Note du SoilChroniqueur (Celtikwar) : 8/10

Le heavy speed provient des années 80 avec des groupes essayant de jouer toujours plus fort, toujours plus vite. L’expression « Speed » est utilisée entre 82 et 84 pour qualifier notamment les groupes de la Bay Area, et qui peu à peu s’est étendue à travers le monde, notamment en Allemagne avec UDO etRunning wild, mais aussi Judas Priest qui s’y est intéressé quelques moments (sur Painkiller) pour ensuite retrouver le heavy metal plus traditionnel. A ne pas confondre avec le thrash qui voit son apparition en 1984, grâce à un journaliste qui parlant d’Anthrax disait que le nom de thrash est préféré pour qualifier les combos les plus rapides. Le speed métal se distingue par le fait qu’il préserve les sonorités du heavy traditionnel, ainsi qu’une bonne partie des mélodies.

L’apogée de cette tendance du heavy se fait à la fin des années 80, avec les groupes Running Wild, Exciter, Rage, mais aussi avec Megadeth, Anthrax et Metallica qui ont au fur et à mesure évolués vers le thrash. Avec l’arrivée du grunge en 90,le speed et le heavy d’une manière plus générale ont connu une perte de vitesse. Beaucoup de combos se séparent, d’autre se battent coute que coute pour rester présent. Il faut attendre la fin des années 90 pour voire un renouveau avec l’apparition de nouveaux groupes pour raviver la flamme « heavy metal ». La tendance au retour aux sources continue jusque dans les années 2000 avec beaucoup de jeunes formations de speed heavy venues rajouter du bois pour faire durer le feu.

Voltax en fait partie, originaire du Mexique, tout récemment créé en 2006. Contrairement à un cliché du pays, je ne pensez pas que les cinq gringos aient pris le temps de faire la sieste. Leur première parution « Voltax » est née un an plus tard. Pas d’originalité dans sa formation ultra classique à deux guitaristes.
« Voltax » n’est autre qu’une réédition de ce premier opus, permettant une distribution à plus grande échelle et non que sur le continent sud américain.

Petite originalité sur la pochette qu’il faut quand même souligner. Un inversement par rapport à ce que l’on pourrait appeler les « traditions heavy ». L’artwork représente un homme et une femme dans une rue sombre, jusque là tout va bien, mais c’est alors que l’on voit La femme en dominatrice le menaçant même d’un couteau. Assez surprenant pour un groupe constitué uniquement de « mâles » .
La musique proposée est un mélange de speed et de heavy traditionnel, les titres commes « Rocking in the night », « All the metalhead » seront plus calmes, au chant moins hurlé et montant moins vers les aigus ravageurs … Mais certains morceaux « Slow death » , « Invaders of steel », ou l’éponyme « Voltax » sont des compositions ayant un côté plus agressif et incisif avec rythmes endiablés et où Jerry s’arrache les cordes vocales dans les couplets et refrains pour faire monter sa voix, tout en gardant un vitesse ahurissante

L’alternance de morceaux ultra speed thrashouillants et de compos plus réservées permet de ne pas avoir de répétition dans l’album, on se lasse pas à l’écouter, le rythme change et reste entrainant. Aucun titre n’est la pour faire du remplissage, ils sont présents pour ravager. Les titres ne sont certes pas fait pour changer le style on reste dans le old school, pas de nouveauté, mais ils ont été travaillés dans le seul but d’être du speed efficace, entrainant et ne s’oubliant pas. Les refrains restent en tête un bon moment, on a du mal à s’en défaire, et une fois l’album fini on le refait tourner.

Le « Voltax » n’a certes pas les morceaux les plus destructeurs du speed, ni les titres les plus rapides, mais permet au groupe de faire partie des nouvelles pointures du style sur lesquels on peut compter.

Tracklist :

1. Voltax
2. Lord of the Sluts
3. Rocking in the Night
4. (Blackbeard) Wild of the Sea
5. Steel Maker
6. Strong like the Fire
7. Slow Death
8. Invaders of Steel
9. All the Metalheads
10. Mataviejitas
11. Amo de las Callejeras

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