Line-up sur cet Album
Harold Rentería – Basse / Adrián Carbajal - Guitares, Chant / Daniel Luna – Batterie / Kevin Chávez – Guitares. Guest : Gabriel Vera – Guitares.
Style:
Heavy / Speed MetalDate de sortie:
15 décembre 2021Label:
Steel Shark RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
S’il y a une chose que j’apprécie particulièrement chez Steel Shark Records, c’est bien que nous avons les mêmes goûts.
Pour avoir été bercé aux doux sons du heavy metal de la première moitié des eighties à un moment où on commence à avoir nos propres préférences musicales à défaut de piocher dans les discothèques de nos parents qu’on considérait à l’adolescence comme plus ou moins ringardes – les discothèques, pas les parents… quoique – c’est toujours agréable de voir que des passionnés de quelques labels perpétuent ces bonnes vieilles sonorités rendant hommage à un genre pas si passéiste que ça.
Bref, personnellement, j’adhère !
Et chez Steel Shark Records, après avoir été séduit par Leather Witch, Hellrock et Gengis Khan, c’est au tour des Mexicains de Witchspëll de me mettre une belle petite claque.
C’est bien simple, tout y est parfaitement exécuté : huit titres pour 42 minutes d’un heavy / speed metal qui ramène évidemment à Iron Maiden (surtout) mais aussi à Metallica (un peu) ou à Savage Grace (beaucoup).
Encore une fois, c’est un groupe d’Amérique du Sud qui nous donne une leçon de heavy metal old school, celui d’Iron Maiden des mid eighties. Les guitaristes se font plaisir avec du riff bien pêchu, aux guitares souvent doublées, une basse omniprésente qui claque de façon bien perceptible et une batterie au diapason. On ne peut d’ailleurs que féliciter la production pour ce travail très propre.
Le chant, lui, évoque évidemment un Bruce Dickinson sans les montées dans les aigus qu’il est capable d’encore nous envoyer à 63 ans passés, le tout au service d’une musique qui fait la part belle tant à la NWOBHM qu’à la scène heavy teutone et un brin au speed metal US.
Un tel melting pot d’influences ne pouvait que donner un album réussi pour peu qu’il soit pratiqué par des musiciens qui maîtrisent le sujet et il est remarquable d’entendre que ce premier full length après un EP “Demons” en 2019, est déjà d’une grande maturité.
Et le groupe ne se contente pas de nous reciter un album de heavy monocorde, loin s’en faut.
On a droit à du pur speed metal (le limite thrash “King in exile”, l’implacable “Savage, savage !” et son riff proche d’un certain “Hit the lights”, “Alucarda”) qui se veut d’une fluidité impeccable, avec comme dénominateur commun un sens du riff et du solo sans faille.
Evidemment, on a aussi du bon vieil heavy metal (“She’s a killer” et son passage bluesy en son milieu, le vitaminé “Witchspëll”) et du heavy metal plus épique alternant les ambiances (“The mirror & the coven”, le très long et Maidenien “The curse of Aaliyah”), prouvant que le groupe ne se contente pas de reciter ses gammes mais propose bien des compositions carrées et racées.
Et, histoire de calmer un peu tout le monde, un doux instrumental en guise d’interlude sur lequel une guitare sèche accompagne un petit solo de guitare sans prétention, un rien épique, rappelant des passages Manowariens de la grande époque, juste agréable à écouter avant que les maitres es-riff ne reprennent leur travail de sape avec “Alucarda”.
On ne peut que saluer Steel Shark Records d’avoir signer ce groupe qui avait sorti cet album éponyme en autoproduction et uniquement en digital au printemps 2020.
Si le label a encore des groupes du même tonneau à nous proposer, je prends les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes !
Tracklist :
1. King in Exile (5:53)
2. She’s a Killer (4:08)
3. The Mirror & the Coven (6:02)
4. Savage, Savage ! (6:04)
5. The Curse of Aaliyah (8:01)
6. Viridi Oculos (Interlude) (Instrumental) (2:48)
7. Alucarda (3:26)
8. Witchspëll a.k.a Witch Queen (5:44)
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