Whitesnake – Good to be Bad

Le 10 février 2010 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


David Coverdale: Chants Doug Aldrich: Guitare Reb Beach: Guitare Uriah Duffy: Basse Chris Frazier: Batterie Timothy Drury: Claviers

Style:

Classic metal 80

Date de sortie:

21 avril 2008

Label:

SPV

Je ne suis pas expert en zoologie, loin de là. Je ne savais donc pas que les serpents, ça hibernaient… parce que dans notre cas de l’espèce que nous allons étudier ce jour, le Serpent Blanc, plus connu non pas sous son nom latin mais anglais, le Whitesnake, nous sommes bel et bien en présence d’une fin d’hibernation !!!

Une longue hibernation. Oh oui. Et quand on voit notre animal à la sortie de celle là, on peut même parler d’une trop longue hibernation. Pour continuer sur la lancée de ce brillant exposé zoologique, il convient de parler un peu de la mue de la bestiole : de la formation ayant enregistré « Slip Of The Tongue », dernier véritable album de Whitesnake (nous laisserons volontairement et avec bonheur le «Restless Heart » de 1997), il ne reste plus que le sieur Coverdale himself. 19 ans plus tard, il a su s’associer avec des musiciens chevronnés : le plus connu d’entre eux étant Doug Aldrich, à la longue carrière et ayant traîné ses flight cases entre autre chez Dio, ou Bad Moon Rising. Les autres sont loin d’être des débutants, ont certes eu des carrières moins étincelantes mais bien garnies quand même. Allez donc visiter leurs bios sur Wikipedia, vous verrez que nous n’avons pas affaire à des lapins de 3 semaines, comme on dit vers chez moi …

Alors un retour attendu, une belle formation, que faut il de plus aux nombreux fans qui se sont précipités chez leur disquaire favori pour être comblés ? Un bon album, bien sur. Et ce bon album, nous l’avons entre les mains. 11 titres d’obédience Hard Rock, Blues Rock, laissant par là le Hard FM d’il y a 20 ans qui bien qu’ayant fait la fortune de Coverdale, avait laissé une drôle d’impression aux die hard fans de la première heure. Oubliés donc les paillettes, pantalons moulants aux couleurs bigarrées, retour en force du jean, du cuir et surtout de compositions qui sentent bon le retour aux source tant attendu, du moins le retour à un style de compos de la veine des classiques issus de « Slide In It » et de « 1987 ». Tout juste pourrait on reprocher quelques similitudes un peu trop flagrantes avec certains vieux titres (« All I Want All I need » et « Is This Love » par exemple). On note aussi quelques intrusions dans la partie de la carrière de Coverdale quand celui-ci s’était associé avec Jimmy Page le temps d’un magnifique album de 1993, comme dans « Till The En Of Times » aux forts accents zeppeliniens.

La voix de Coverdale n’est certes plus aussi aiguë et claire que par le passé, elle se fait plus grave, plus enrouée par moment mais elle a gagné une dose d’émotion énorme. C’est donc avec un organe un peu vieillissant mais très efficace que notre anglais blondinet déclame avec force des textes toujours aussi « fleur bleue ». De ce coté là, rien n’a changé … un petit mot sur les musiciens qui défendent en ce moment même l’album sur les scènes mondiales, juste pour préciser que malgré leur bagage et expériences impressionnants, ceux-ci ne nous abreuvent pas dans de démonstrations inutiles comme le firent par le passé certains instrumentalistes et jouent avec une justesse et une sobriété qui est tout à leur honneur. Les chorus ne sont pas de grands déballages techniques mais sont gorgés d’un feeling qui se fait malheureusement trop rare dans nos récentes sorties. Tout ça donne à l’ensemble un coté très cohérent, Whitesnake est redevenu un vrai groupe de Rock, et non plus un projet solo de l’ancien chanteur de Purple ou le faire valoir de quelques Guitar Hero en quête de reconnaissance.

Les choses pressenties en visionnant le DVD sorti en 2006 se confirment donc : le serpent blanc remue toujours la queue, et il la remue de fort belle manière en nous servant un album qui pourrait devenir majeur dans sa discographie. Un album qui s’écoute avec respect, plaisir, tranquillement et qui se bonifiera sûrement avec l’age.Et pour terminer, parlons un peu de l’artwork, histoire de faire vraiment le tour de ce « Good To Be Bad». Me laisseriez vous faire une comparaison aussi osée que ridicule ? et bien, cette pochette me fait penser à ces fameux petits chocolats enrobés de papier ornés qui font fureur chez l’ambassadeur : l’emballage est très quelconque, voir même moche, mais l’intérieur … qu’est ce que c’est bon !!!!!!

Fredo

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