Voodoo Hill – Waterfall

Le 26 novembre 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Glenn Hugues : Chant
  • Dario Mollo : Guitares
  • Dario Patti : Basse, Clavier
  • Andrea Maiellano : Basse sur 3, 4, 6
  • Riccardo Vruna : Batterie
  • Vladimir Ruzicic Kebac : Batterie sur 7, 9, 11

Style:

Heavy Rock

Date de sortie:

16 Octobre 2015

Label:

Frontiers Records

Note du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 7/10

« Si c’est trop fort, c’est que vous êtes trop vieux »… Oui, mais si ce n’est pas assez fort, ça veut dire qu’on est trop jeune, ou que le groupe est trop vieux ? Pourtant nés approximativement dans la même génération, le six-cordiste américain Ted Nugent et le quatre-cordiste anglais Glenn Hugues semblent ne pas avoir la même conception des choses… Et quand le premier a cessé de faire parler de lui depuis un certain temps (sauf en criant son amour pour la fée carabine), le second a continué son petit bonhomme de chemin… Et si peu de monde connait ou se remémore Ted Nugent, le nom de Glenn Hugues est déjà passé par les langues mondiales de beaucoup de musiciens (aucune allusion sexuelle, je parle juste de son renom), soit en temps que bassiste et chanteur bis de Deep Purple, soit pour les diverses participations dans des formations telles que Black Sabbath, le projet solo de Gary Moore ou encore Black Country Communion (avec Derek Sherinian, Jason Bonham et Joe Bonassama), lui laissant malgré tout le temps de claquer ses royalties de l’époque Purple dans la coke (qui, elle, est passée davantage par ses narines) et les pontages coronariens…

Bref, passons sur son passé et présentons son présent, c’est-à-dire l’album commun à Dario Mollo, guitariste compositeur et producteur italien, et lui avec le projet Voodoo Hill. Waterfall en est le 3ème enfant.

Mais cet enfant est né davantage de la sortie de narine de poudre colombienne que de la sortie de piste de poudreuse italienne, si l’on en juge par la mollesse des morceaux… « La drogue, c’est mal, m’voyez… » Du heavy rock, oui, tout a fait… mais mou ! Des mélodies sympa, oui, tout à fait… mais molles ! Dès le premier morceau on sent l’épuisement de papy Hugues, son anémie vocale – au passage, morceau fade qui sonne comme un vieux Bon Jovi amateur. Je ne voudrais pas être bégueule ou gratuitement langue de pute, vu que bercé au Deep Purple, mais l’énergie dans le rock n’est-elle pas une valeur première ? Un rockeur est-il capable de mettre son égo de coté pour faire le point sur son état de santé musical qui le pousserait à ne pas commettre l’ « album de trop » ?

Fait indéniable, néanmoins : la musicalité. L’artwork (superbe) montre une guitare électrique enracinée et enchevêtrée d’écorce, entourée de bougies pour un rituel vaudou dans un bayou, avec les cases et autre habitations en bois typique de la Louisiane comme décor… Cette jaquette est la meilleure représentation de la musique ci-proposée, car la mention spéciale revient à la guitare, et principalement ses soli envoutants. Les deux compères principaux protagonistes ne sont pas des débutants, c’est évident : le groove et le feeling de Mollo sont impressionnants d’exactitude et d’authenticité, que ce soit dans la mélodicité ou dans les fills divers et variés et Hugues a gardé ce feeling rock de sa période Purple (on retrouve de temps à autres son timbre) même s’il a parfois tendance à trop en faire, au point de sonner caricatural.

On commence vraiment à avoir quelque chose de punchy à partir de la 7ème piste, « Evil Thing »… Un peu long pour faire monter la sauce, non ? Même le morceau éponyme de l’album est une balade… Ça veut tout dire ! Par contre, il est à noter qu’il y a toujours un petit truc qui nous retient sur un morceau, généralement lié soit à l’harmonie, soit au feeling, soit à la mélodie.

Cet album… Pourquoi ?… ou plutôt pour quoi ? La rédemption, cf. le titre « Karma go » ? Il y a des fois où on se dit « je suis trop vieux pour ces conneries », pour citer le sergent Murtaugh ; je pose la question pour ce groupe : si la vocation est toute autre que de faire de la musique plaisir, que c’est vraiment sérieux, n’est-il pas temps d’arrêter ? On finit par se demander à quoi vont servir cette fois-ci les potentielles royalties tirées des éventuelles ventes de cet album sympa, certes (si on aime le gros rock, ambiance bayou, ou qu’on fait parti du fan club de Glenn), mais loin d’être transcendant… En tous cas, si c’est pour la coke, va falloir songer à une dernière cure de désintox parce que les narines ne vont pas avoir de quoi se remplir beaucoup… A écouter dans un rocking chair, avec des charentaises aux pieds…

Tracklist :
1. All that remains (5:03)
2. The Well (4:02)
3. Rattle shake Bone (5:07)
4. Underneath and down below (6:23)
5. Waterfall (6:55)
6. Karma go (4:42)
7. Evil Thing (4:42)
8. Eldorado (4:56)
9. White Feather (5:05)
10. Sunflower (4:31)
11. Last Door (5:25)

Site officiel http://www.dariomollo.com/ (en cherchant bien)
Youtubehttps://www.youtube.com/watch?v=O_e5RjZEweM&list=PL1k4D8QfUBtXUgMb45m0Vk-uoS1v2Dtj3

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