Line-up sur cet Album
Cody McCoy : Batterie Nathan Barnes : Guitare Dominic Simmons : Guitare Christopher Erich Neu : Chant
Style:
Black MetalDate de sortie:
26 Avril 2011Label:
LifeForceNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 7,5/10
Je reprends doucement l’écriture de chroniques par une petite nouveauté qu’il m’a fallu écouter trois fois avant de saisir réellement les qualités techniques et profondes partagées par ce combo venu tout droit… des Etats-Unis. Pour être plus précise et vous donner un nom barbare, l’expéditeur se situe à Kalamazoo, dans le Michigan. A plusieurs reprises, je constate plus en plus de monde éructant leur manque de Black Metal pur et dur provenant de leur terre natale. Même Abigail Williams n’arrive plus à répondre à une demande si cuisante avec son dernier opus « In the Absence of Light ». En apparté, le fief de l’Hamburger se trouve quand même détenteur des très bon Absu, Black Funeral, Judas Iscariot, Leviathan ou Xhastur et j’en passe. Reste à comprendre tant de manifestations de jalousie envers les pays scandinaves sur ce sujet délicat du Black Metal.
Winterus cherche sans doute à répondre à cette demande. C’est un groupe qui se forme en 2009, inutile de préciser que « In Carbon Mysticism » est donc leur première sortie d’album. Mais il y a encore peu de temps ce groupe sortait un EP nommé « The Frozen Path » sous le doux nom de « The Ancient ». EP tombé dans l’oreille du label LifeForce, et qui n’est pour ainsi dire, pas ressorti par l’autre.
De prime abord, on a une pochette des plus sobre et par la même, des plus explicite. Noire, et un superbe logo qui respecte tout à fait les particularités du style Black Metal. Pour la recherche d’authenticité là-dessus c’est réussi. Les plus jeunes d’entre nous parleront même d’aspect « design », ce qui fait rire les adeptes du Black Metal période 1…évidemment.
L’album débute par une introduction digne d’intérêt, « Lone Wolves », qui remplit sa mission d’envoûtement avec ses aspects magiques de part sa lenteur. On ne sait, écoutant cette intro, à quoi s’attendre ensuite mais la profondeur y est. « Reborn » affiche aussitôt une couleur sombre, toutefois éclairée par des lignes de guitare assez lumineuses. Il est intéressant de constater le contraste énorme entre ce chant si macabre, et ce côté ambiant affiché par une rythmique quasi « Dépressive » et la présence de guitares claires. Celles-ci marqueront le style de Winterus, bien que cela puisse surprendre à la première écoute.
Effectivement j’éprouve un petit sentiment scandinave de par le chant, moins par la musique mais pour le moment ça n’est pas inintéressant. « No Rest » affiche plus de rapidité dans la rythmique, le tout sans chant. Petit bémol, c’est un titre très intéressant car il part dans tous les sens, dans les sonorités et les variations rythmiques, mais cela me fait penser tout de même à un amalgame de choses que mes oreilles ont déjà accueillies.
« Harmonius » efface un peu plus le chant pour lui donner plus de profondeur et l’authenticité, et reste dans un Black Metal structuré. Sans être en transe, je reconnais déjà la patte de Winterus qui ne demande qu’à être encore plus travaillée. J’ai l’impression d’une quête musicale qui pour le moment ne cherche que la perfection sonore. Encore un petit pas et à mon avis… car les ingrédients sont là.
« Moonlust » est beaucoup plus découpé et emprunte ses sons de guitare aux plus anciens, comme une tentative d’appauvrir la qualité du son pour ne faire place qu’à une musique simple et efficace. C’est un peu classique pour ce coup mais ça fonctionne et de bons passages denses prennent place sans problèmes dans ce morceau. « Eternal Ghost » est très intéressant. De part le chant, qui me fait penser à la voix gutturale de W. (Cavus), mais aussi de part ses inspirations musicales traditionnelles dans le cadre Black Metal. Classique encore une fois, mais opéré avec style.
Vous verrez, les trois derniers morceaux sont critiqués, car enregistrés en live. Mais rien que l’écoute de « Christ Reign » plonge dans un Black Metal des plus entiers. Titre génial qui me remplit de l’espoir d’aller découvrir ce groupe sur scène. Lenteur, batterie toutefois un peu trop présente comme dans le reste de l’album du reste, mais l’esprit y est. Tout à fait pareil pour « Dusk Unveils » et « Through the Mist ».
Voilà, un album court, stylé, varié qui donne naissance à Winterus sur les terres du Black Metal, propriétés privées dans lesquelles ce groupe est accueilli sans caution.
Myspace: http://www.myspace.com/winterus
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