Interviewer : CeltikWar
Interviewé : Markus Fortunato.

Je suis CeltikWar du webzine Soil Chronicles et te remercie par avance du temps accordé.
Je suis Markus du groupe Fortunato et c’est moi qui te remercie de me poser ces questions à propos de mon groupe.

Ton troisième album ‘Insurgency‘ est sorti en mai.
De ce que j’en ai vu il a eu beaucoup de bon retours. Il me semble que tu disposes maintenant d’une base de fans assez solide ?
Oui, notamment en France mais pas que, il y a eu de très bons retours.
Bien meilleurs que pour les deux premiers albums en tout cas. Et, en effet, petit à petit, il y a de plus en plus de personnes qui suivent le groupe, s’intéressent à sa musique et le supportent.
Tout ce travail depuis des années qui obtient un certain retour, ça fait vraiment plaisir.

Peux-tu nous parler un peu plus de cette fameuse pochette et de ta collaboration avec Stan W. Decker. Est-ce lui qui a tout fait ou aviez vous des idées ?
Ben, en fait, on a beaucoup discuté avec Stan car le « concept » de l’album (même si cela n’en est pas vraiment un) est basé sur les événements de la commune de Paris de 1871. On a d’ailleurs commémoré les 150 ans de la semaine sanglante lors de la sortie de l’album, il y a quelques semaines.
« Insurgency » et ses thèmes révolutionnaires, c’est uniquement la dernière chanson du disque. Un peu plus longue et ambitieuse que les autres, c’est aussi pour ça qu’elle donne son nom à l’album.
Sinon, d’un point de vue purement artistique, c’est Stan qui est responsable de la pochette. Et je l’en remercie tant elle est magnifique.
A mes yeux, l’exact représentation de cette « troisième » révolution française.

Fortunato est ton projet, mais comment se passe l’écriture, composition, avec les différents membres. J’ai cru comprendre que pour le titre « Insurgency » les paroles étaient communes ?
Pour la première fois sur ce disque, j’ai laissé beaucoup de liberté aux autres membres du groupe. Notamment Seb Vallée, le guitariste, qui a composé deux titres et David Amore était, bien évidemment, entièrement libre quant à ses parties de batteries.
En ce qui concerne les textes, on s’est tous un peu partagé le boulot.
Mais je suis 100% responsable du titre « Insurgency », alors si vous ne l’aimez guère, c’est de ma faute uniquement 
Mais dans ce groupe, surtout pour les musiques, j’aime qu’il n’y ait qu’un seul compositeur.
Pour qu’il puisse aller au fond de ce qu’il voulait vraiment exprimer.
Pour les arrangements, on donne tous notre avis.

Tu as eu de nombreux projets au sein de ta carrière, et c’est maintenant ton groupe qui prend le plus d’ampleur ?
Oui, c’est évident. Surtout maintenant que j’ai quitté Kingcrown qui était aussi un très gros projet. Je suis très très créatif dans mon groupe (même si toutes mes idées ne sont pas retenues) et j’ai vraiment besoin de cette créativité.
Pour mon équilibre.

On ne s’attardera pas beaucoup sur les conditions sanitaires du moment. Mais as tu des dates de concerts à nous donner ? Ou alors des projets ?
Oui, nous avons quelques dates avec Fortunato. Le 18 septembre à Attignat pour le festival Poul’Hard. Nous allons faire une Masterclass à Décines le 6 novembre. Nous allons jouer au Rock ‘n’ Eat au début de l’hiver et dans la magnifique salle des Arts dans l’R à Péronnas le 19 janvier.
Sinon, je pense que tu sais que je suis un boulimique de musique.
Alors, je suis en train de monter un groupe dans lequel je chante aussi qui s’appelle Spirit War.
Les premiers chansons sont en cours d’écriture et d’arrangement.
Du bon vieux heavy metal.
J’ai aussi écrit un « métal opéra » sur les années 60 qui s’appelle « Underground Generation« .
Tout est écrit, paroles et musiques. Le tout est en cours d’enregistrement. Avec de très très bons musiciens. Je pense que ça fera un peu de bruit lorsque l’album va sortir.
Je fais aussi quelques remplacements à la basse, je compose pour des projets ponctuels.
Pour sortir un peu de ma zone de confort.
Bref, malgré cette période bien triste, j’essaye de m’amuser le plus possible.

Les groupes français peinent un peu à se faire connaitre. As-tu des amies que tu voudrait citer pour qu’on prenne le temps de réécouter ou de découvrir ?
Mais oui, bien sur, avec grand plaisir. Il y a beaucoup de groupes de copains que j’apprécie. Humainement, musicalement ou les deux.
Tout d’abord, un groupe dans lequel je fais des remplacements à la basse. De super zikos pour un très bon groupe de « rock français » (comme on dit) : D-CAD « des choses à dire »
J’aime beaucoup aussi le groupe metal progressif de mon ami Steven Segarra : Wedingoth. J’adore aussi le groupe de Philippe Arbanti (et d’autres amis) : Voodoo Skin. Un groupe de Lyon qui vaut le détour aussi : Red Arcadia (avec Laurent Gaillard, un de mes grands amis et excellent bassiste)
Et puis, quand j’ai le temps je « chapote » un peu groupe de reprises basé près de chez moi : FLEM’S.

En période de vacances quelle est ta bande son idéale pour cet été ?
J’écoute un grand nombre de groupes. Mais pour me reposer tranquille et mettre les doigts de pieds en éventail, j’aime spécifiquement me mettre un vieux disque de Whitesnake, de Free ou de Bad Company.

Tu veux dire une connerie ?
Le heavy metal que j’aime est la musique qui va triompher aux prochaines « victoires de la musique »… Oui, là, pour le coup, c’était une belle connerie.
Plus sérieusement, un grand merci à toi pour tes questions.
Et puis, j’espère à très bientôt en vrai.
Pour un concert dans des conditions normales, comme on les aime.

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