Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

S’il est des reformations qui font plaisir à un bon vieux thrasher des familles, c’est bien de celles de la trempe de Xentrix !

Non, ce n’est pas un groupe de nos ancêtres Gaulois mais bien des Britanniques qui nous ont sorti deux véritables bombes pour l’époque avec Shattered Existence (1989) et surtout For Whose Advantage? l’année suivante.
Entre les deux, ils s’étaient fait remarquer avec une reprise… comment dire… un rien bof bof de Ray Parker Jr avec “Ghostbusters” (oui, du film du même nom), mais la qualité des deux premiers albums était telle que cette petite faute de goût ne faisait pas vraiment tache sur leur CV.
Ont suivi un EP (Dilute to Taste, 1991) et deux albums (Kin, 1992, et Scourge, 1996) bien en dessous des attentes et qui n’auront finalement pas confirmé le potentiel du groupe ! Aujourd’hui encore, j’ai du mal à me les réécouter sans sombrer dans l’ennui.
Le groupe se séparera en 1997 pour se reformer une première fois entre 2005 et 2006 avec le line up d’origine, puis à nouveau en 2013 avec le même quatuor.
Par la suite, le bassiste Paul “Macka” MacKenzie et le guitariste-chanteur Chris Astley quitteront le navire, Dennis Gasser (batterie) et Kristian “Stan” Havard (guitares) restant les deux seuls membres originels. C’est du coup Chris Shires (Hellfighter, Gone til Winter) à la basse et Jay Walsh (Bull-Riff Stampede, ex-Blaze Bayley) à la guitare et au chant qui deviendront membres à part entière du groupe.

Et c’est avec autant d’excitation que de curiosité que je me retrouve à m’écouter ce Bury the Pain.
Il arrive bien des fois où l’on se retrouve déçu de la reformation d’un groupe qu’on a adoré à l’adolescence (qui a dit “Evil” ?!), et le côté méfiant peut prendre le dessus lorsqu’on commence la première écoute ! Oui, mais là, non !
Dix titres, cinquante-et-une minutes et rien à jeter ! Les quatre Britanniques nous refont le coup de la bonne surprise comme ils ont su le faire avec leurs deux premiers albums. Putain que ça fait plaisir !

Bon, O.K., le côté Testament se fait bien ressentir, celui de Slayer aussi : quand la perfide Albion se met au son de la Bay Area, ça peut faire des miracles.
D’aucuns reprocheront à cet album un côté un rien trop homogène… Et alors ? Combien de groupes de Thrash Metal old school rendent une copie similaire, mais avec la qualité en moins ? Parce que là, Xentrix s’est donné les moyens de nous sortir non seulement dix compos de très bonne facture, largement au-dessus de la moyenne, mais aussi a su s’entourer pour avoir tant un son qu’un visuel de qualité : ainsi Andy Sneap (guitariste de Hell, ex-Sabbat), déjà responsable du son pour Accept, Amon Amarth, Arch Enemy, Judas Priest, Kreator, Megadeth, Saxon ou Testament, produit l’album et c’est à Russ Russell (Dimmu Borgir, At the Gates, Evile, Napalm Death ou Samael) que le groupe a laissé le soin du mastering. Ajoutons à ça un superbe artwork signé Dan Goldsworthy (Accept, Cradle Of Filth, Hell ou Gloryhammer) et on comprend que Xentrix n’est pas revenu d’entre les morts pour faire de la figuration sur la scène thrash internationale !

Il serait temps de redorer le blason du groupe en lui redonnant le statut qui était le sien au lendemain de la sortie de For Whose Advantage? Ce ne sera que mérité !

Tracklist :

1. Bury the Pain (6:36)
2. There Will Be Consequences (4:09)
3. Bleeding Out (4:34)
4. The Truth Lies Buried (6:38)
5. Let the World Burn (5:14)
6. The Red Mist Descends (5:12)
7. World of Mouth (4:55)
8. Deathless and Divine (4:06)
9. The One you fear (5:39)
10. Evil by Design (4:08)

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