Line-up sur cet Album
- Ole Aleksander Wagenius : Chant
- Oyvind V Larsen : Guitare
- Miguel Pereira : Basse
- Frank Nordeng Røe : Batterie
Style:
Progressive MetalDate de sortie:
3 juin 2016Label:
Frontiers MusicNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10
Adieu, monde de merde !
Je te quitte…
J’en ai marre de ces gens drôles qui cachent derrière leur humour la politesse du désespoir, de ces gens pas drôles mais risibles dans leur cynisme, de cette hilarante misère humaine, de cette décapante drôlerie de la voir scier la branche sur laquelle elle a installé son nid, du comique de la situation de la voir s’enfoncer vers sa propre tombe, qu’elle creuse elle-même, des blagues Carambar toujours moins drôles parce qu’écrites par des adultes au cerveau de collégien pré-pubère avec le même niveau de vocabulaire… Et pire que tout : j’ai plus de café ! Oui, je sais, je pourrais sortir en acheter, et ça irait directement mieux… Mais ce serait trop simple ! Et pis j’ai envie de me suicider, moi, merde ! Si je vais mieux, à quoi ça sert que je rédige un long courrier pour crier – enfin, façon de parler : sur du papier, ça sonne tout de suite moins fort – ma révolte face à ce monde de… de… merde !
Même la musique ne m’apporte plus rien… Le Metal… Ah ! Parlons-en du Metal ! Il en reste quoi du Metal ? Le « Folk pouet pouet » ? C’est même pas un genre d’abord !* Le retour au fist-fucking à sec des glamouzes et de l’AOR ? Si c’est pour se faire dilater, autant payer ton paquet de clopes 7€ quand tu sais qu’il coutait 20 balles à l’époque du franc ! Le BM et le Death ? Des mecs qui te parlent de décapiter des porcs sur scène et sont vegan ! Bref, j’ai pas que ça à foutre : faut que j’apprenne à faire les nœuds coulants avec un tuto sur Yout’ !
Bon, comme j’ai fait le vide dans mes dossiers mp3, il ne me reste plus grand-chose pour me servir de Requiem… Il me reste quoi…Withem – The unforgiving Road… produit par Frontiers, le label italien d’AOR/rock mélodique… Eh merde ! Bon bah tant pis : de toute façon, j’ai plus que ça pour le fond sonore… Et pis, moi aussi je m’en vais sur une route qui ne pardonne pas, aussi impitoyable que l’univers de Dallas !
Ça commence bien, tiens : une intro à l’orgue électrique, inspirée de l’écriture de chorals de Bach… Super original, tu sens déjà les vieilles gloires qui veulent survivre… Pas si mal que ça cette intro, malgré tout, mais ils se sont pas trop fait chier pour le titre… Bon j’ai un peu l’impression d’entendre l’accompagnement de « Crucified » de Army of Lovers mais… Et voila que le chanteur se ramène, avec une voix sirupeuse… Withem, « with them » : il compte faire quoi avec ses potes, celui-là, en rajoutant le mièvre des cordes frottées ? De l’AOR, encore ?!
Ah, tiens, non, ça ressemble bien plus à du Prog, en fait… Ca s’enchaine sur « Exit »… On dirait du Dream Theater des débuts… Non, en fait, les traits de piano font davantage penser à du Symphony X de la période Twilight in Olympus… Mais c’est que c’est pas si mal que ça, en fait ! Non, je corrige : au fil de l’écoute, ça fait plus penser à The Odyssey de Symphony X… Ça tombe bien : j’aime bien… mais ça change rien : mon nœud marin n’est pas encore maitrisé, et j’ai pas trop envie de me foirer cette fois-ci !
Ils ont fumé, chez Frontiers, ou quoi ? C’est pas du rock mélodique ou de l’AOR : c’est du Prog sympho ! Ca se confirme tout au long de l’album ! Enfin, le sympho par petites touches seulement… Et en plus, c’est même plutôt bon, voire très bon. Ça passe direct dans l’oreille, c’est mélodieux et fourni, pas redondant, entre la voix lead qui envoie du bois (et pas du sapin) et les chœurs qui répondent (sur « The Pain I collected », qui pour le coup n’est pas une succession de pains, mais est très maitrisé) et les parties de grattes et de batterie saccadées, syncopées et maitrisées…
Mais il leur a pris quoi, aux italiens, de signer un tel groupe norvégien ? En plus, ce sont mêmes pas des gloires du passé qui se recyclent… Ça va que j’adore Symphony X, sinon, ça fait longtemps que je me serais magné de faire valoir mes talents de boyscout dans l’art du shibari… En plus, ils nous pondent une superbe ballade au piano qui ouvre le morceau « Riven », avec un enchainement rythmique élancé et un solo de gratte puissant… Bon, OK, le morceau est un peu cul-cul, mais limite, ça donne le sourire… et c’est pas le moment, merde !
Et plus l’album passe, moins j’ai envie de me retrouver « In the Hands of a God » – en plus, lequel choisir ? Y en a autant que de genres dans le Metal… « C’est la vie », diront-ils ensuite, avec un mainriff bien prenant et un enchainement d’harmonies qui redynamise le mort en sursis que je suis… L’ « outro » (quel bon titre pour un finale, n’est-il pas ?) est une sorte de réponse à l’ « intro » (là part contre, ils se sont pas trop fait chier pour le titre) – quoi, « tu sais pas ce que tu veux ! » ? Outro ou pas assez… – et ouvre des perspectives de suite, éventuellement à un prochain album ?…
Bon, finalement, apprendre à faire les nœuds, c’est chiant… et puis, maintenant que j’ai écouté cet album, j’ai même plus envie de me pendre… Tsss, font chier, ces musicos, à pondre des bons albums !
A écouter en gardant une once d’espoir en la vie : c’est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber…
*NB : ceci est une référence à une private avec des copains jouant dans deux groupes de Folk Metal français relativement connus (ils se reconnaitront probablement), concernant des propos qu’ils tiennent entre eux sur le genre auquel ils appartiennent, non sans 36ème degré… No offense !
Tracklist:
1. …Intro (2:03)
2. Exit (5:28)
3. In the Hands of a God (4:55)
4. The Pain I Collected (4:17)
5. Riven (5:52)
6. C’est la vie (6:28)
7. The Eye in the Sky (3:54)
8. Arrhythmia (3:48)
9. In My Will (3:29)
10. Unaffected Love (3:37)
11. Outro… (1:16)
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