Note de la Soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 8.5/10

Wakrat ne se résume pas à l’anarchiste américain Tim Commerford à la basse et au chant, connu surtout comme étant le bassiste de Rage Against The Machine). Wakrat c’est d’abord une expression de rage contre le système, contre les gouvernements corrompus et élitistes ; comme il l’a bien déclaré : “Le système actuel est oppressant, élitiste, et promeut des idéologies racistes au nom d’un agenda politique, laissant toute une génération dans l’inconnu. Nous condamnons ce comportement : la République de Wakrat a été créée pour dénoncer tout cela. »
Wakrat est une république !

Leur clip provocateur mais tellement vrai et parlant, “Generation Fucked”, illustre ces propos : Pour pousser le vice encore plus loin, et afin de justifier la légalité de son initiative sur son site Internet, le groupe met en avant un ancien vide juridique qui leur permettrait de créer la République de Wakrat sur ce qui était autrefois connu comme Parliament Square. Le territoire, connu aujourd’hui en tant que Westminster, est en fait une île appelée Thorney Island. Propriété du Roi Offa au VIIIe siècle, Wakrat estime qu’elle n’a jamais été revendiquée depuis. Voilà pour votre culture si vous vouliez connaitre l’origine de ce nom.

Vous l’aurez deviné, quoi de mieux que du punk rock agressif pour exprimer sa colère contre le monde désespérant et pourri dans lequel on vit, ses convictions politiques sur le système et évènements politiques des USA (surtout), le Brexit, le nucléaire… Les textes sont très bien écrits (je vous conseille de prêter une oreille attentive car vous ne les trouverez pas sur internet) et puis le chant hurlé est exécuté d’une façon théâtrale intéressante comme dans « Knucklehead » ou « New clear ». Un album qui envoie du lourd, du très lourd !

Dans la veine de Rage Against The Machine, mais à sa sauce avec un chant énervé très expressif et facilement compréhensible, le tout soutenu par des riffs psychédéliques (« Generation fucked »), rapides, pêchus et rageux avec un gros son, une guitare saturée et une très bonne prod. On notera la présence très imposante et puissante de la basse de Tim sur tous les morceaux !

C’est la révolte, une expression de la haine et la colère !

Mon top 3 : le très spécial « Generation fucked », « Knucklehead » (au son stoner), « La liberté ou la mort ».

Meilleur album punk de 2016, aussi bien textuellement (très bien écrits) que musicalement !
Un premier essai, une réussite !

Tracklist
01 Sober Addiction
02 The Number
03 Generation fucked
04 Nail in the Snail
05 La liberté ou la mort
06 The Thing
07 Knucklehead
08 New clear
09 Pigs in a Blanket