Intervieweuse : Cilou Bulle
Interviewés : As A New Revolt
« Our world is a piece of shit ». Voilà qui résume bien As A New Revolt.
Après deux EP (« As a new revolt » en 2015 et « Speechless » en 2016), puis un album (« TXRX » en 2018), le duo revient avec un nouvel EP, « Fares ».
Souvent qualifié d’« OVNI » dans la presse spécialisée, leur musique est un mélange d’électronique via les Keys et les machines, d’acoustique avec la batterie qui donne un côté plus organique au son et de hip-hop / core en ce qui concerne le chant.
Le duo évolue sur la scène metal, qui est moins aujourd’hui dans la fusion qu’il y a quelques années en arrière, mais a réussit à trouver son public et à exploser dans des performances live catchys.
Je suis partie à leur rencontre afin de discuter du groupe et de leur dernier EP.
Bonjour AS A NEW REVOLT et merci de m’accorder cette interview. Votre univers se situe quelque part entre les Beastie boys, le Wu-Tang Clan, One day as a lion (ndlr : supergroupe de Zack de la Rocha et Jon Théodore) et des vibes hardcore (et punk hardcore) plutôt oldschool … en soit une somme d’expériences sonores diverses.
Comment arrive-t-on à AS A NEW REVOLT en fin de compte ?
Julien : On a toujours été influencés par le metal le hardcore mais on aime également d’autres styles, on essaie de mélanger tout ça et de déployer cette énergie sur scène, c’est vraiment ce qui compte pour nous.
Manu : On recherche vraiment a exploser les codes !
Julien : Oui c’est ça. On mélange tout ce que tu viens de citer et bien plus encore, nos goûts musicaux sont très variés ! On essaie de tout mettre dans AANR, c’est un peu un défi mais c’est qui nous anime .
Manu : Le mélange n’est pas tout le temps facile a faire mais on s’efforce et on s’applique a le faire au mieux. C’est très excitant !
Vos textes sont très engagés, vous êtes un peu punk dans l’âme non ?
Julien : Oui, on vient de cette culture, ce que j’ai aimé dans l’âme du punk c’était de ne pas faire ce qu’on me disait de faire , de penser par moi-même, d’ouvrir ma conscience face à ce qui se passe dans le monde. En soit, tu peux faire ce que tu veux tant que tu y crois.
Manu : ou comme dans le reggae, check les paroles de Bob Marley, tu verras…comme le punk, c’est le même combat d’ailleurs ! On prône la liberté d’expression, on balance sur ce qui nous énerve… mais surtout on essaye de parler d’humanisme.
Comment expliquez-vous l’évolution de votre musique entre votre premier EP éponyme en 2015 et votre dernier EP « Fares » ?
Manu : L’évolution, c’est naturel : tu grandis, tu changes… et encore plus pour la musique où tu es sans cesse dans la découverte de nouveaux sons.
Julien : On cherche toujours à faire ce qui nous ressemble le plus, la musique a évolué dans ce sens et cet EP se rapproche plus de ce qu’on est vraiment aujourd’hui même si on se cherche constamment.
Comment avez-vous construit cet EP dans ce contexte si particulier ? Le processus créatif a t-il évolué ou cela n’a rien changé pour vous ?
Julien : Ça n’a pas vraiment changé notre processus de travail.
On travaille toujours de la même manière, tous les deux à distance (ndlr : Julien est sur Marseille et Manu à Grenoble)… et pour le moment notre façon de faire nous va bien !
Manu : Exactement, on est un duo alors oui, je pense que c’est plus simple en terme de travail, de composition et d’écriture et que le contexte n’a en effet rien changé pour nous.
Un petit mot sur la pochette de l’album que je trouve à l’image de la formation : revendicatrice. Pouvez-vous nous expliquer ce choix et la signification qu’elle revêt pour vous ?
Qui en est l’auteur ?
Manu : La photo est de Pascale Cholette. En la regardant, tout le monde peut y trouver sa propre interprétation. S’il y a un message, cela pourrait être le manque de liberté d’expression et d’exploration des sens de notre humanité à notre époque …
Sinon, a chacun de l’interpréter comme bon lui semble !
Vous vous souvenez du temps ou il y avait encore des rassemblements de masse que l’on appelait concert ou festival ? Pouvez-vous nous raconter une anecdote à ce propos (de concerts / tournée) ?
Julien : Sans hésiter le Hellfest 2019 ! Nous avons joué en pleine journée au milieu de tous ces groupes de Métal et de Hardcore avec notre musique étrange, et là le public a été hyper réceptif !
Manu : On avait bien bien peur… au milieu de tout ces groupes à grosses guitares saturées comparé a nous ou il n’y a AUCUNE guitare et guitariste !
Julien : Et ce fut vraiment top !!! Du moment que tu es sincère avec les gens , ils captent tout de suite… et ça devient magique !
Et enfin, pour conclure par une petite rétrospective de 2020, quel(s) artiste(s), album(s) vous ont marqué ?
Ho99o9, Run the jewels, bachar mar khalifé, blick bassy, deftones (ohms), Denzel Curry et tant d’autres !
Merci pour votre temps et à bientôt !
Merci a toi et à tes lecteurs et on espère à bientôt !
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Chronique « Fares«
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