Interviewer : Metalfreak
Interviewé : Bruno Masulli
Nous avons l’honneur d’interviewer Bruno Masulli, guitariste et fondateur du groupe In Aevum Agere.
Peux-tu nous parler de la genèse du groupe en 2005 ?
In Aevum Agere est né entre 2004 et 2005, j’ai commencé à écrire des morceaux de doom classiques. J’ai toujours aimé le heavy métal sous toutes ses formes et le doom est parmi mes préférés.
Au début, je n’avais que quelques morceaux, j’ai donc décidé d’enregistrer une démo, un one-man-band est né, il s’est nommé In Aevum Agere.
Que veut dire I Aevum Agere et pourquoi le choix de ce nom pour le groupe ?
En latin, cela veut dire “vivre éternellement”. J’ai juste voulu un nom qui soit en relation avec l’existence, quelque chose de mystique mais simple ! J’ai donc trouvé des mots traduits en latin et In Aevum Agere sonnait bien !
IAA est un groupe composé de membres issus du groupe Power Beyond (fondé en 2000), qui œuvre dans le power/thrash métal, qui n’a rien à voir avec le doom de IAA. Quelles étaient vos motivations pour ce projet, est-ce celle de former un groupe qui fait autre chose de complètement different ?
Oui, le batteur et le bassiste viennent de Power Beyond mais tu vois, Piersabato (le bassiste) adore le doom et Fabio (le batteur) devait s’adapter, ce n’était pas facile mais j’ai pu faire le bon compromis.
Voilà, donc la majorité des musiciens qui jouent dans In Aevum Agere ne sont pas vraiment dans le doom metal à l’origine. Cela dit, j’ai beaucoup d’influences musicales et j’aime écrire des morceaux de différents styles.
En 2011 l’EP « MMXI » était sorti, quels en étaient les retours ? Etaient-ils à la hauteur de tes espérances ?
MMXI était un aperçu de l’album, un aperçu important de “The Shadow Tower”, un lp que mon label attendait avec impatience. Tu vois, j’ai reçu un super retour avec « From the depth of soul » (2007), le premier travail d’In Aevum Agere. C’était après « From the depth of soul » que j’ai eu des compliments grandioses. Merveilleuses chroniques et des offres de beaucoup de labels, y compris Pure Steel Records.
En 2012 sort « The shadow tower », c’est l’album par lequel j’ai découvert IAA et ou j’ai senti des influences de Candlemass, Solitude Aeturnus et Manilla Road. Est-ce que Aevum Agere est une sorte homage à Candlemass ?
C’est clair qu’In Aevum Agere est fortement influencé par Candlemass, mais pas un tribute band, j’essaie de le rendre plus personnel. On pense rendre hommage lorsqu’on peut jouer des morceaux de Candlemass et on aime bien jouer quelques titres de leur répertoire.
En 2014 sort « Limbus Animae » et qui a confirmé ce que je pensais: votre admiration pour Candlemass était tellement évidente que vous avez repris « Solitude ». Atteindre le niveau de Candlemass ne vous met-il pas la pression ?
Oui en effet, « Solitude » est un morceau qu’on joue souvent en live, et on a décidé de l’enregistrer et l’inclure dans l’EP. Concernant la pression, je peux te dire que ce n’est pas du tout le cas ! Pour moi l’évolution et l’expérience apporte le bon sens et l’équilibre. Quand je compose je suis confiant en ce que je fais parce que je suis très exigeant envers moi-même et je fais de l’autocritique, une chanson est comme une sculpture pour moi ! Une sculpture doit être remplie, soignée au détail près, et je pense qu’elle reflète son sculpteur. Personnellement, je ne pense jamais à la pression, aussi parce que Candlemass, c’est Candlemass. Je ne suis qu’un musicien underground. Un peu comme quand j’ai écrit de nouveaux morceaux, pour Annihilationmancer, dans ce cas, je suis principalement influencé par Death, Coroner, Megadeth mais je ne suis jamais sous pression !
Je fais du mieux que je peux !
Tu chantes parfois en italien : est-ce que tu penses que l’italien est compatible avec le doom ?
Tu parles de « Dominio » et « Il Poema Ilusorio« , ces titres étaient des expérimentations et lorsque tu expérimentes tu es toujours entre marteau et enclume, têtes et queues, mais je peux te dire que je fais tout en toute spontanéité. En musique, je pense que la langue n’a aucune importance, mais ce qui compte c’est la véritable inspiration et le meilleur pour vous.
Peux-tu nous ce que représentent « The Shadow Tower » et « Limbus Animae » ?
Il y a un sens similaire, « The shadow tower » est une sorte de concept album sur l’existence de la solitude absolue, il décrit la peine et l’anxiété de l’individu, c’est aussi le cas de « Limbus Animae« . Ce dernier est un aperçu de notre nouvel album « The divine comedy » voire mieux, le Dante’s Inferno !
In Aevum Agere propose aussi quelques parties thrash, qui contrastent avec l’univers doom de votre musique: à quel point le doom et le thrash peuvent-ils faire bon ménage ?
La musique d’In Aevum Agere n’est pas du doom metal mais avec des influences qui font parties de mon background. Je viens du thrash metal et du power thrash metal, j’aime aussi le death metal old-school. Cependant, ce n’est pas difficile de créer une dimension musicale différente qui tient la route.
Comment vois-tu l’avenir de In Aevum Agere ? Est-ce que vous préparez une tournée ?
Après une mini tourné en Europe, le line-up a récemment changé, le nouvel album est prêt et nous allons enregistrer au bon moment. J’espère de nouvelles dates à annoncer dans l’avenir.
Tu es un bourreau du travail : tu joues dans au moins 5 groupes, que deviennent Power Beyond, I Miti Eterni, Loadstar et Annihilationmancer ?
C’est un boulot difficile et prenant : la musique, les répètes et les concerts sont ma vie. J’ai besoin d’être sur scène. J’ai encore beaucoup d’autres projets.
Quels sont tes projets pour In Aevum Agere et pour tes autres groupes ?
Composer de nouvelles musiques, nouvelles sorties et attentes, ensuite on verra ce que l’avenir nous réserve !
Je te laisse les derniers mots !
Merci à toi pour cette interview, et à tous les fans !
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Chronique « The shadow tower » : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/in-aevum-agere-shadow-tower
Chronique : « Limbus Animae » : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/in-aevum-agere-limbus-animae
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