Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Hep hep, les accros sectaires du metal extrême, il n’y a pas que le black metal qui soit la guerre… Tu cherches dans le rock ‘n’ roll, c’est aussi le cas !

Les Caennais de Winfield vont bien vous le faire comprendre avec leur nouveau méfait. Leurs nouveaux dix commandements, les voilà : 45 minutes de bon hard rock bien crade, à l’ambiance très route (6)66 ! Tu as des soucis dans ta vie ? Des difficultés ? Bats-toi : chaque jour est une bataille… Vie rock n’ roll ? « Rock n’ roll ist Krieg », qu’ils te disent !

Sortir un album ? Il faut se battre aussi ! Et la persévérance paie !
Il suffit d’écouter cet album, leur deuxième après « Rednecks Blood » (2012), pour s’en rendre compte : un hard rock bien gras, qui fleure bon la sueur, l’huile de moteur et le Bourbon.

« Winfield, c’est les mecs de Motörhead violant les mecs de Mötley Crüe devant les mecs d’Airbourne faisant un barbecue !« , telle est leur biographie sur leur Facebook ! On va éviter de visualiser la chose pour ne se concentrer que sur la musique : certes, le quatuor normand nous offre un album très sérieux non sans un certain sens de l’humour, mais il faut leur reconnaître une chose : cet album POUTRE ! Rock n’ roll et énergie, le cocktail parfait pour transformer votre lecteur en arme de destruction massive et votre salon en champ de bataille !

Winfield nous balance un hard rock bien crade, déjanté à souhait, d’une maturité à l’égal de l’énergie qu’il déploie ! Un petit côté stoner, un autre southern rock, un bon soupçon de heavy metal, le tout porté par des musiciens qui maîtrisent leur sujet ! Winfield s’est donné les moyens de ses ambitions, leur talent fait le reste, à savoir un album qui ravira les fans tant d’AC/DC, de Nashville Pussy, de Motörhead, de Down, de The Cult ou du Black Label Society.
Entre les morceaux puissants et destructeurs à l’énergie phénoménale à l’instar du nerveux « Kingdom of Gold », du hit en puissance « Blonde savage Queen », de l’entraînant « Badass Rock ‘n’ roll » qui fera taper du pied et secouer de la cervicale à plus d’un hardos porteur de veste à patches et le final de plus de sept minutes « You make me sick » qui clôt l’album en beauté, ou des plus lourds « Goddamn loud », du formidablement prenant « Alcoholic Song » rappelant l’intro de « Age of Pamparius » de Turbonegro (repris par Nashville Pussy) avec un chanteur posant ses lyrics de façon parlée, les plus ambitieux « Thank you » et « Hell & high Water », Winfield nous balance de l’artillerie lourde, prouvant qu’on n’a pas besoin d’accumuler les tempi rapides pour démontrer une puissance et une énergie de tous les instants.

Et pour le coup, on se prend à rêver de les voir en live, on imagine aisément qu’ils réussissent à captiver leur public avec des morceaux qui font mouche dès la première écoute sur album.
Les parties instrumentales peuvent s’étirer à l’envi sans qu’on trouve le temps long à aucun moment, il suffit de se mettre des « Alcoholic Song », « Thank you » ou « You make me sick » pour en être définitivement convaincu.

“It’s a long way to the top if you wanna rock ‘n’ roll”, disait Bon Scott en 1973… Winfield, 43 ans plus tard, nous prouve que c’est plus que jamais d’actualité !… Et avec un putain d’album, ce qui ne gâche rien !

Merci Messieurs !

Tracklist :
01 – The Openning (1’25)
02 – Kingdom of Gold (3’58)
03 – Blonde savage Queen (4’16)
04 – Goddamn loud (5’53)
05 – Badass Rock n’ roll (4’33)
06 – El Tequito (1’22)
07 – Alcoholic Song (4’00)
08 – Thank you (6’46)
09 – Hell & high Water (5’12)
10 – You make me sick (7’05)

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