Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10

Sept albums en comptant ce « Dahoam » et je n’avais jamais entendu parler de Waldgeflüster. En même temps, il y a tellement de sorties, de groupes, de labels, il faudrait plus d’une vie pour tout embrasser. En plus, le black metal allemand… Généralement, je le trouve bien relou, comme son heavy, et j’ai tendance à l’éviter.

Mais là on est quand même sur une formation qui a plus de dix ans d’ancienneté et dont les albums sont plutôt bien référencés, donc ça se tente. Et bien m’en a pris car j’ai découvert une formation plus subtile que ce ce que j’imaginais, très atmo, voire un peu folk, et que l’on compare principalement aux Américains de Panopticon.

Et c’est vrai que le quintette s’y entend pour travailler ses ambiances, le romantisme allemand façon Goethe et les souffrances du jeune Werher n’étant pas morts et enterrés. On va donc certes se retrouver face à des assauts black metal baignant dans leur jus mais rehaussés de quelques notes élégantes au clavier et de nombreux passages acoustiques qui contribuent à un climat quasi bucolique.

Car c’est là l’une des réussites de « Dahoam » : parvenir à retranscrire une odeur de mucus, de sous-bois humide sans pour autant se départir de la puissance du metal ni tomber dans l’écueil des refrains de farfadets joyeux. L’album donne juste envie de s’allonger sur de la mousse fraîche, par une belle journée d’automne, et de regarder le jeu du vent dans les branches.

Très belle réalisation de la part de Waldgeflüster.

Tracklist :

1. A Taglachinger Morgen
2. Im Ebersberger Forst
3. Am Stoa
4. Am Tatzlwurm
5. In da Fuizn
6. Mim Blick aufn Kaiser
7. Am Wendelstoa

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