Chroniquer un album de Wasp sans rentrer dans des redites s’avère compliqué tellement le son de ce groupe est identifiable dès la première seconde. « Babylon » non seulement ne va pas échapper à la règle, mais en plus, même si cet album s’avère être très bon, donne aussi la sensation d’avoir été crée rapidement.

Déjà, sur neuf titres, on a droit à deux reprises : une énième cover de « Burn » (Deep Purple) sur laquelle je parlerai ultérieurement, et « Promised land » originalement proposée par Chuck Berry, dont la principale qualité est d’être dispensable, même si entendre Lawless se la jouer rock ‘n’ roll peut se révéler intéressant. Mais le contraste entre les huit premiers titres et celui-ci, surtout placé en dernière plage, est tellement énorme que c’en est fortuit.

Sur les sept titres restants, on a droit à deux power ballades « Into the fire » – avec un solo de Blair inspiré et accrocheur – et « Goddess run », ressemblant comme deux gouttes de sang à ce que Wasp proposait déjà sur les albums « Inside the electric circus » ou « The headless children ». L’air de rien, ça nous fait quand même la moitié de l’album qui apporte des moments certes agréables, mais rien d’ extrêmement intéressant. Le reste, que du bon, du très bon même. Rien de novateur, rien d’original mais du Wasp dans toute sa splendeur et surtout en très grande forme.

D’entrée, « Crazy » nous rappelle que « Wild child » est un des meilleurs titres du groupe : ce titre ne se veut absolument pas innovant mais est excellemment réussi, avec un refrain qui donnera envie de bouger la tête en concert. « Live to die another day », sûrement le meilleur titre de l’album, est une pure merveille rappelant « Blind in Texas » ; les cinq minutes de « Babylon’s burning » passent comme une lettre à la poste avec son côté épique ; « Thunder red » revient aux habitudes des Sexual Perverses des mid-eighties et Lawless ressort la tronçonneuse pour tailler des riffs typiquement Waspiens sur « Seas of fire ». « Burn », enregistrée pendant les sessions de « Dominator » en 2007, est reprise de telle façon que Lawless semble s’être approprié le morceau au point qu’on a du mal à croire qu’il s’agit d’un titre de Deep Purple : il faut reconnaître que ce titre, maintes fois repris par d’autres groupes avec plus ou moins de réussite (mention spéciale à Jorn sur ce coup là, qui l’avait repris de fort belle façon), joué à la sauce Wasp, avec un Noiraud Sans Loi restant fidèle à son style, ça a autant de gueule qu’un Glenn Hughes ou un David Coverdale de l’époque.

Cet album se veut aussi réussi que le précédent « Dominator », malgré la reprise finale de Chuck Berry.
On ne va pas s’arrêter à un si petit détail, non ?

Site officiel : http://www.waspnation.com/
Myspace : http://myspace.com/WASP

Metalfreak