Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

On n’aura pas attendu longtemps avant d’avoir à nouveau des nouvelles de Markus Winter et de son projet Winter.
Seulement deux mois après la sortie d’un album de titres réenregistrés (“Looking back”), voilà le petit nouveau avec seize (s’il vous plait !) nouveaux titres pour un CD rempli ras la gueule.
Autant dire que les fans vont apprécier l’initiative.

Mais ici, les sorties de sentier du gothic et du dark rock au profit de l’AOR, du blues ou de la country sont laissées de côté pour revenir aux premières amours du multi instrumentiste.
Et dire qu’il nous sort un putain d’album de pur dark rock.
Mais pas que : plus de grosses guitares, de soli, de chant plus profond (“Into the void” avec Florian Grey) pour un rendu plus agressif, plus cru mais tout aussi accrocheur.

Winter a le truc en plus pour nous proposer des titres à la fois facile d’accès afin qu’on les rechante en chœur en concert, mais aussi avec un soin particuliers aux arrangements et aux parties musicales. A plusieurs reprises, on se retrouve scotchés par la qualité des solos de guitares disséminés un peu partout dans l’album.
Parce que Winter ne se contente pas d’accumuler un à un les hits en puissance dans sa zone de confort : non, tantôt il se la joue metal gothic à la façon d’un Tiamat dernière période, mais aussi en mode revival pop eighties, le groove de “When all is said and done” très Chris Isaak dans l’approche avant de nous coller du riff bien électrique pendant le refrain histoire de jouer sur les mélanges de genres.

Les seize titres nous proposent un festival de refrains imparables magnifiant des chansons toutes réussies : autant dire que les cinq quarts d’heure que dure ce “Fire rider” passent à vitesse grand V : pas le temps de s’ennuyer et on appuie de nouveau sur “play” quand l’album se termine.
Alors oui, Winter ballade sa dominante dark rock au milieu des décennies, partant des années 80 avec des titres comme “Fire rider” (ce refrain !) ou “Children of the 80s”, nous offre une incursion remarquée dans les nineties avec la reprise personnalisée de “Under the gun” de The Sisters Of Mercy.
D’ailleurs, comment ne pas fondre de plaisir à l’écoute de cette réappropriation ? La chanson originale interprétée par le duo Andrew Eldritch / Roxanne Seeman est déjà sublime à l’origine. Ici, Markus Winter accompagné de Nera Mamic font des merveilles. Et ce final, pour lequel ils lâchent méchamment les watts et les guitares… frissons garantis !

Avec quelques merveilleuses surprises comme le saxophone enflammé de Hugo Lee sur la reprise de Rodney Crowell “You’ve been on my mind”, un divin côté Camouflage sur “Can’t hold back the tears” qui fait penser au titre “Love is a shield” de 1989, et une capacité, pour chaque titre, de le rendre addictif…

Un grand album, vraiment !

Tracklist :

1. Unholy blood (5:01)
2. Fire rider (5:42)
3. That much is true (3:44)
4. Child of the 80s (5:10)
5. Pray (5:59)
6. Under the gun (reprise The Sisters Of Mercy) (5:56)
7. Lost in the ice (4:44)
8. Rough love (4:34)
9. Violent dream (4:39)
10. Into the void (4:18)
11. You’ve been on my mind (reprise Rodney Crowell) (4:11)
12. Can’t hold back the tears (4:44)
13. Never again (4:58)
14. I want it black (4:56)
15. When all is said and done (3:17)
16. Run away from pain (Pale horse part II) (6:05)

Bandcamp
Facebook
Instagram
YouTube
Chronique “Looking back”