Interviewé : Bullrun
Intervieweur : Bloodybarbie
A l’occasion de la sortie de l’album « Dark Amber » de Bullrun (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/bullrun-darkamber), nous avons eu le plaisir de rencontrer le groupe pour en savoir plus sur l’album et la bande.
- Pouvez-vous présenter le line-up actuel du groupe?
Rémy : Le line-up actuel du groupe est toujours le line-up d’origine à savoir Rémy Gohard (moi) au chant et à la basse, Gaël Berton à la guitare et Mark Dezafit aux drums.
- Quelle est l’histoire de Bullrun et quelles étaient vos influences lorsque le groupe a été fondé ?
Fin 2011, Mark et moi sortions d’une formation axée très Thrash Metal et avions envie de créer un univers plus Rock n’ Roll et reprendre un projet à zéro. Gaël était une connaissance commune datant du lycée et nous savions qu’il serait intéressé par l’idée. J’étais déjà très influencé par Metallica et Motörhead, Mark davantage par des groupes comme Volbeat et Scorpions, et Gaël puisait du côté d’Iron Maiden, Zakk Wylde ou Yngwie Malmsteen. Même si nous avions tous nos influences propres, nous avons vite su les mettre en commun assez vite et c’est ainsi que Bullrun vit le jour.
- D’ailleurs, que représente votre nom et pourquoi ce choix de Bullrun comme nom de votre groupe ?
Bullrun est le nom de la 1ère bataille de la Guerre de Sécession. Je suis passionné d’Histoire et principalement de ce conflit, le nom m’est venu naturellement. On trouvait tous les trois que ça sonnait bien. De plus, Bullrun fait référence au style très Américain et Hard-Rock sudiste que le groupe avait à ses débuts.
- Quelle est l’histoire du groupe ?
Après la formation fin 2011, nous avons passé près d’un an à composer mais également à travailler l’image du groupe. Nous voulions nous trouver une identité à la fois sonore mais également visuelle, tout en assumant nos influences. Nous n’avons donc commencé véritablement les concerts que début 2013. Nous avons également profité de notre partenariat avec le Studio SAFRAN pour enregistrer plusieurs maquettes. Toujours dans le but d’améliorer notre style et de trouver davantage d’alchimie entre nos morceaux.
- Vous vous êtes formés en 2011, pourquoi avoir attendu si longtemps avant de sortir votre premier album ?
Il y a une partie de la réponse dans la question précédente ;). Nos chansons récentes sont très différentes de ce que le groupe faisait à ses débuts. Nous composons régulièrement et remanions souvent un titre avant de lui donner une structure finale. C’est courant 2015 que nous sélectionnons une douzaine de titres afin de les enregistrer nous-mêmes. Après 6 mois de studio, le résultat ne nous satisfait pas vraiment et c’est la rencontre avec Jelly Cardarelli et Symheris qui va faire ce qu’est Dark Amber aujourd’hui. Notre collaboration nous permet de sortir en 2017 les 6 titres de l’EP. En bref, Dark Amber est un pur concentré de Bullrun mais le résultat aurait été très différent sans les années que le groupe a derrière lui.
- Pourquoi « Dark Amber » ?
Je pense que le morceau « Dark Amber » résume extrêmement bien le style du groupe aujourd’hui. Si on me demandait de ne faire écouter qu’une seule chanson de Bullrun à quelqu’un, c’est celle-ci que je choisirais sans hésitation. Elle est rapide, concise et sans fioriture. Du coup, nous voulions tous les trois donner à l’EP le titre Dark Amber.
- Peux-tu nous parler des textes de votre nouvel album ?
C’est moi (Rémy) qui écris les textes dans le groupe. Je fais toujours attention à la sonorité des paroles, en cherchant des mots ou des consonances qui vont facilement rester dans la tête. J’aime également laisser une double interprétation à mes textes afin que tout le monde puisse avoir sa propre approche de la chanson. Après, sur cet EP, tu pourras trouver un peu de tout niveau inspiration : des thèmes assez sérieux comme la mort ou la folie avec « She’s coming » ou « The Devil in me », ou plus simplement le plaisir de savourer un bon verre de whisky en sortie de scène avec « Dark Amber ». « Faster than Light » fait référence à la saga littéraire du Bourbon Kid et j’aime me dire que « Burn » pourrait être une simple chanson d’amour ;). Encore une fois, je laisse à chacun la possibilité de s’approprier ces textes de la manière dont il l’entend.
- Quelle est votre méthode de composition au sein du groupe ?
