Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Putain 30 ans !
Déjà !
Merci aux gars de Vulcain de me rappeler qu’entre le jour où j’ai entendu pour la première fois l’intro du morceau « Rock ‘n’ roll secours » et aujourd’hui, j’ai vieilli de trente ans.
Vraiment merci pour le coup de vieux !

Là où l’acné juvénile a fait place à des cheveux grisonnant et un ventre en constante évolution, je me retrouve avec le réenregistrement de cet album phare du rock ‘n’ roll Motörheadien dans les oreilles.
Clairement, si en effet le son de la version de 1984 mise en boîte sur le label Devil’s Records commençait tout doucement à prendre un coup de vieux, contrairement aux hymnes présents dessus, le lifting opéré par le line up actuel de Vulcain redonne un nouveau coup de fouet à l’ensemble.
Et Dieu sait que les réenregistrements d’anciens titres ne sont pas toujours une réussite : il suffit de lorgner du côté de Destruction ou de Tankard pour s’en convaincre là où à l’inverse Exodus avait réussi son pari avec « Let there be blood ».

Pour le coup, les frères Puzio, toujours accompagnés de Marc Varez (en lieu et place de Frank Vilatte sur l’album originel) à la batterie depuis « Desperados » (1985), ont su remettre au goût du jour les onze titres de l’album pour autant de baffes rock ‘n’ rollesque speedées à souhait.
Et la formule à une seule guitare (exit Didier Lohezic du groupe depuis 1987 hormis une apparition sur « En revenant » en 2011) est pour le moins efficace.
L’ensemble a peut-être perdu par moment en ‘speed’ (encore que…) – je pense au final de « Le fils de Lucifer » – mais pas en énergie : « Ebony » est survitaminé et donne l’impression qu’on l’entend en concert, « Le King » est juste phénoménal ; « Vulcain », « L’enfer », « Pile ou face », « Overdose », « Bosser » et « Rock ‘n’ roll secours » sont juste meurtriers et même « La digue du cul » s’est transformée en hymne punk/rock overspeedé.

« Rock ‘n’ roll secours » deuxième du nom possède une patate incroyable : mention spéciale à Marc Varez qui frappe ses fûts comme si ça vie en dépendait. L’urgence de 1984 a laissé la place en 2014 à l’expérience instrumentale et l’album en sort gagnant à tout point de vue, bien aidé par une production aux petits oignons signée Vivien Chabin au Studio Auditorium (Saint-Ouen) et mixé par Marc Varez et Vulcain au studio La Grange 69 (Les Andelys), le mastering étant assuré par Georges Moya au studio La Barnerie (Bouville).
Pochette magnifiquement réactualisée également tout en gardant l’âme de l’originale… Bref, on s’y retrouve à tous les niveaux.

Inutile de se refaire une deuxième fois un track by track d’un album que tout fan de Vulcain et de metal français en général se doit de connaître sur le bout des doigts pour trouver un morceau à démarquer d’un autre. « Rock ‘n’ roll secours » version 2014 est L’album à ne pas louper, et puis c’est tout !

De toutes façons, tout possesseur de la première version et fan du groupe a surement déjà dû s’acheter celle-ci.

Pour les autres, ce n’est qu’une question de temps.

Indispensable !

Tracklist :

1. Ebony (3’22)
2. Le King (3’08)
3. Les Damnés (4’17)
4. Pile Ou Face (2:06)
5. Rock ‘N’ Roll Secours (4’45)
6. La Digue Du Cul (1:15)
7. Le Fils De Lucifer (6’33)
8. Vulcain (3’26)
9. L’enfer (3’35)
10. Overdose (2:55)
11. Bosser (3:11)

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