côté ait pu s’amoindrir que le groupe existe –, nous délivre des mélodies tout bonnement ultra efficaces et qui nous restent en tête un bon moment.
Basé sur l’univers du western, que le livret nous détaille dans des tons proches de celles des albums précédents, cet album nous accueille tout naturellement par « Let’s Shake some Dust », une intro à la guitare acoustique à laquelle un son de barillet – que l’on retrouve sur la semi balade « Lonesome Rider » – met un terme. C’est alors qu’arrive un « Pearl Heart » qui rentre tout de suite dans le vif du sujet avec un gros riff sur lequel vient de poser la voix de Michael Poulsen. Une voix au timbre grave, charismatique, une voix de crooner, proche du Rock’n Roll de la belle époque et de son fondateur, le King. Une voix vraiment mise en avant – et pas pour rien, puisqu’elle participe pleinement à la particularité du groupe – par une production léchée et claire au possible, qui renforce le côté Pop de l’album. Tout comme la mélodie joyeuse et aérienne que l’on entend par la suite. C’est simple, on se croirait à un bal d’antan. Et d’ailleurs, ce n’est pas la seule référence au western que l’on entend. Tout « Outlaw Gentlemen & Shady Ladies » est saupoudré de références à cet univers où le revolver fait la loi.
On a ainsi un solo chamanique sur « The nameless One », suivi d’une envolée qui fait penser à un voyage à cheval, cheveux au vent – atmosphère reprise sur le très Heavy « The Hangman’s Body Count », dans son intro avant de revenir par la suite sans qu’on s’y attende. On a aussi un « Lonesome Rider » sous forme de balade Country, avec un effet très sympa obtenu par le mélange de la voix grave de Poulsen à celle de la chanteuse Pop Sarah Blackwood. Déjà vu, mais toujours efficace, d’autant plus que c’est souligné par une mélodie on ne peut plus entraînante. Et niveau ambiance, « Room 24 » se pose là. Un titre très Thrash – auquel répond un très direct « Doc Holliday » avec son banjo – où King Diamond vient poser sa voix, donnant un côté Horror Metal au titre ; on a alors l’impression de se retrouver dans le cimetière d’une ville fantôme, une nuit où les morts ont décidé de revenir nous rendre visite. Pas d’une originalité folle, mais en fermant les yeux on s’y croirait.
D’ailleurs, en parlant de manque d’originalité, c’est là un petit défaut de cet album. Malgré le mélange des genres, certains passages nous font ressentir un petit sentiment de déjà-entendu. J’en veux pour preuve le refrain – par ailleurs très réussi – de « Cape of Our Hero », titre qui commence comme un vieux titre de Heavy, avec son solo mélodique à souhait ; ou celui d’un « Lola Montez » sous forme de Punk Rock à l’américaine. Refrain redoutable, mais qu’on a l’impression de connaître depuis toujours.
Redite ou talent de composition ?
Et bien à vrai dire, je ne sais pas trop ici, parce que les mélodies imparables sont l’une des caractéristiques principales de la musique du groupe. Que les morceaux soient Pop vintage (« My Body ») ou très Metal (« Dead but Rising ») ils donnent tous une envie terrible de se dandiner lorsqu’on les écoute.
Quoi qu’il en soit, Volbeat doit être une vraie tuerie en live. Le genre de groupe capable, dès les premières notes, de faire bouger dans un même mouvement toute une salle de concert. « Outlaw Gentlemen & Shady Ladies » est un album d’une efficacité du tonnerre, mais sait aussi montrer pas mal de surprises et de subtilités.
Tracklist
1. Intro
2. Pearl Heart
3. The Nameless One
4. Dead But Rising
5. Cape Of Our Hero
6. Room 24
7. The Hangman’s Body Count
8. My Body
9. Lola Montez
10. Black Bart
11. The Lonesome Rider
12. The Sinner Is You
13. Doc Holiday
14. Our Loved Ones
Site officiel : www.volbeat.dk
Facebook : www.facebook.com/volbeat
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