C’est principalement Gaël et moi qui écrivons les riffs dans nos chansons. Une fois tous les trois, nous allons donner une structure finale au morceau puis aménager les paroles autour de la musique. L’importance de la batterie sera alors de donner une ambiance définitive à la composition et le plus dur sera alors le choisir quelle version nous allons garder telle quelle.
- Quel était le plus difficile en ce qui concerne Dark Amber ?
Le titre « Highway Glory » est sans doute celui qui a demandé le plus temps à cause des nombreux arrangements et différentes voix à enregistrer, mais pour ma part je dirais « Burn ». Au fur et à mesure que les prises de chants avançaient, j’avais de plus en plus de nouvelles idées et envie de changer les paroles. Nous avons donc quasiment tout repris depuis le début en plein enregistrement avec cette chanson.
- Quelle est votre philosophie de la musique ? Qu’espérez-vous dans l’avenir ?
La musique nous permet de nous exprimer et de faire partager notre univers d’une certaine manière. J’aime l’idée de pouvoir mettre dans une chanson mon humeur ou mes idées et savoir que cette chanson sera mon moyen de communiquer à la fois sur scène ou via un album avec d’autres personnes. Certains sont cinéastes ou écrivains ; nous, nous avons choisi la musique. C’est pourquoi nous espérons continuer les scènes afin de partager notre musique avec le plus de personnes possibles, et à la fois proposer de nouveaux morceaux via un très prochain EP.
- Quelle est ton histoire avec la musique ?
Gaël : Pour ma part, ça a commencé assez tôt sans qu’on m’y oriente réellement. Pas vraiment de musicien dans la famille. Avec des potes, on écoutait ce qui arrivait le plus facilement à nos oreilles comme Marilyn Manson, Slipknot, Korn, etc., tous ces « groupes d’éveil », j’ai envie de dire. Et voyant que je commençais à écouter ce genre de musique, mon père a commencé à me proposer ses vieux CDs et m’a aligné du Black Sabbath, Deep Purple, Kiss, AC/DC et j’en passe. Et c’est quand j’ai écouté Master of Puppets à 12 ans que j’ai voulu me mettre à faire de la musique et faire de la guitare. Donc j’ai harcelé mes parents pour qu’ils m’achètent une guitare et depuis je n’ai jamais arrêté, malgré le fait qu’ils étaient persuadés que ce déclic était venu comme une simple envie de pisser et que ça allait disparaitre aussi vite en laissant cette guitare prendre la poussière comme un vulgaire élément de décoration.
- Avez-vous fait beaucoup de concerts depuis votre formation ?
« Beaucoup » est un grand mot (rire). On a fait quelques dates c’est vrai, un peu partout autour de chez nous, jusqu’à Orléans et en région parisienne, dont une date à la Boule Noire récemment. Comme tu dois le savoir, trouver des dates est devenu très difficile, et je pense que ça ne va aller qu’en empirant.
- Comment était votre concert en première partie de Wednesday 13 ? Comment en êtes-vous arrivés à jouer avec eux ?
C’était très sympa. C’est très valorisant de faire la première partie d’un groupe comme celui-là, et le public était vraiment cool. C’est vraiment ce qui nous faisait stresser, d’être face à un public à qui on ne correspond pas. Mais ils nous ont très bien accueillis, du coup on s’est vraiment éclaté. Et tout cela c’est grâce à Roger Wessier (Replica), qui nous a appelé la veille pour nous demander si cela nous intéressait. Inutile de te dire qu’on a appelé immédiatement nos patrons respectifs pour leur dire qu’on ne viendrait pas bosser le lendemain (rires).
- Est-ce que l’un d’entre vous joue dans d’autres groupes ?
Non. Toute notre attention est figée sur Bullrun. Parce qu’il ne faut pas oublier que dans un groupe il n’y a pas que l’aspect musical, il y a tout ce qu’il y a autour et qui fait vivre ton groupe, comme la gestion des réseaux sociaux, la création d’un site internet au nom du groupe que Marc a créé en partant de zéro, le démarchage auprès des salles, des organisateurs de spectacles et d’événements, l’aspect visuel (logo, t-shirts, pochette, etc.) Toutes ces petites choses prennent un temps fou et demandent un certain investissement, donc c’est pour cela que nous sommes focalisés sur ce projet-là.
- Quel est votre rêve le plus fou ?
Tout simplement de pouvoir vivre de notre de musique, d’abandonner nos tafs respectifs et de nous consacrer à 100% dans cette aventure. On ne fait pas de la musique pour se détendre le week-end comme un simple hobbie qui est toujours classe de mettre sur un CV. C’est un mode de vie et une philosophie à part entière et on aimerait juste la mettre pleinement à profit.
- Merci pour cette interview et bonne continuation !
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