Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 6,5/10

Dans la catégorie des groupes de thrash à classer entre le précédent et le suivant, voici Warstorm.
Quintet italien, le groupe se forme en 2011, enregistre une demo dans la foulée et nous propose son premier album de sept titres pour à peine plus d’une demi-heure.

Au programme, un thrash relativement basique, très old school, suffisamment bien foutu pour attirer l’attention mais qui ne cassera pas trois pattes à un canard.
Les tempi oscillent entre le mid et le speed, sans ne jamais passer le cap de l’intensif.
On arrive régulièrement à secouer la tête, taper du pied mais c’est tout.
Par moment, on peut penser aux premiers Annihilator (« The age of false innocence ») par les structures des compositions et son petit lot de soli bien foutus.
Là où on applaudit des deux mains, c’est lors du titre « Cursed », un bon gros brûlot thrash d’une précision intéressante, avec suffisamment d’urgence et d’agressivité qui donne une sensation à la fois de maîtrise et de puissance : quand on sait que le groupe s’offre les services de Lorenzo Testa à la gratte et de Marco Colombo au chant, tous deux membres des excellents Hyades, on comprend mieux !
« Relentless possession » débute de façon plus heavy, un peu à la Black Sabbath avant d’accélérer de façon conséquente au bout d’une minute. Les riffs sont acérés et rapides jusqu’à ce que le chant arrive.
Là, on retourne dans l’impression laissée par les premiers morceaux.
La production n’est pas franchement au top et manque quelque peu de basse : il suffit d’arriver au break du morceau pour s’apercevoir qu’il y a effectivement un bassiste.
Même constat sur « Pulse of existence », un thrash conventionnel qui s’écoute sans déplaisir mais sans franche envie de se l’écouter en boucle.
Notons malgré tout comme dénominateur commun un certain talent dans la composition : les break instrumentaux sont bien souvent emballant avec quelques petites accélérations de derrière les fagots, qui relève un chant qui peut s’avérer un rien crispant à la longue.
L’album se termine sur un morceau de bravoure avec les plus de dix minutes du titre éponyme.
Une intro mélodique en guise d’apéritif avant un déferlement de riffs bien thrash comme il faut. Le break central repasse en mode instrumental calme et mélodique avant à nouveau une accélération progressive, faisant par moment penser aux titres épiques d’Iron Maiden dans une version plus thrash.
Si l’ensemble de l’album avait été de cet acabit, assurément que cet album aurait fait office d’excellente pièce du genre.
Hélas, deux titres vraiment bons entre cinq autres qui ne sont que dans la moyenne, ça reste léger.

L’ensemble est donc en effet perfectible, surtout au niveau du son et du chant. Et même si l’album n’est pas désagréable à écouter, il ne laissera pas un souvenir excessivement marquant !
Vite ingéré, vite digéré, malgré un potentiel intéressant, donc malgré tout encourageant.

Voyons la suite !


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Tracklist :

1. Checkmate for Mankind (5:30)
2. The Age of False Innocence (3:39)
3. Cursed (4:40)
4. Relentless Possession (5:02)
5. Pulse of Existence (3:52)
6. Goatspel (10:19)