Interview Dédo Hellfest 2018

Le 8 août 2018 posté par Bloodybarbie

Interviewer : Willhelm von Graffenberg
Interviewé : Dédo
Photographe (et photographié) : Chris Metalfreak

C’est fou le monde qu’on peut croiser au carré VIP du Hellfest. Au-delà des prévisibles journalistes et artistes, on peut également y voir passer des gens qui viennent pour s’y montrer, des performers, des potes des artistes… et c’est à l’heureux hasard d’une pause clope – ne fumez pas, les enfants : c’est pas bien, c’est mal, c’est caca boudin ! (et ça vous coutera bientôt dix balles le paquet) – que j’ai pu discuter avec Sébastien de Dominicis, plus connu sous le nom de Dédo, l’humoriste estampillé metal, qui a gentiment accepté de répondre à quelques questions pendant ses cinq minutes de répit.

• [WvG] : Bonjour Dédo. Vous représentez le Metal dans l’humour actuellement ; qu’est-ce qui vous a amené à vous dire : « Tiens, je vais bosser sur les questions du Metal et faire de l’humour avec » ?

Dédo : J’ai pas cherché spécifiquement à parler du Metal en avant, j’ai d’abord cherché à parler de moi et ce qui faisait partie de moi. Donc forcément, la musique est partie prépondérante de ma vie et je me suis dit que c’était un axe assez intéressant d’en parler, du moins pour me faire connaitre. Après, je ne cherche pas à parler que de ça : comme n’importe quel metalleux, on est des tas et des tas de choses. Ça a été une vraie présentation pour les gens et je suis très content de ça. Mais après, je suis ouvert à toutes les thématiques possibles et parler de tout. Donc je ne me suis pas dit : « C’est un axe à exploiter… », j’ai juste fait en sorte d’être le plus vrai avec les gens dans ce que je disais.

• Est-ce que, malgré l’image qu’on lui donne, le métalleux a de l’humour ?

Oui, je pense. Je pense que justement on en fait un personne assez taciturne en général ; les métalleux aiment rigoler d’un milliard de choses et sortir un peu de cet archétype là du mec dark qui reste dans son coin et qui célèbre Satan. On est beaucoup plus complexes que ça et j’espère que les gens se rendront compte que c’est juste une image colportée par les médias et qu’on est exactement pareils que les autres, sauf qu’on s’habille avec des vêtements plus sombres.

• Pour reprendre un peu la citation de Desproges : « Est-ce qu’on peut rire de tout », y compris dans le Metal ?

Oui, on peut rire de tout, sauf si on a une trachéotomie parce que forcément ça va changer les sons et on ne va pas identifier ce qui est un rire. [Rires] A partir de là, à partir du moment où c’est marrant et c’est bien traité, et que ton axe est suffisamment bien travaillé et que tu fais en sorte que ce soit intelligent et intelligible, je pense que c’est même primordial de pouvoir parler de tout. Parce que plus on met certaines thématiques dans une sorte de carcan, moins on en parle, plus on la ghettoïse. Et le but du jeu, c’est justement de pouvoir parler de n’importe quel thème, même les plus durs, pour pouvoir les rendre plus légers, faire en sorte d’aborder ça de manière un peu plus sympa.

• Eu égard à votre dernier spectacle [Killing Joke], quel est le film d’horreur qui vous a le plus branché ?

Eh bien dernièrement, c’est un film qui s’appelle Hérédité [Ari Aster, 2018], qui est un premier long métrage et qui fait certainement parti du top 3 de ce que j’ai vu en cinéma de genre depuis ces dix dernières années. C’est un film qui est totalement anachronique mais qui a dû prendre une DeLorean parce que c’est rempli de références très 70’s, y a pas de jumpscares, y a pas de ce qu’on a défini maintenant comme « la peur au cinéma », c’est-à-dire de l’émotion téléguidée. C’est dur, c’est abrupt, c’est dérangeant, c’est implacable. Et je conseille vraiment aux gens d’aller voir ce film parce que si vous avez aimé des classiques comme Damien, La malédiction… cette couleur-là qu’on avait dans les années 70, c’est un truc très dur et qui va droit au but, vous allez adorer cette péloche !

killingjoke

• Une dernière question : là, on est au Hellfest. Est-ce qu’il y a des groupes que vous vouliez voir prioritairement cette année ?

Cette année, « prioritairement » pas forcément parce que c’est ma quatrième édition et que j’en ai vu un maximum. Maintenant j’étais très content de voir Psykup sur scène, de les voir pour la première fois au Hellfest : ils ont fait un set incroyable. J’ai beaucoup aimé revoir Body Count parce que ça reste toujours…

• … C’est Body Count, quoi !

Ouais, c’est Body Count ! Je les ai vus à la WarZone il y a deux ans et ils ont fait un peu le même set mais en un peu plus large, ils ont démarré sur « Raining Blood » donc ça reste une intro assez sympathique pour le public. Et puis je vais retourner quand même voir Manson, même si après le Download, de ce que j’en ai vu, j’espère qu’il aura un peu moins forcé sur la bouteille. Voila mes principales priorités. Après, j’ai beaucoup aimé Dead Cross [sous la Valley – wooh oh – le vendredi de 21h50 à 22h50] parce que je suis dingue de Patton depuis Faith no more et tous les autres projets, de Fantomas à Tomahawk et bien d’autres. Et puis sur trois jours, y a cent cinquante groupes donc on est toujours sur de trouver du bon et du bon marché.

• Merci bien !

Avec plaisir !

chrisetdédo

Où retrouver Dédo ?

Ici > Page Facebook
ici > Chaine Youtube
et ici > Site officiel

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