Note du SoilChroniqueur (Pierre) : 9/10

Quatrième album (comme l’indique bien le titre) pour les Anglais de Wytch Hazel, deux ans après un excellent “III: Pentecost” dont la sortie avait fait du bien au moral en pleine pandémie ! C’est un groupe qui existe depuis 2011 et que je suis depuis quelques années. Je les avais découverts en 2017 au Keep It True puis je les revus deux ans plus tard au Pyrenean Warriors Open Air 2019. J’avais beaucoup aimé. En tout cas leur simple présence à ces festivals donne une indication sur le style du groupe : c’est bel et bien de Heavy Metal de tradition dont il s’agit ! Une tradition bien Britannique que l’on pourrait situer à la jonction du Hard Rock des années 1970 et du Heavy Metal des années 1980. La musique de Wytch Hazel s’inspire ainsi notamment de Uriah Heep, Wishbone Ash, Thin Lizzy, Angel Witch (pour qui le chanteur et guitariste de Wytch Hazel, Colin Hendra a d’ailleurs fait office de musicien de session), Saxon et Iron Maiden.
Ils ont su digérer les influences de leurs glorieux prédécesseurs, en y ajoutant quelques éléments folk (folk dans le sens de l’usage d’instruments et mélodies et prog, pas forcément festif : on est à des années lumières d’un Korpiklaani !) pour en faire quelque chose de bien personnel et avoir un son qui leur est propre.

Ce nouvel album a été engendré dans la douleur avec le départ au beau milieu des sessions d’enregistrement de leur batteur Jack Spencer (qui, outre ses qualités techniques et son feeling, avait la particularité d’être non voyant, ce qui mérite le plus grand respect), qui était depuis neuf ans dans le groupe. C’est donc Colin Hendra qui a assuré les parties de batterie, avant d’être remplacé finalement par le premier batteur du groupe, Aaron Hay. Leur foi chrétienne revendiquée, qui se retrouve dans leurs textes, leur a permis de traverser les épreuves et de revenir renforcés. Car clairement, l’album est réussi. Les compos sont solides, variées, accrocheuses et toujours épiques. Et le chant de Colin est tout simplement magnifique et plein d’émotions. Il vit vraiment ses chansons comme s’il faisait des prières.

Le tout est mis en valeur par une production claire mais assez vintage et old school. Je ne saurais dire si l’album a été enregistré en analogique ou en numérique mais en tout cas ça se démarque bien des productions actuelles.

Voilà en tout cas un bien bel album de Wytch Hazel. Varié, bien produit, bien composé et joué avec conviction, c’est l’une des belles sorties de l’année 2023 en matière de Metal traditionnel.

Tracklist :

1. The Fire’s Control (3:49)
2. Angel of Light (4:50)
3. Time and Doubt (4:46)
4. Strong Heart (3:58)
5. Deliver Us (4:02)
6. A Thousand Years (4:43)
7. Gold Light (instrumental) (1:24)
8. Endless Battle (5:16)
9. Future Is Gold (3:46)
10. Digging Deeper (6:23)

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