Line-up sur cet Album
- Jérémie Augé - Chant
- Julien Payan - Guitare
- Stephane Gouby - Basse
- Sebastien Fercoq - Batterie
Style:
Metal ExtremeDate de sortie:
Octobre 2011Label:
Postghost RecordingsNote du Soilcroniqueur (Celtikwar): 8,5/10
La scène française n’est pas en manque de formations de Metal Alternatif à tendance extrême. Aux alentours de Rouen, un jeune groupe de nom de Yuck, onomatopée renvoyant au dégoût, joue depuis maintenant presque dix ans: leur première démo « Miscarriage » est publiée en 2002. Suite à divers péripéties, la formation arrive à maintenir un line-up plus stable en 2006 ce qui lui permet de travailler avec le label Postghost Recordings, et sortir son premier album « Do It Yourself » en 2009, celui très bien reçu par les médias permet à Yuck de gagner en notoriété, en passant sur certaines radios en ligne tout en continuant d’assurer les prestations live. Cela remonte maintenant à deux années, temps nécessaire à l’enregistrement du second opus « This One Is Good », l’est il vraiment?
Premier coup d’oeil sur l’album avec sa pochette surprenante, Yuck avait déjà proposé un visuel étonnant avec « Do It Yourself », pochette blanche avec une tête grise qui se faisait trancher. Avec « This One Is Good » on comprends maintenant pourquoi, c’est pour être servi sur un plateau repas. Une image assez surprenante, dans les tons de couleur sépia, nous faisant aussi penser à l’énigmatique projet Steven Wilson et son récent « Grace Of Drowning », bien que ce dernier ne représente pas un repas.
L’originalité voici le maître mot de Yuck, qui puise ses inspirations dans la musique des années 75 à 90, et dans plusieurs styles confondus, aussi bien dans le thrash que le punk en passant par le black pour le côté extrême. La voix nous fait aussi penser à un Turisas, quand le chanteur ne part pas à tout va dans les growls gutturaux, le titre « Bad Luck » n’en est que le meilleur exemple, un côté épique avec une partie rythmique rappelant la marche militaire, des parties de guitares sombres et lugubres. Seulement voila, rien n’est stable, on part dans tous les sens, avec d’incessants changements de tempos, parties de batteries ultra rapides suivies de guitares aux ralenti. Les plus courts « We Search For Soul » et « Gimme More » piochent quant à eux vers un vieux Punk N Roll entraînant au refrain mémorisable en deux secondes, on entend presque sur le second le fameux « One Two Three Four » des Ramones annonçant le retour aux mélodies à la fin d’un break instrumental. Motörhead aurait presque pu les jouer que cela n’aurait pas choqué, il faudrait alors enlever les quelques cris ponctuant la fin des couplets et parties instrumentales plus typées Black. « To Redemption » commence au ralenti instaurant de la tristesse, qui laisse place à la colère et la rage de courts instants. On retombe ensuite dans l’obscurité la plus totale avec « Alone In Heaven » très ralenti en introduction, un râle venant des ténèbres, et qui se transforme ensuite à l’aide des guitares en un Heavy Metal vitaminé.
Que dire d’autre sur cet album sortant vraiment des sentiers battus, propre à Yuck. « This One Is Good » ravira tous les adeptes de nouveautés et ceux qui sont en constante recherche d’originalité, quand la scène Metal parait ne pas se renouveler – enfin, tourner sur elle même avec d’incessant revival de certaines périodes – rares sont les formations capables de se démarquer entièrement du lot.
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