Line-up sur cet Album
- Marjolaine Bernard : chant
- Matthias Bouyssou : guitare
- Olivier Caron : guitare
- Alexis Garsault : clavier
- Nicolas Lopes : basse
- Pierre Mahier : batterie
Style:
Heavy symphoniqueDate de sortie:
Septembre 2011Label:
Brennus MusicNote du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 8/10
On entend souvent dire que « des groupes de métal symphonique, il y a en à la pelle, et que très peu arrivent à se différencier des Nightwish, Epica, ou Evanescence« . Il est vrai qu’on assiste à une recrudescence de sorties d’albums issus de formations à chanteuses. Le style s’étant massivement popularisé dans les années 2000, il est évident que bon nombre de labels l’ont mis en avant, la médiatisation est devenue plus importante, mais le nombre de groupe, pas évident, et il a du évoluer en proportion de ceux du Metal tout simplement.
La France n’est peut être pas très connue pour sa scène Métal, mais il faut avouer que les formations de Symphonique sont de grande qualité. C’est au tour de Wildpath qui vient récemment de sortir son troisième album Underneath de se faire une place dans les colonnes du Webzine.
Formé en 2001, Wildpath fête avec ce nouvel opus ses dix ans d’existence ! Est il à la hauteur de cette tache, relève t’il encore la barre un peu plus haut face aux premières parutions ? La première sortie était Nyx Secrets en 2006 qui fut très bien reçue par les fans mais restée dans la discrétion, arrive ensuite en 2009 Non Omnis Moriar qui permit au groupe de « percer » (enfin en France tout est relatif), et de jouer devant un public plus large et de bénéficier d’affiches intéressantes comme la participation au Raimefest.
Deux ans après nous voici avec en main Underneath, en format deux cd, pas vraiment un double album, disons plutôt que Wildpath donne la possibilité à ses fans d’écouter les titres en version « standard » dite métallique et sur le deuxième en version orchestrale. Biff Byford a toujours dit » Une chanson est bonne si en la jouant dans d’autres versions elle ne perd pas sa puissance », parlant lui du blues, mais on peut très bien l’adapter ici. Très bon test pour les treize morceaux présentés dans cet opus.
Force est de constater déjà que « métaliquement », les parisiens s’en sortent rudement bien. Les titres sont variés, se ressemblent, sont homogènes, se suivent bien, mais à chaque fois il s’en dégage un petit quelque chose lui permettant de se différencier. Une des qualités premières est sans doute la voix de Marjolaine, douce, sensible, arrivant avec aisance à changer les tempos. Cependant le point fort majeur reste la composition des titres, aux riffs accrocheurs et avec un clavier qui ne cherche pas à impressionner ni à en faire trop (souvent un des soucis dans le symphonique). Il faut avouer que les titres sont très bien travaillés, les nombreux breaks sont dès plus intéressants, « Reviver » n’en est que le plus beau témoin.
Quelles sont alors les différences entre les titres ? Déjà ce n’est pas la qualité, car ils sont tous très bons, mais des effets changeants, des parties plus rythmées pour certains comme « The Craft » avec aussi sur celui ci des claviers plus présents avec une partie de chant plus extrême. Un titre comme » Underneath » se reconnaîtra par sa rythmique, aux relents thrash. Les chœurs accrocheurs de « Anchored », enfin bon, on ne va faire toute la liste non plus, car cela serait bien long d’énumérer les qualités de chaque morceaux et il est préférable que vous les découvriez par vous même.
Place maintenant aux mélodies orchestrales, premier constat, oui les titres sont bons, car sous cette version ils gardent toute leur émotion et leur puissance, enfin la même essence. Il faut aussi avouer qu’écouter ce deuxième cd est très reposant, des titres de classiques où les qualités de chaque instruments sont misent en avant. Un amateur de musique classique apprécierait à coup sur, d’ailleurs le test a fonctionné dans mes relations. Autre qualité de cette version, il n’y a pas en version orchestrale de production en béton, du coup on se rend parfaitement compte qu’il n’est pas nécessaire de dépenser des milles et des cents pour avoir une bonne qualité musicale et que la surproduction ne fait que cacher le manque de qualité d’un titre.
Conclusion alors de cet album, voici sans aucun doute une des meilleures sorties symphoniques de cette année : Wildpath continue avec grande classe son chemin, et enfonce le clou encore un peu plus loin dans les diversité musicale. Underneath, un album de grande qualité, qui ravira beaucoup de monde. Avec ces deux disques, c’est près de deux heures de bonheur à l’état pur.
Site web : http://www.wildpath-metal.com/
2 commentaires sur “Wildpath – Underneath”
Posté: 13th Déc 2011 vers 23 h 30 min
Une chronique intéressante, que je partage dans les grandes lignes. Underneath est un grand, un très grand album.
Tu évoques le fait qu’une chanson est bonne si elle le reste selon des interprétations différentes. Je pense que c’est également le cas si, après de nombreuses écoutes, elle ne lasse pas et reste dans la tête. Or dans cet album, ce sont toutes les chansons qui, chacune leur tour, reviennent hanter mon ciboulot. C’est aussi sans doute l’album, et de loin, vers lequel je suis le plus revenu cette année.
Du très grand sympho, et du très grand metal tout court d’ailleurs. A acheter les yeux fermés.
Posté: 14th Déc 2011 vers 10 h 21 min
Merci pour le commentaire,
content que la chronique te plaise.
C’est vrai que l’ajout que tu as fait est intéressant, qu’elle ne lasse pas et reste en tête,
mais pour certaines compositions très riches, difficiles pour elles de rester en tête,
par contre on peut remarquer que dès qu’on réécoute une chanson, là on s’en souvient,
mais sortit du complexe impossible de s’en rappeler. Est ce aussi de bonnes chansons?
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