Line-up sur cet Album
Conor McGouran - Guitares / Richard Thomson - Chant / Michael Pitman - Batterie / Christopher Clark - Basse.
Style:
Orchestral groove (death) metalDate de sortie:
15 septembre 2014Label:
Candelight RecordsNote de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 9.5/10
Après l’avoir usé jusqu’à la corde, jusqu’à ce qu’il hante chaque cellule de mon corps en transitant par mes oreilles, me voilà enfin décidée d’écrire cette chronique, et Dieu seul sait si elle sera à la hauteur de cet album explosif qui frôle la perfection au sens vrai du terme.
À mon goût, c’est une des grosses tueries de l’année qui figurera certainement dans mon top 10. Au menu principal, des orchestrations aussi grandioses que l’album Titan de Septic Flesh et à la hauteur de Dimmu Borgir, Devin Townsend… ça ouvre tout de suite l’appétit, n’est-ce pas ?
Et pourtant les anglais de Xerath (et non le mage de League Of Legend) sont encore très peu connus du bataillon, mais excellent dans l’art de nouer le métal progressif avec du death, le tout consolidé avec du groove et une coloration orchestrale explosive. Résultat : un patchwork merveilleusement ficelé, tel un tapis turc en soie.
Nommé « III » pour la simple raison que c’est la troisième partie d’une fabuleuse trilogie, et on dit si souvent qu’on garde le meilleur pour la fin (ou la faim) pour rien (même si ce n’est pas toujours valable) ! J’avoue que j’ai connu le groupe par ce troisième opus, et après l’avoir écouté, il m’était difficile de m’extasier autant devant les deux premiers.
Nous avons tous eu le droit à la grosse claque qui, avouons le, nous a bien impressionnés par son originalité et ses riffs uniques, ce qui devient de plus en plus rare dans le metal où on ressent souvent l’impression du déjà entendu. Voilà un excellent choix comme teaser, qui nous laisse sur notre faim et nous emplit d’impatience… N’ayez crainte, ce n’est pas une arnaque commerciale car le reste n’en vaut pas moins !
L’exceptionnel « Hold Dominion » fait son entrée en matière avec une montée linéaire du son et de l’intrigue, jusqu’à la déflagration annoncée par le premier cri du nouveau né. De ce point naît toute la beauté de cette gigantesque bête orchestrale, agrémentée par ces fabuleux riffs de guitare bien groovy, alternée avec une basse surprenante et puissante, qui fait son show pendant un bref moment. Soudain le morceau prend un virage plus progressif et les sons de guitare s’éclaircissent pour déboucher sur un solo. L’outro stressante et palpitante générera en vous une angoisse digne d’un film d’épouvante-horreur et accélérera votre rythme cardiaque aussi efficacement que des blasts.
Cette outro n’est en fait que l’intro du deuxième chef d’œuvre « 2053 ». Un titre aux gros riffs de guitares complètement déchaînées qui dégénèrent lors de ce solo atypique, jouant sur leurs effets sonores.
Le chant est varié, on y trouve des screams torturés (dans les aigus ou les graves), des growls ou du chant clair comme dans « I Hurt For The Weak » mêlant les trois.
On retrouve une gratte plus pêchue et explosive dans « Autonomous » au rythme qui se tasse de temps à autre pour mieux faire ressortir les orchestrations.
Mon gros coup de cœur avec le teaser, c’est « Bleed This Body Clean » dont l’intro est un long dialogue débuté par la guitare et la basse, où le ton monte, la situation s’aggrave, l’orchestre se fâche et ça finit par un conflit qui se résout par les cris de Richard. La situation s’arrange et les deux finissent par cohabiter merveilleusement bien et trouver le compromis, pour que chacun ait son droit à la parole tout au long de ce débat.
Je vais essayer d’éviter de sombrer dans la boucle infernale du track-by-track, car il y a de quoi remplir des pages à décrire la structure des morceaux. Néanmoins, l’album est efficace, sans trop de fioritures, variant tout ce qui est mathématiquement variable sur 14 chef-d’œuvres ne souffrant pas de ratés ni d’ennuis. Des orchestrations toujours présentes et grandiloquentes, formidablement mêlées aux jeux puissants des grattes. On sent l’ingéniosité de l’arrangement mélodique et de l’écriture des titres. Les soli maitrisés et variés n’y manquent pas, les riffs énergétiques non plus. Il me semble même avoir décelé un bref solo de basse dans « Witness ».
L’intro pianotée de « Veil-Part1 » est tout simplement un délice (qui aurait dû durer plus longtemps), un titre progressif lent plus émotif et pénétrant, avec un chant féminin, des chœurs en fond et un jeu de violon plus marqué sur le fond orchestral, qui se démarquera merveillesement bien dans « Veil-Part2 ». Une suite logique parfaitement choisie, axé sur orchestrations furtifs avec les riffs de grattes assortis au solo le plus lent de l’album. Le couple de morceaux posés et intrusifs est un véritable régal.
On a même le droit à un effet oriental des orchestrations dans « Sentinels » dont la partie solo m’a intrigué par ses contretemps de batterie. La longue intro « Ironclad » met un accent les multiples percussions accompagnées par un riff de gratte haché. « Demigod Doctrine » se démarque par son super solo et ses sons bourdonnants et distordus des grattes sur certains couplets et en outro.
Tout ça pour dire que c’est un album indispensable dans les étagères des férus de death metal orchestral atypique, c’est plus qu’un chef d’œuvre. Un conseil avant de l’écouter, pour ne rien laisser passer et l’apprécier à sa juste valeur, écoutez le la première fois avec la meilleure sono dont vous disposez et mettez le son à fond (les voisins se feront un plaisir de profiter de la situation).
Comme le disait Thomas Edison « Le génie c’est 99% de transpiration et 1% d’inspiration », moi je dirais qu’ici « Le génie c’est 99% d’inspiration et 1% de transpiration » (ne s’applique pas au batteur).
Par cette chronique, j’aurais battu le record de la plus longue que j’ai écrite !
- 1. I Hold Dominion
2. 2053
3. I Hunt For the Weak
4. Autonomous
5. Bleed this Body Clean
6. Death Defiant
7. Sentinels
8. Passenger
9. Ironclad
10. Demigod Doctrine
11. The Chaos Reign
12. Witness
13. Veil Pt. 1
14. Veil Pt. 2
Site officiel : http://www.xerath.net
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