Note du SoilChroniqueur (Metal Script) : 7,5/10

Après un bon New Day rising sorti en 2015, les Frères von Hertzen, d’origine finlandaise, ont sorti en novembre 2017 un nouvel album intitulé War is Over. Dans l’ensemble, les frangins sont restés bien ancrés dans le Rock moderne à tendance prog auquel ils nous avaient habitués auparavant, avec peut-être un côté progressif plus marqué que d’habitude. On voyage entre ruptures de rythme à la Yes, chœur à la Queen et ambiances planantes à la Archive.

L’album commence magnifiquement bien avec le titre éponyme, dépassant les 12 mins, et mêlant parfaitement plusieurs paysages rappelant pour certains Ayreon ou Star One, Dan Swanö (album Moontower) pour d’autres ou encore Queen, sur le refrain notamment, pour finir sur une outro planante entre les Floyds et Archive.

Suit le titre “To the End of the World”, avec deux bon riffs groovy que l’on pourrait voir comme une rencontre entre Rush et Audioslave, complétés par un refrain orienté plus AOR, un break planant bien typé Pink Floyd et un autre plutôt Dream Theater. Le 3ème titre, “The Arsonist”, est plutôt orienté rock AOR moderne, avec une légère touche de Muse (période Absolution). On retrouve ensuite sur “Jerusalem” une ambiance semi-planante avec des arrangements en arrière plan typés Trip-hop, toujours dans l’esprit Archive, pour ensuite, avec “Frozen Butterflies”, tomber sur un riff qui pourrait provenir des doigts de Steve Howe (Yes/Asia) et une magnifique ouverture lumineuse sur le refrain le tout me rappelant certains titres d’Asia, en plus moderne et plus énervé. Arrive ensuite “Who are you?”, titre commençant en acoustique, assez sombre, avec une belle montée en puissance jusqu’à un final à la fois plus énervé et vraiment planant ! L’esprit Muse (toujours période Absolution) revient sur “Blindsight” en association avec un savant mélange entre Yes, Rush et Marillion. “Long lost Sailor”, piste 8, pourrait s’apparenter à un genre de Queen ou Bowie modernisé mais m’a personnellement laissé de marbre ; un titre assez faible laissant apparaître quelques signes d’épuisement de l’album. “Wanderlust” annonce avec une réelle et agréable légèreté une ballade quasi acoustique, accompagnée de quelques cordes frottées (probablement de légers violons au synthé), et contredisant l’épuisement que je mentionnais juste avant. Nous arrivons enfin au dernier titre de l’album, “Beyond the Storm”, commençant avec un riff bluesy et un peu arabisant, pour une ambiance à la Marillion (cf. Marbles, un petit bijou!), encore une fois avec un effet de montée en puissance utilisé deux fois dans le morceau, la deuxième finalisant ce nouvel opus des Von Hertzen Brothers avec panache !

Pour conclure, War is Over est, comme son prédécesseur, un bon album de plus au palmarès de la fratrie Finlandaise, mêlant de nombreuses inspirations prog avec modernité. On notera tout de même l’absence de thèmes marquants et, après écoute, je trouve dommage de ne pas avoir un souvenir clair d’au moins un ou deux titres. Mais outre ce petit bémol, ce n’est certes pas un album qu’on écoutera tout les jours, mais qui sera apprécié à chacune d’entre elles.

Tracklist :

1. War is Over (12:34)
2. To the End of the World (5:08)
3. The Arsonist (3:53)
4. Jerusalem (5:42)
5. Frozen Butterflies (4:03)
6. Who are you? (5:40)
7. Blindsight (5:51)
8. Long lost Sailor (4:27)
9. Wanderlust (3:55)
10. Beyond the Storm (8:30)

Site officiel : http://www.vonhertzenbrothers.com
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