Note du SoilChroniqueur (Homer_Fry) : 7/10

When Icarus Falls s’est formé en 2007 à Lausanne. Si l’on devait décrire la musique de WIF, ce serait incontestablement par sa façon unique de combiner des éléments issus d’un répertoire classique et brutal. Les musiciens du groupe délivrent des performances live puissantes caractérisées par des atmosphères pesantes et des riffs lourds alternant avec des mélodies calmes.

« Over The Frozen Seas » ouvrait, il y a deux ans, l’histoire de When Icarus Falls.

Sur ce nouvel album le groupe choisit comme thème les travaux de Elisabeth Kübler-Ross, une psychiatre renommée ayant décrit les «cinq phases de la mort»: le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation, ils se sont donc inspirés de ces cinq états pour la composition, notamment du caractère et l’atmosphère de ces derniers. Il est vrai qu’une fois qu’on le sait, ça parait évident. « A Step Further » le montre, son début au piano est calme mais inquiétant, on sait qu’après c’est la tempête. Et d’ailleurs ça ne manque pas, après ce passage, ça hurle, et les instruments n’aident pas grâce à leur puissance et leurs riffs efficaces. « Aegan », après une transition invisible, est vraiment très calme, on se demande même comme on est passé d’un titre à l’autre, mais les screams reviennent rapidement alors que l’instrumental est monté en puissance sans atteindre vraiment sont apogée, c’est très bon à entendre. Et on reprend la partie calme du début, mais qui est ici accompagné par le chanteur. Ensuite on ce laisse imprégner par la fin de titre instrumentale entrecoupée de quelques moments hurlés.
« Acheron – Eumenides » commence elle aussi sur un riff calme à l’image de ce que Ufomammut peut faire, avant que le chant ne remette de l’ordre la dedans pour apporter de la puissance au titre, tout en laissant un rythme plutôt lent. Puis le chant interromps pour laisser l’instrumental apaiser l’album avant de ce calmer encore plus pour l’outro. La piste suivante reste dans le calme sidérale de la fin de « Acheron – Eumenides », et ce pendant les 2 :44 qui la composent, avec une légère montée en puissance au milieu. Une fois n’est pas coutume, « What We Know Thus War (An Inner Journey) » débute avec du chant, qui sera beaucoup présent sur tout le long de ce titre qui est puissant, moins léger que les autres titres, sauf sur un petit break calme qui est vite effacé par la violence qui revient. Et on est vite rattrapé par la « douceur » avec le titre suivant composé de scream et piano mais aussi violon par la suite. C’est une sorte d’interlude entre deux titre d’une duré de 4:00.
Dernier titre avec « Hades », qui revient au style plus lent habituel à base de guitares et batterie bien présente avec une touche de screams. Mais c’est vrai que c’est le baratin classique du groupe : on retrouve une nouvelle fois un break calme avec du hurlement suivi par la partie « normale » alors que une partie plus douce va finir l’album. C’est sûr c’est toujours pareil, mais on ne s’en lasse certainement pas tellement que c’est bon.

Un album post-apocalyptique un peu. Un style qui me fait beaucoup penser aux italiens de Ufomammut, donc je ne qualifierai pas ce genre de Post-Hardcore, comme ils se définissent aux vues des screams graves et de l’ambiance plus metal que punk. D’énormes qualités dans la formation, on peut sûrement s’attendre à des albums dantesques par la suite.

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