Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Ils le disent eux-mêmes sur leur page Facebook : “Play fast… or don’t !” et viennent de Besançon en (souf)France. Le décor est planté !

Et le trio ne plaisante pas : un batteur qui martèle ses fûts à la façon d’une mitrailleuse Gatling, un chanteur qui vocifère ses insanités à la manière d’un Oscar Garcia sur le fameux “World downfall” de Terrorizer, et un guitariste qui nous cisaille les veines avec des riffs aussi tranchants que rapides ! Et quand on se prend la bagatelle de vingt titres pour autant de minutes, on sait de suite qu’on va avoir droit à une avalanche de décibels tous bien brutaux comme il faut !

Sorti initialement en avril 2018, l’album se voit réédité chez Give Praise Records conjointement avec Lixiviat Records en vinyle et ça valdingue dans tous les sens ! Inutile de dire que les pogos et autres capoeiras vont se déclencher à toute berzingue dans les salles de concerts : va pas falloir être photographe s’il n’y a pas de crash barrière lors des sets de Whoresnation sous peine de voir son espérance de vie sérieusement réduite.

Parce que, bon, c’est sûr, si on est fan de titres à rallonge avec de la mélodie, des soli et des envolées instrumentales façon progressif, on peut de suite aller se rhabiller ! Whoresnation, c’est du tabassage en règle, c’est direct et brutal comme un tir de LBD dans la gueule et à bout portant de la part d’un CRS microcéphale sur un porteur de gilet jaune un samedi après midi, et ce “Mephitism” est l’occasion de se manger passage à tabac sur passage à tabac pendant vingt minutes non-stop et sans discontinuer. Et, en prime, un putain de son qui permet de mieux se prendre méchamment l’intensité et la brutalité de cette musique dans la figure, cet album a vraiment tout pour satisfaire le plus rugueux des grindcoreux en mal de crust !

Bref (si j’ose dire), pour ce groupe qui en est à son seulement deuxième album (après “Whoresnation” en 2012) depuis sa formation en 2009 malgré une tripotée de splits (5), d’EP (2) et de demos (2), il fait preuve d’une maîtrise et d’une précision diabolique ! Ce sont les fans d’Insect Warfare, Rotten Sound, Kill The Client, Nasum ou Extreme Noise Terror qui vont apprécier…

Tracklist :

1. Mephitic (1:25)
2. Carcan (0:48)
3. Expiration in Rot (0:59)
4. Dasein (0:53)
5. Malfunction (1:10)
6. Pilon (0:49)
7. Fomentations (0:52)
8. Oozing Media (1:04)
9. Who’s to Blame ? What’s to Blame ? (0:47)
10. Inner Void (1:50)
11. Circle 9 (0:49)
12. Gueules Cassées (1:25)
13. In the Limbs of Evil (0:47)
14. Endless Discussion Toward Meaningless Consensus (0:40)
15. Apoplexy (0:58)
16. Chien dedans, chat dehors (0:31)
17. Raw Rabid Brutality (1:33)
18. Mary Typoïde de la pensée (0:46)
19. RU486 (0:45)
20. Starving Campaign (1:11)

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