Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Parfois, les ressorties vinyles permettent de se faire une séance de rattrapage sur des albums qu’on a zappé à leur sortie. On ne remerciera jamais assez Pure Steel Records pour nous avoir re-balancé en 33 tours ce premier album full length des Londoniens de Weapon UK cet automne, sorti initialement en avril 2014.

Et se dire qu’on a loupé un tel album quatre années plus tôt a de quoi nourrir quelques regrets.
Les fans de New Wave of British Heavy Metal vont se régaler : voilà un groupe qui allie tant le son, l’attaque des morceaux et l’attitude de la première moitié des années 80… ni plus, ni moins.

C’est que le groupe ne date pas d’hier : fondé en 1980 sous le nom de Fast Relief avant de le changer immédiatement en Weapon, le groupe se voit changer de line up et splitter plusieurs fois.
Split en 1982 après un single et une démo, on en entend à nouveau parler en 2003 lors d’une compilation avant une reformation (définitive ?) en 2012. Autant dire que la formation britannique n’a pas eu de si grande longévité que depuis ces six dernières années. Un single, “Ready for you”, en 2011 et voilà enfin ce Rising from the Ashes en 2014…

Et niveau revival, ils ne sont pas en reste : clairement, leurs horloges sont restées bloquées dans les années 80 et l’écoute de cet album n’est ni plus ni moins qu’une belle cure de jouvence à ceux qui se sont régalés lors des premiers Def Leppard (comprendre “avant Pyromania”), de l’Iron Maiden époque Di’Anno, du Saxon pré-Crusader… Bref, les quadras-quinquas vont se retrouver face à leur adolescence là où la jeune génération y verra un formidable témoignage du passé. Et finalement, on s’aperçoit que Pure Steel Records, avec sa délicieuse manie de nous signer des groupes d’une époque pas si révolue que ça, nous gratifie une fois de plus d’une petite pépite à côté de laquelle les plus nostalgiques de nos hard rockers se doivent de ne pas passer.

Parce que Weapon UK nous fait la totale en l’espace de cinquante minutes réparties sur treize titres dont une intro (“The Awakening”, digne de celle de “Future World” de Pretty Maids) : du Hard Rock (“Fountain of Paradise” avec un sifflement digne de Biff Byford, “Warrior”, “Ready 4 U”, “Wonderland”, “Bloodsoaked Rock”, “Bad Reputation”, “Celebration Time”, “Killer Instinct”), du Heavy Metal (“Ride the Mariah!”), un soupçon de speed (“Burning Skies”), la ballade de rigueur (“Alamein”) qui pousse l’insolence jusqu’à être d’une beauté touchante et la reprise fidèle (“The Rocker”, initialement de Thin Lizzy).

Définitivement NWOBHM mais avec un soupçon de Hard Rock à l’Américaine qui nous fera penser par moment à Dokken ou Mötley Crüe, toujours des premiers albums, c’est rafraichissant, passéiste, ça passe comme une lettre à la poste, ça regorge de compositions efficaces aux refrains imparables et pourrait rapidement finir comme album de chevet.

En tous cas, pour ma part, l’effet est réussi !

Tracklist :

Face A :

1. The Awakening (Prelude) (1’46)
2. Ride the Mariah! (5’03)
3. Fountain Of Paradise (4’27)
4. Warrior (4’00)
5. Ready 4 You (3’12)
6. Burning Skies (4’45)
7. The Rocker (Bonus – reprise Thin Lizzy) (3’05)

Face B :

1. Alamein (4’03)
2. Wonderland (5’16)
3. Bloodsoaked Rock (4’05)
4. Bad Reputation (3’27)
5. Celebration Time (4’18)
6. Killer Instinct (Bonus) (4’07)

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