Line-up sur cet Album
- Rain Irving (chant) - Tom Phillips (guitare, clavier) - Scott Loose (guitare) - Jim Hunter (basse) - Trevor Schrotz (batterie) - Michelle Loose-schrotz (clavier, chant)
Style:
Epic/Doom MetalDate de sortie:
06 novembre 2009Label:
Cruz del sur musicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychokiller):
8 / 10
On apprend à tout âge, c’est un fait établi. On ne peut pas tout connaître, cela en est un autre. L’inter dépendance de ces deux éléments fait que la planète Metal est tout simplement un puit sans fond ni fin, où tout à chacun quelque soit l’immensité de sa culture musicale, pourra éternellement dénicher et découvrir des talents dont jusqu’alors il avait pu passer à côté. Et While Heaven Wept faisait pour moi partie intégrante de ces illustres combos ne pouvant susciter aucun émoi ni désaffection, car s’avérant viscéralement inconnu de mes modestes compétences. Une simple demande de review de label suite à la sortie chez Cruz Del Sur d’un nouveau release, va non seulement combler cette lacune, mais en plus me faire intégrer les rangs des conquis par ce groupe existant depuis plus de deux décennies, soit 1989.
Et en attendant d’entamer le cheminement de l’assimilation auditive de ce « Vast Ocean Lachrymose », autant se livrer à quelques recherches habituelles quant à la future mise en place/cadrage/présentation de la tentative de chronique à venir. Celles-ci s’avéreront d’ailleurs particulièrement plus que judicieuses et utiles… Vu que le chroniqueur est en l’occurrence inculte et ignare. Il en ressortira que notre combo est américain, que le line-up est plus que fluctuant -avec 65 membres différents recensés !!!-, que le moteur de l’attelage est le guitariste/chanteur Tom Phillips, la mélodicité proposée serait du doom épique, et la discographie ne compterait donc dorénavant que trois albums. Le précédent « Of Empires Forlorn », datant de 2003, ayant comme particularité d’avoir été encensé unanimement par les critiques. Dont acte.
Le premier élément digne d’éloges et catalyseur d’agrément sera l’artwork cover majestueux délivré. La grandeur des éléments déchaînés dans toute leur splendeur et leur dangerosité, la noirceur glaciale mélancolique de l’incommensurable domaine de Poséidon, le dérisoire combat d’un frêle esquif humain perdu en son sein… Et dans le lointain, illuminé par l’astre de vie et symbole du Salut, une citée mystérieuse. Mysticité, essence divine, nimbes surnaturelles, spleen poétique ; un ressac de flots de sentiments surgissent en vous à la contemplation d’un tel visuel. Une fois n’est donc pas coutume pour prendre le temps de saluer comme il se doit le somptueux travail de « The Great Gustave Dore », qui illustre aussi bien les Paradise Lost, que la divine Comédie de Dante ou encore… La bible.
Encore faut-il pour ne pas rompre la magie de l’effet initial que le contenu soit en équation avec le contenant ; ce qui sera le cas avec un inaugural « The Furthest Shore » de près de seize minutes et suintant l’excellence de toutes parts. Immédiatement, nous viendra à l’esprit un sentiment profond ; celui que l’étiquette Doom accolée au groupe ne lui sied point à merveille. Certes la musicalité proposée est empreinte de mélancolie, de tristesse, de sentiments, d’émotionnel, de chants clairs et de plages parcimonieuses aux tempos plus lents ; et à fortiori la comparaison occasionnelle avec un Candlemass paraîtra parfois justifiée. Quant à contrario celle avec Dream Theater et James LaBrie ne sera pas non plus dénuée de bon sens. Mais ce sous style Metal, n’est en fait qu’une des composantes –réductrices- de l’alchimie concoctée et assénée. L’entité « While Heaven Wept », est beaucoup plus complexe que cette schématisation erronée de labels à des fins de classification pure et dure. Epic Metal, Dark Symphonic Rock, Progressif, Metal Néo classique, Power ou foncièrement Heavy de par l’artillerie lourde de sortie intermittente, les Virginiens de Dale sont une pieuvre monstrueuse aux multiples tentacules démesurés.
En seulement six titres et quarante minutes, dont près de la moitié pour le titre précité, préparez vous à plonger en plein aventure épique océanique. De ressacs acoustiques en volutes organiques, d’accélérations frénétiques mais maîtrisées à la perfection, de lignes de chant expressives et mettant obligatoirement à contribution vos émotions ; les compositions à tiroir proposées vous captivent et séduisent. Et ce jusqu’à l’immersion totale en pleine odyssée, dans ce voyage auditif et sensoriel ou règne la toute puissance divine… Ce que l’on fera sans effort tant l’offrande des américains est finement ficelée et ciselée, jusqu’à ce final atmosphérique « Epilogue » où les vagues viendront apaiser votre esprit et vous mettre du baume au corps. Notez que lorsqu’est suggéré le perfectionnisme atteint –particulièrement sur The Furthest Shore- il ne s’agit point de paroles en l’air ; mais de véritable état de fait. Tom Phillips, chanteur historique du combo, n’ayant pas hésité à se retirer pour confier les lignes vocales à Rain Irving, estimant que celui-ci serait plus apte à les mettre en exergue sur les compos proposées.
Au final, cette fresque Metal épique de bravoure, se révélera être un pur bonheur tout simplement. Pas besoin de sortir des myriades de qualificatifs, on appréciera et on en redemande dès que possible, en espérant ne pas avoir à patienter six longues années cette fois ci. Un seul bémol à vous soumettre pour être sincère et ne pas paraître à la fois chroniqueur et Fan inconditionnel. Ce « Vast Oceans Lachrymose », de par l’énormité délicieuse de son « Highlight » initial, souffre somme toute à mon sens d’une impression de déséquilibre. Pour imager ses propos, disons que la cerise est plus grosse que le gâteau et qu’elle a tendance à l’écraser.
MySpace : www.myspace.com/whileheavenwept
MetalPsychokiller
Laissez un commentaire