Line-up sur cet Album
Bouky : chant Max : guitare Marsou : basse, chant Marty : batterie
Style:
Modern Death/"Wormcore"Date de sortie:
17 février 2014Label:
AutoprodutionNote du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 7/10
Un petit défouraillage de dix minutes, ça vous dit ?
Puisque la vie est bien faite, c’est justement ce que vous proposent ces Nantais qui répondent au doux nom de Worms Eat Her, avec leur premier EP éponyme.
Au menu : du Modern Death/« Wormcore », comme ils disent, étendu sur trois titres. Entrée-plat-dessert quoi.
Un repas qui sent bien la terre, le façonné main, le garanti sans colorant ni conservateur. Du bon ver bien frais. Et ça, ça s’entend dès qu’on enfile la galette dans le lecteur. Un pur produit fait maison, endroit où il a été enregistré. Et on est là un peu en face du principal défaut de cet EP : sa production.
C’est cru, très, on pourrait presque sentir les grumeaux, pour peu que le son soit quelque chose d’ingurgitable. Et si ça confère au groupe une authenticité qu’on apprécie, ça rend les passages jouant sur la violence un peu plats (même si sur ma chaîne, ils passent bien mieux), contrairement à un groupe comme Dehumanize, à qui ça profite pleinement.
Heureusement, si le premier contact qu’on a avec le groupe est celui de la brutalité, avec un « Eleventh Plague » qui démarre sans fioriture par un scream (qui manque un peu de coffre, contrairement aux growls et surtout aux gruiks vraiment pas mal employés) sur fond de riffs et rythmiques qui plaquent, WEH a plus à nous offrir que de la simple brutalité.
Ce même titre part – après un passage tirant vers un Hardcore bien brisage de nuque, puis un autre plus rapide – dans une envolée mélodique bienvenue. Un aspect qui revient sur la fin de « Sheitan », avec un duo guitare/basse d’un bel effet, ou pour instaurer quelques ambiances malsaines dans l’intro de ce même titre.
En plus de ça, le groupe se sert de ses influences nombreuses venant du Death, évidemment, du Hardcore ou du Grind, pour offrir une grande variété de plans ou quelques surprises. Comme cette sorte de moshpart assez étonnante, après un passage Thrashcore et un court blanc a capella sur « Born to Destroy » (dont le démarrage reprend presque celui de « Eleventh Plague »). Une fin d’EP alliant violence et groove – faite pour les headbangs furieux dans la fosse –, juste avant qu’une basse tendue vienne prendre la première place.
Avec cette variété de styles il n’est pas étonnant de voir les géniaux Benighted dans leurs influences. Et s’ils ne tiennent pas la comparaison (en même temps, c’est pas chose facile quand on entend les Stéphanois), les Worms Eat Her sont loin d’être à oublier pour autant. Ce premier jet est prometteur, et à découvrir gratuitement sur le bandcamp du groupe. Reste à voir si cette première impression est confirmée, avec une meilleure production, sur leur premier album sorti récemment.
Tracklist:
1. Eleventh plague
2. Sheitan
3. Born to destroy
Bandcamp : wormseather1.bandcamp.com
Facebook : www.facebook.com/WormsEatHer
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