Line-up sur cet Album
- Andy Laux - Basse John Laux - Guitares Adam Carroll - Guitares John Kevill - Chant Carlos Cruz – Batterie
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
27 septembre 2011Label:
Century MediaNote du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Pour leur troisième galette après les très réussis « War without end » (2008) et « Waking into nightmares » (2009), les prolifiques thrashers californiens de Warbringer, trois albums en quatre ans, n’ont pas fait les choses à moitié en signant là ni plus ni moins que leur meilleur album.
Si les deux précédents albums avaient déjà mis la barre très haut, il faut reconnaître que le défi de la franchir à nouveau avec ce « Worlds torn asunder » est très largement réalisé : à ne point en douter, on peut prendre les paris que cette déflagration va marquer un tournant dans la carrière du groupe et devenir un futur classique du genre.
D’entrée, on se prend le single « Living weapon » dans la gueule : sauvagerie on ne peut plus thrash avec sa voix aiguë agressive, ses solis overspeedés tranchants comme des lames de rasoir, ses riffs assassins et sa batterie précise tenue par le nouveau venu, l’ex-Hexen Carlos Cruz, remplaçant avec brio un Nick Ritter pourtant énorme sur les deux premiers albums. Ensuite, les titres s’enchaînent avec « Shattered like glass » et ses plans très Slayeriens, « Wake up… destroy » suit et nous met une claque dans le visage de par ses rythmiques vicieuses, ses solis à la Testament et son refrain entêtant ! Tout ceci est d’une parfaite maîtrise, avec un son digne de ce nom mis en boîte par un Steve Evetts qui avait déjà signé les méfaits de The Dillinger Escape Plan ou Everytime I Die.
Tout au long de l’album, les influences de Slayer, Exodus ou Testament se font ressentir, mais ne nous leurrons pas dans ces propos, Warbringer n’est pas une resucée de ces illustres aînés, mais a bien son identité propre ! En dix titres, le quintette prouve qu’on peut gagner en maturité tout en conservant l’urgence et la folie propres au thrash, en la combinant avec des plans mélodiques bien sentis, comme pour mieux nous achever lors de l’accélération suivante, à l’instar d’un bien nommé « Savagery » qui, à lui tout seul, montre la palettes des talents de Warbringer à grand renforts de breaks, de passages furieux et de passages vocaux où Kevill s’arrache les cordes vocales à plusieurs reprises.
Autre titre grâce auquel le groupe nous met une immense claque, c’est avec un aussi écrasant qu’ébouriffant « Echoes from the void » ou, pendant plus de cinq minutes, Warbringer nous fait passer de l’intro très calme, puis au mid tempo dévastateur, à la furie intense du thrash, un break à nouveau mid tempo avec son solo mélodique avant de repartir à nouveau en vrille avec une accélération qui laissera tout le monde sur place. Le court et intense « Treacherous tongue », avec son riff introductif proche d’un « A lesson in violence » des maîtres Exodus, se veut être un parfait exemple de ce qui va former des mosh pit explosifs lors des concerts, entre des « Living tongue », un très speed « Enemies of the state » (quelle basse sur les passages les plus rapides) ou « Future ages gone ».
L’instrumental planant et acoustique « Behind the veils of night » se veut un bon interlude de calme pour radoucir toutes les violentes ardeurs avant de réattaquer très fort avec les cinq minutes du final « Demonic ecstasy » qui laisse à nouveau entrevoir toute l’étendue du talent de Warbringer : début mid tempo avant de repartir en furie 100% thrash, comme si le groupe voulait faire avec ce titre un condensé résumant tout ce qu’on peut trouver dans le reste de l’album. Un must !
A noter que la version digipack propose, en plus des dix titres, deux reprises à la sauce thrash façon Warbringer bien senties : « Sacrifice » de Bathory et « Execute them all » de Unleashed, prouvant que les frontières entre le thrash et le black, ainsi que celle entre le death et le thrash, ne sont pas aussi éloignées que cela. Bluffant comme le groupe s’est réapproprié ces deux titres aux univers assez différents du leur.
Véritable hommage à la scène thrash sauce Californienne, Warbringer signe là bel et bien avec « Worlds torn asunder » un futur classique qu’on pourra sans aucune hésitation ranger entre des « Bonded by blood », « Darkness descends » ou autre « The legacy »… excusez du peu.
Hautement recommandé !
Site officiel : http://www.warbringermusic.com/fr_home.cfm
Myspace : http://www.myspace.com/warbringer
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Twitter : http://twitter.com/#!/warbringerband
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