Line-up sur cet Album
- Marco Zorich : Guitares
- Shann Mortimer : Basse
- Tito Matos : Chant
- John Duffy : Guitares
- Brian Lehfeldt : Batterie
Style:
Crossover / Thrash metalDate de sortie:
26 février 2021Label:
Hammerheart Records (réédition)Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
Attention, attention : cette chronique a été en partie rédigée lors de la réédition de 2016 chez Dead Center Productions (Lien ici) : il est donc inutile de changer la chronique dans la mesure où l’album reste le même… et mon avis également !
IL y a cinq ans quasiment jour pour jour, j’affirmais ceci – et je tiens surtout à la dernière phrase – : “Deux albums et puis s’en vont… et reviennent… et repartent à nouveau !
Combien de groupes n’ont sorti que deux albums dans les années 80 pour disparaître aussi sec, le tout dans l’indifférence générale ?
Pour Wehrmacht, bizarrement, ça n’a pas été le cas !
Déjà bien aidé par un patronyme qui aura déclenché la polémique, Wehrmacht a su se faire remarquer par un crossover / thrash des plus efficaces et le fait d’avoir plusieurs passages pour le moins remarquables dans leur premier album a fait que bon nombres d’anciens thrashers ont des souvenirs bien précis de ce groupe qui sait encore s’attirer des fans malgré quelques années plus ou moins inactives.
Formé en 1985, le groupe sort 5 démos d’affilée qui mettront en place les deux albums à venir Shark Attack (1987), puis Biermächt (1989).
Sorte de S.O.D. qui aurait partouzé avec les Cryptic Slaughter, The Accüsed ou autres D.R.I., Hirax, Lawnmower Deth avec un humour éthylique façon Tankard, Wehrmacht aura tout d’abord changé de nom en Macht en 1990 pour sortir une unique démo ( Vice Grip la même année) avant de splitter purement et simplement. Le batteur Brian Lehfeldt partira chez Cryptic Slaughter, le chanteur Tito Matos et le guitariste Marco Zorich continuant à sévir chez Spazztic Blurr, quant à John Duffy (guitares) et Shann Mortimer (basse), il semblerait qu’ils soient restés calmes durant la période de non activité d’un Wehrmacht qui reprendra du service en 2008.
En 2010 sortira un Fast as a Shark Attack autoproduit (comprenant une reprise d’un certain « Fast as a Shark » d’Accept), deux box set comprenant du matos déjà ressorti, et un split avec Disintegrator en 2014.
Depuis 2012, le groupe a changé de chanteur, Eric Helzer remplaçant Tito Matos.
Et c’est en février 2016 que le label Dead Center Productions sort une nouvelle fois Shark Attack , en vue de préparer la venue d’un nouvel album ?
Pourquoi pas …
En attendant, si cet album n’est sûrement pas celui du siècle précédent, il a le mérite de montrer un groupe dont le seul mot d’ordre est l’urgence.
Gros fouillis bordélique pour certains, beau motif de défoulement pour d’autres, sommet d’immondices pour une minorité : Shark Attack a le mérite de ne pas laisser indifférent.
Il est vrai que chaque titre est un motif au headbanging féroce et les 36 minutes réparties sur 14 titres ne connaissent pas la demi mesure : ça booste du début à la fin, les blancs entre chaque morceaux sont très courts et le tout est enchaîné à vitesse grand V.
D’entrée, on se mange le titre éponyme avec son intro repris du thème principal de « Les dents de la mer » version thrash avant une speederie intense. Les titres sont tous courts, hormis l’instrumental « Fretboard Gymnatics » de plus de cinq minutes, plus dispensable et surtout donnant l’impression de ne pas trop savoir où aller.
Pour le reste, on en prend plein les oreilles et le plaisir de se recoller un bon délire sur « Shark Attack », « Jabberjaw », « Crazy Way People die », « Part II », « Anti » ou surtout les impeccables « United Shoebrothers » et « Napalm Shower » n’est pas feint !
Et dans la foulée, le dégueulasse délire vomitif de « Puke » présentant presque une minute de sons de gerbe éthylique intense montre une bonne dose d’humour pipi-caca-prout auquel tout le monde n’est peut-être pas forcément réceptif… Mais bon !
Shark Attack est un bon petit brûlot, au son largement perfectible (mais c’eût été dommage de l’améliorer tant il est représentatif d’une époque bénie), aux pains parfois trop évidents, mais d’une urgence aussi violente que la naïveté de l’ensemble est touchante…
Ces mecs voulaient aller vite pour aller vite et ont réussi à nous balancer un album devenu culte.
Et maintenant, la réédition de Biermächt tant qu’on y est ?
Prosit !”
Pour répondre à la dernière phrase : oui, Hammerheart Records a ressorti Biermächt et fait l’objet de la chronique à paraître en ces pages.
Pour répondre à la question d’où en est le groupe actuellement : il semblerait qu’ils ont définitivement splitté l’an dernier.
Et pour la réédition de Shark Attack, le label nous fait plaisir en nous mettant un deuxième CD bonus avec la démo de 1985, suivie de la demo live Live at Pine St. Theatre 1986 enregistrée à Portland (Oregon) le 31 janvier 1986.
Quelque part, c’eût été sympa de nous envoyer les mp3 de ce deuxième CD, ce qui aurait eu l’effet d’avoir un avis… et accessoirement de le partager.
Malgré tout, une réédition bien bandante pour tout thrasher nostalgique des bons vieux albums…
Tracklist :
CD1 :
1. Shark Attack (3:45)
2. Blow You Away (2:44)
3. S.O.P. (1:32)
4. Jabberjaw (2:07)
5. B.O.S. (Barrage of Skankers) (2:44)
6. United Shoebrothers (1:50)
7. Concrete meat (bonus) (1:27)
8. Puke (0’54)
9. Part II…. (Night of Samhain) (3:11)
10. Anti (2:22)
11. Napalm Shower (2:48)
12. Crazy Way People Die (2:29)
13. Fretboard Gymnastics (Instrumental) (5:43)
14. Termination (3:01)
CD2 :
Thrash Metal Demo :
1. Shark Attack
2. Blow You Away
3. Night Of Pain
4. E!
5. Sudden Death
6. The Wehrmacht
7. Termnated Interlude
8. Termination
9. Napalm Shower
10. Judgement Day
11. Posessed Puppy/
B.O.S. (Barrage Of Skankers)
12. Speedaholic
Live at Pine St. Theatre 1986 :
13. The Wehrmacht
14. Concrete Meat
15. Gore Flicks
16. B.O.S. (Barrage Of Skankers)
17. Suck My Dick
18. Speedaholic
19. Termination
20. E!
21. Beermacht
22. Shark Attack
23. Night of Pain
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