Whyzdom est un jeune projet issu de la rencontre en 2007 entre Vynce Leff, vieux briscard de la scène prog parisienne et Telya Melane, jeune chanteuse férue de Métal et de théâtre. Tous deux dotés d’un grand intérêt pour le métal symphonique, après un recrutement pertinent, nous présentent ici leur première demo sous forme d’un E P 4 titres.
En le tenant entre les mains, on commence à s’ebahire devant la beauté de l’objet. Le livret comporte outres les textes des chansons , de superbes photos dont certaines sont tirées d’un clip vidéo, non encore distribuée. Mais c’est surtout « melodic metal with orchestra and symphonic choir » qui attire l’œil et m’a donné envie de se plonger dans l’œuvre. Une fois n’est pas coutume, c’est titre par titre que je vais vous présenter « Daughter Of The Night »

The Witness débute cet EP. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le départ est tonitruant. Au bout d’à peine 2 minutes, on comprend qu’on a affaire à du lourd, du lyrique, du baroque. Apres un passage chœur orchestre tout en puissance entre en jeu la partie Métal à proprement dite. La voix de Telya est une agréable surprise, elle sait à merveille mêler les intonations lyriques et d’autres beaucoup plus agressives et les montées dans les aigus ne sont aucunement poussifs. L’orchestre est omniprésent sur tout le titre, laissant la part belle à des cuivres nerveux mais quelque peu envahissants par moment, à l’image de ce break au milieu du morceau qui à mon avis n’amène pas grand chose. Le titre se termine de façon grandiloquente avec une débauche orchestrale ponctuée de murmures masculins et la reprise en force du refrain.

Autant les cuivres étaient importants sur The Witness, autant Daughter Of The Night fait la part belle aux cordes. Nous sommes encore gratifiés d’une intro effectuée de main de maître par l’orchestre et le chœur. De nouveaux grognements masculins font la balance avec la belle ligne de chant de Telya et le superbe refrain ; Daughter Of The Night est somme toute assez similaire dans l’esprit au premier titre. A noter l’accélération en fin de morceau qui se termine une fois de plus avec la puissance du chœur.

Apres deux titres bien lyriques, The Train démontre que Whyzdom peut aussi être très à l’aise dans un style plus « rock ». L’intro est plus traditionnelle et il faut attendre la fin du titre pour que le chœur entre en action. Et toujours ce qui semble maintenant à un signe de fabrique, cette dualité entre voix féminines et vocaux masculins grognés ou murmurés.

Avec On The Wings Of Time, dernier titre de cet EP, on change encore de registre. L’ambiance du morceau est suggérée dès la douceur de l’intro clavier/cornemuse. Les guitares se font plus douces, la voix de Telya plus calme, plus câline et même la légère accélération de tempo pour le 2eme couplet n’altère en rien l’émotion dégagée par ce titre. Ce moment de quiétude se termine par un beau chorus de guitare et la fin est annoncée par les douces notes de la cornemuse s’égrenant tranquillement…

En 4 titres, Whyzdom a reussi à nous demonter toute l’etendue de son talent. Le coté symphonique est mis en avant sur la moitié des titres, mais l’univers musical du groupe est vaste, comme nous le montrent les 2 autres titres. Cet EP a permis à Whyzdom de signer un contrat avec Ascendance Records, un label specialisé dans le metal à voix feminines. En attendant, une chose est sure : aprés l’ecoute de cette demo, on attend avec impatience l’album…

Fredo