Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Ce qu’il y a de bien avec Volbeat, c’est que dès lors qu’on a vu la pochette de leur nouvel album, on sait d’avance à quoi s’attendre !

On est bien d’accord, ce serait con qu’ils changent une recette qui marche. Toujours le même logo, toujours les mêmes tons dans leurs artworks, toujours des titres d’albums mettant deux notions en opposition. Bref, rien de neuf sous le soleil Danois : la recette a déjà bien été exploitée par le groupe et continue de l’être. Mais jusqu’à quand cela va-t-il marcher ?

Plus de dix ans après le premier opus « The Strength / The Sound / The Songs », Volbeat multiplie les ventes de leurs albums, arrivant au pire « disque d’or », au mieux « multi disque de platine ». Excusez du peu ! Et il est fort à parier que ce petit nouveau ne va pas changer la donne : les fans vont s’y retrouver tout au long des treize titres (dont deux reprises) de ce « Seal the Deal & let’s boogie ».

Si on devait résumer très rapidement cet album, on parlerait de treize tubes en puissance, et le ton est donné dès les premier morceau « The Devil’s bleeding Crown ». C’est catchy, bourré d’énergie positive et on se surprend à chanter le refrain en secouant la tête dès le deuxième passage de celui-ci.
Et la donne est la même tout au long des 53 minutes de l’album.
Même si Volbeat n’a jamais été le groupe sur lequel je m’arrête spontanément devant ma CDthèque bien fournie, l’écoute d’un de leurs albums se fait toujours sans déplaisir. Et là, les petits moments de plaisirs sont à nouveau légion : « The Bliss », l’excellent « The Gates of Babylon », « Black Rose » avec l’apparition de Danko Jones, la reprise de Teenage Bottlerocket « Rebound » mis à la sauce Volbeat, celle de Georgia Satellites « Battleship Chains », le superbe et nerveux « Seal the Deal », « You will know » ou le final en apothéose « The Loa’s Crossroad » sont particulièrement addictifs.

Volbeat continue à nous offrir des titres catchy, directs, épurés de tout superflu avec « efficacité » comme maître-mot. S’ils ne connaissent définitivement pas la notion de prise de risque, il faut leur accorder de savoir entretenir et faire évoluer leur fan base d’album en album.

Quelques petites nouveautés par ci, par là, comme des voix féminines sur « Goodbye forever », un côté fusion sur « Black Rose », les cornemuses sur « The Loa’s Croosroad » (assurément le meilleur titre de l’album), une incursion à la limite du thrash metal sur « Seal the Deal » ou une ambiance un rien country/rockabilly sur la reprise de Georgia Satellites (« Battleship Chains »).

Ce nouveau Volbeat assure la continuité de tout ce que le groupe a déjà fait, indubitablement, et les absences de sensation de déjà-entendu ne se font que grâce à la capacité du chanteur, Michael Poulsen, de nous faire ressentir les émotions qu’il veut. Mais attention : à trop vouloir tirer sur une corde qui peut commencer à s’effilocher, elle risquerait de casser pour de bon ; il serait assez judicieux pour Volbeat de commencer à changer un tant soit peu sa recette histoire de ne pas faire le craint album de trop.

Pour celui-ci, ça passe encore. Pour le prochain… pas sûr !

Tracklist :

1. The Devil’s Bleeding Crown (3:58)
2. Marie Laveau (3:13)
3. The Bliss (4:43)
4. The Gates of Babylon (4:34)
5. Let It Burn (3:39)
6. Black Rose (3:55)
7. Rebound (reprise Teenage Bottlerocket) (2:29)
8. Mary Jane Kelly (5:39)
9. Goodbye Forever (4:30)
10. Seal the Deal (4:09)
11. Battleship Chains (reprise Georgia Satellites) (3:21)
12. You Will Know (4:31)
13. The Loa’s Crossroad (4:21)

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