Line-up sur cet Album
- Emily Witch - Basse
- Necroskull - Chant, Guitares
- David Wilbrahammer - Batterie
Style:
Doom MetalDate de sortie:
25 Mai 2018Label:
Candlelight Records/Spinefarm RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Leeeentement… La musique de Witchsorrow est de celle pour lesquelles les seuls mots d’ordre sont “lourdeur”, “lenteur”, “oppression”, “étouffement”… et le tout en sachant garder une beauté qui frôle l’absolu dans la plus grande tradition du Doom Metal britannique.
On se souvient tous de l’énormissime Forest of Equilibrium d’un Cathedral qui enfonçait le clou encore plus loin dans les profondeur d’une musique chère à Black Sabbath, faisant passer Candlemass ou les autres Pentagram pour de piètres premiers communicants. Pour le coup, Witchsorrow semble vouloir lui emboiter le pas en nous offrant ce quatrième full length, d’une profondeur abyssale qui va encore plus loin que les pourtant excellents albums précédents, que ce soit leur premier album éponyme (2010), God curse us (2012), No Light, only Fire (2015) ou l’EP en format cassette De Mysteriis doom Sabbathas (2013).
C’est après une intro instrumentale digne d’un passage de l’intemporel Epicus Doomicus Metallicus que le profond “Hexenhammer” vient écraser l’auditeur de toute sa pesanteur avec presque huit minutes d’une lenteur vicieuse lors desquelles le trio prouve qu’il fait bien désormais partie des leaders de la scène doom anglaise : Witchsorrow ne compte pas nous surprendre en innovant de quelque façon que ce soit le Doom Metal mais bien en proposant des compositions propres avec un soin particulier pour se montrer le plus lourd possible.
Et pourtant, avec “The Devil’s Throne”, Witchsorrow ne pousse pas la lenteur à son paroxysme mais nous balance un titre pour le moins énervé, heavy au possible mais au tempo soutenu pendant quasiment cinq minutes, malgré des guitares grasses et pondérées et une basse omniprésente.
Le naturel revenant au galop une fois chassé, “Demons of the Mind”, “Eternal”, “Like Sisyphus” nous redonnent une leçon de lourdeur oppressante au possible, là où “The Parish”, plus Sabbathien, se montre encore plus poisseux avec une facilité qui frôle l’insolence.
Avec ses titres longs – mais pas trop, aucun ne dépassant la barre fatidique des dix minutes, chose pourtant classique dans le genre –, Witchsorrow nous envoie une magnifique raclée à la lenteur sadique, où seuls le désespoir et la mélancolie semblent être les mots d’ordre.
Un album juste… beau !
Tracklist :
1. Maleficus (1’41)
2. Hexenhammer (7’51)
3. The Devil’s Throne (4’48)
4. Demons of the Mind (6’39)
5. Eternal (7’39)
6. The Parish (5’48)
7. Like Sisyphus (8’26)
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