Line-up sur cet Album


  • Warthrone :
  • Lauri Holm – Guitares
  • Matti Vehmas – Chant
  • Pekka Wärri – Basse
  • Mikael Ruoho – Batterie
  • Vili Mäkinen - Guitares, Choeurs
  • Spiral Wounds :
  • Patrizio – Basse
  • Sandro – Guitares, Programmation batterie
  • Tato – Chant
  • Necrodium :
  • Henry Alén – Chant, Guitares
  • Kim Etelävuori – Batterie
  • Linda Alén – Chant
  • FK – Basse

Style:

Death Metal

Date de sortie:

25 août 2023

Label:

Great Dane Records

!!! Un album, deux avis !!!

 

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

J’ai toujours eu une tendresse particulière pour le label Français Great Dane Records de par sa passion pour les côtés les plus old school de mes musiques favorites, à savoir le death, le thrash ou le black metal.
C’est comme ça : certains labels se sont spécialisés dans les musiques passéistes, et c’est très franchement ma came.
C’est ainsi que GDR m’a fait connaître quelques pépites comme Armageddon Death Squad, Warkunt, Heksen ou Advent Of Fire pour ne citer que ceux que j’ai moi-même chroniqués par le passé.

Alors, quand, par le biais d’un split, le label nous propose non pas un, mais trois groupes par le biais de ce split, je saute dessus directement. 
En plus, tout est dans le titre : “Back to 90’s old school death metal” et, franchement, il n’y a pas mensonge sur la marchandise.
Bien qu’existant depuis 2008 et fort d’un EP (“Left unburied” en 2013) et de trois albums (« Born beneath » en 2016, “Reflections of torment” en 2018 et “Eve of infliction” en 2021), je ne connaissais pas du tout les Finlandais de Warthrone et j’avoue une excellente surprise ! Gros riffs bien gras qu’on pourrait croire sortis tout droit des Morrisound Studios de Tampa avec un chant caverneux des plus profond, Warthrone a tout pour séduire les fans de la grande époque du death metal Floridien. On pense régulièrement à Obituary côté instruments qui aurait recruté Dave Ingram au chant, avec quelques petits soli mélodiques bien placés et une tendance à changer de rythme histoire de nous faire souffrir des cervicales en plus de nous oppresser le thorax lors des passages plus heavy. Séduisants à plus d’un titre, les trois morceaux, inédits, raviront à coup sur les plus difficiles des death metalleux.

J’avoue un peu plus de reserves quant aux Italiens de Spiral Wounds, qui pourtant avaient bien plu à mon ami et chroniqueur Olivier No Limit à la sortie de leur unique album “Shadows”. 
On ignore quand le trio s’est formé mais, en plus de l’album sorti en 2022, ils sont forts d’un EP éponyme l’année qui a précédé. Et les quatre titres de ce split sont ceux de cet EP.
On ne va pas se mentir, ces quatre titres m’ont profondément ennuyé. Si musicalement le côté death / thrash metal est intéressant, le chant, alternant le growl et le criard, sont très vite désagréables, la faute à trop de saturation, qui gâche d’autant plus les titres que le chant ne s’arrête que très peu. 
On aurait aussi apprécié un peu plus de parties instrumentales.
Cela donne au final une impression mitigée pour ces quatre titres. Une petite séance de rattrapage s’imposera pour moi pour écouter l’album “Shadows” qui, aux dires de ceux qui l’ont chroniqué, semble être en très nets progrès, ce sera l’occasion de voir si les irritants de ces quatre titres ont disparu. Encore une fois, musicalement, ils sont intéressants.

Autre groupe Finlandais à nous être proposé : Necrodium !
Alors eux, ils ne plaisantent pas. Avec leur death metal très rapide, ultra nerveux, aux chant aussi grave qu’agressif, ils ne font pas de quartier. Ca thrashe tout azimut, ça tabasse sans fin et sans complexe, Et le mieux, c’est qu’ils font durer le plaisir au delà des cinq minutes.
On ressort essoufflés d’une telle bourrasque tellement ça joue l’intensité et le jusqu’au-boutisme dans la violence musicale.
Dans le circuit depuis 2006 avec un seul album à leur actif (“Remnants” en 2015), quatre demos entre 2007 et 2012 et deux splits en comptant celui-là. Le premier split, “Shit wide open” en 2018, les voyait partager leurs titres avec les grindcoreux adeptes de poésies fines et subtiles de Genital Amputation, est d’autant plus explicable que leur musique peut s’apparenter au mouvement grind tant ils se montrent tranchants, précis et violent dans leur démarche.
Un pur kiff.

Très clairement, on ne peut que saluer l’initiative de Great Dane Records de nous faire connaitre ces trois formations on ne peut plus old school, capables de perpétuer la musique et l’attitude de l’underground du début des années 90.

A découvrir.

Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7/10

La scène metal voit des groupes qui se réapproprient régulièrement le death old school.
Une passion pour ce genre de musique portée par les vieilles et nouvelles générations. Et voici un album qui en est la preuve. « Back to 90’ Old School Death Metal” est un split de trois groupes qui, chacun à leur façon, proposent leur interprétation de ce style musical.
On commence par Warthrone, groupe finlandais, qui nous offre en pâture, servi par un son « souterrain » mais de bonne facture, un death traditionnel nanti de petits riffs non dénués d’une certaine mélodie. Le tout est soutenu par une batterie de bûcheron et un growl bien caverneux.
Cassures de tempos, ambiances inquiétantes (« Vermin Womb »), soli anxiogènes. Leur machine est bien huilée, et perso, je suis rentré de suite dans leur monde.

Ensuite, Spiral Wounds entre en scène, formation de death/black metal italien formé en 2006.
Leur metal mort est sous tension, ourlé de circonvolutions black (« Steps across »), porté par de grosses rythmiques avec des guitares au son puissant et des riffs bien accrocheurs (« Uber Feral Winds »). C’est plus abrasif que Warthrone, voire porté un coté grind dans le growl (« Dying in Solitude »).

Enfin, arrive le tour des Finlandais de Necrodium.
Alors là, on atteint un autre degré.
Déjà, il y a ce growl volontairement sans nuances qui donne à leur musique une atmosphère particulière ; ça peut gaver ou pas. Ensuite, c’est du nerveux, débitant un tas de riffs boostés à la testostérone, toujours tendus vers la zone rouge avec une certaine vélocité dans l’exécution de leur jeu, tout en ayant quelque chose de mécanique dans leur façon de jouer leur death. Au début, j’ai eu un peu de mal, puis j’ai fini par succomber.
Vraiment particulier.

En conclusion, une pierre de plus à l’édifice du death metal.
Rien de novateur, mais joué avec passion comme un retour via des années où de jeunes groupes bâtirent les fondations d’un certain métal extrême.

 

Tracklist :

1. Wrathrone – To the Pillar’s Shadow (3:50)
2. Wrathrone – Vermin Womb (4:51)
3. Wrathrone – Survive the Collapse (4:32)
4. Spiral Wounds – Dying in Solitude (4:14)
5. Spiral Wounds – Steps Across (3:49)
6. Spiral Wounds – Uber Feral Winds (3:57)
7. Spiral Wounds – The Spire (3:03)
8. Necrodium – Carnal Addiction (3:23)
9. Necrodium – Compulsive Mutilating Disorder (5:37)
10. Necrodium – Modern Crucifixion (5:13)
11. Necrodium – Violent Bludgeonings (5:38)

 

Warthrone :
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