Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Autant le Death est bien représenté en France, autant le Thrash old school fait figure de parent pauvre au sein de l’Hexagone, du moins c’est ce que je pense, à tort ou à raison.
Aussi, c’est avec un véritable plaisir que je me suis jeté sur le dernier Warfaith, qui a pour nom « Atomic Hangover », sorti quatre ans après leur dernier EP  »Pint of Pills ».
Et bon sang, comme on dit communément, « ça le fait ! ».
Ces petits gars, originaires de Nancy, nous offrent un Thrash, tout d’abord mixé « aux petits oignons », mais qui, en plus, tient ses promesses.
Alors, comme il est coutume de parler d’influences, on peut penser, un peu à Havok, mais aussi pas mal à Tankard, à commencer par le titre « Beerminator » qui ouvre le bal. Une longue intro qui fait monter la tension, et hop, cette composition met les pendules à l’heure avec son riffing varié, son côté rentre dedans et ses refrains en chœur.
Et tout le long de cette galette, cela va être du même « tonneau ». Un Metal agressif, plutôt excité, comme en témoignent « Brainsucker » et « Light Your Fire with Beer », tout en n’étant jamais linéaire, vu qu’ils adorent changer de tempo au sein d’un même titre.

Quant au riffing, ils adoptent deux positions. Soit on prend un riff répétitif (« Atomic Hangover »), qui finit par s’accrocher à votre cerveau, soit on varie le menu et là, on rentre dans des titres comme « Alf Must Die », composition nourrie de variations, à commencer par celles de la voix, qui passe par pas mal d’états.
Bon, faut dire que le « pousseur de gosier » se lâche au gré des morceaux. Ces derniers peuvent emprunter plusieurs visages : majoritairement festifs ou bourrés d’un certain humour (« Catzilla) », ils peuvent être sombres sur « Age of Heroes », rageurs quand arrive « I.P.A. », avec en guest le growl Nico Xanort, hypnotiques sur l’excellent et éclectique « Satan Is a Cat ».
Le tout est bien maîtrisé musicalement, pigmenté parfois de petites nuances qui varient le gout de leur « cuisine auditive ». Du old school, ok, mais qui tient la route et qui me fait dire que les froggies n’ont rien à envier à leurs cousins germains.

Alors cocorico, car on est en présence d’un « disque » honnête, » bourré d’énergie salvatrice, ce qui fait du bien par les temps qui courent. Avis aux amateurs.

Tracklist :

1. Beerminator (5:41)
2. Brainsucker (3:08)
3. Light Your Fire with Beer (2:54)
4. Doomsday Corporation (3:59)
5. Muscles (3:47)
6. Catzilla (3:25)
7. Alf Must Die (4:28)
8. I.P.A. (3:27)
9. Atomic Hangover (4:21)
10. Age of Heroes (4:06)
11. Satan Is a Cat (4:42)
12. Draw a Dick (3:20)

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