Note du Soilchroniqueur (Celtikwar):8,5/10

Douceur et finesse. Voilà deux termes que nombre de gaulois chevelus ont du mal à comprendre. Peu sont ceux qui arrivent à mettre de côté leur rage et leur bestialité pour laisser place à la légèreté. Pour mener à bien une bataille, il faut quand même avoir quelques habiles éclaireurs pour ouvrir la voie. Heureusement que l’on peut compter sur des formations comme Syrens Call, Wildpath ou encore Whyzdom pour éclairer ces brutes bardées de clous quelque fois appelés « métalleux ».

Vous avez normalement déjà tous entendus parler de Whyzdom, avec son premier Ep ‘Daughter of the Night’ sorti en 2008 qui permet au combo parisien d’être « révélation francophone de l’année », un coup d’essai qui a été très bien apprécié. Il faut alors peu de temps pour que sorte l’album ‘From the Brink of Infinity’ qui s’annonçait comme la consécration de la formation. Nous l’imaginions déjà sur le haut de la scène en brave défenseur français du métal à chanteuse, seulement ce qui monte vite, redescend souvent aussi vite… Whyzdom connaît quand même quelques soucis de line up et voilà que Teyla s’en va, forte heureusement ils arrivent à la remplacer par Clémentine qu’ils nous présentent avec le titre « Bonny Portmore » une ballade traditionnelle irlandaise. Le sort s’acharne sur le groupe qui doit une nouvelle changer de voix, et Elvyne rejoint alors le combo pour son deuxième album ‘Blind?’ qui est sorti au mois d’Octobre 2012.

Changer de chanteur n’est pas une chose très aisée, car c’est généralement la personnalité du groupe, ce qui lui donne sa particularité surtout dans le style du Heavy Symphonique. Whyzdom a quand même le mérite de se relever à chaque fois.

Mais en plus il s’élève avec panache. Avec ‘Blind?’ un nouveau pallier est franchi. Un disque très varié, pour un groupe qui ne se contente pas de copier ses aînés, contrairement à nombreuses formations françaises. On retrouve des passages Celtiques comme les mélodies de « Cassandra’s Mirror », on comprend aisément que Whyzdom se serve de ce titre pour faire sa promo, il représente presque toutes les facettes de la formation, le chant lyrique, des chœurs soutenus par une rythmique effrénée, une mélodie omniprésente le tout sur des tempo qui ne cesse de changer, comment ne pas être conquis ? Espérons aussi qu’ Elvyne reste la voix définitive du groupe, son timbre colle parfaitement avec le caractère de Whyzdom, quelles lignes de chant sur « Paper Princess », la douceur, capables de vous embarquer dans une harmonieuse promenade.

Bien évidement il n’y a pas que de la gentillesse et de la finesse sur ce « Blind? », beaucoup de puissance aussi, l’introduction théâtrale de « Cathedral Of The Damned » où les riff lourd de « The Spider » n’en sont que de très beaux exemples. Il aurait bien sur été dommage de ne pas offrir quelques touches de hargne et de rage, ceci afin de renforcer la force de ce « Blind? » qui devrait normalement faire le bonheur de nombreux amateurs de Symphonique. Il faut dire que les guitares très Heavy de Vynce Leff, cassent le rythme par moment sur des petit soli bien envoyés, »The Lighthouse » par exemple, donnant aussi une accroche supplémentaire, une coupure qui nous sort des mélodies un bref instant, mais ceci afin de mieux nous replonger dedans dès la reprise des claviers.

La France n’est pas encore très réputée pour son métal, mais avec le nombre de formation Symphonique de haute qualité, s’il y a bien au domaine sur lequel les gaulois sont surs de remporter la bataille c’est bien le Metal à chanteuse.

Whyzdom ne serait rien autre qu’un très meilleurs atout pour se défendre.

• 1. The Lighthouse
• 2. Dancing With Lucifer
• 3. Cassandra’s Mirror
• 4. On the Road to Babylon
• 5. Paper Princess
• 6. The Spider
• 7. The Wolves
• 8. Venom and Frustration
• 9. Lonely Roads
• 10. The Foreseer
• 11. Cathedral of the Damned