Intervieweuse : Bloodybarbie

Interviewé : Sébastien Hamad

• Tout d’abord, quelle est l’histoire de votre festival ? 

Les Nuits Carrées sont nées lorsque nous avons découvert ce site incroyable, au pied du monumental Fort Carré à Antibes en bord de mer, qui venait d’être réhabilité pour accueillir du public.

Nous avons voulu proposer un événement culturel à la fin du mois de juin, pluridisciplinaire et accessible au plus grand nombre !
Durant trois éditions, nous avons mélangé musique, théâtre et danse pour finir par se concentrer exclusivement sur une programmation musicale.

Le festival est resté sur un format de deux soirées jusqu’à sa dixième édition, une décennie qui nous a permis de consolider l’ensemble des choses liées au défi que représente la production de cet événement que nous montons dans un lieu historique aussi beau qu’il est dénué d’eau ou d’électricité. Depuis l’an dernier, en 2017, nous avons ajouté une troisième soirée dédiée aux esthétiques rock et alternatives (metal…) afin de répondre à une réelle attente des publics du territoire.

Le Festival Nuits Carrées, c’est également un OFF de 3 jours en cœur de ville en amont de l’événement, un dispositif de découvertes tout au long de l’année sur l’ensemble du territoire et un lieu annuel dédié aux pratiques musicales et à la structuration de projets artistiques en voie de professionnalisation.

• Pourquoi avoir choisi “les nuits carrées” comme nom ?

Car l’événement se situe au pied du Fort Carré à Antibes. Un monument historique, construction Vauban monumentale en bord de mer.
Nous avons appris après coup que les Nuits Carrées, en vieux français, désignait également les partouzes…

• Quelle est la capacité du festival? 

3500

• Quelle a été l’évolution du festival avec le temps ?

Nous avons expérimenté beaucoup de choses dans le contenu de l’événement qui a grandi petit à petit, avec patience et goût des choses bien faites.

• Je ne connaissais pas ce fest avant mais a-t-il toujours mêlé hip hop et metal ? Et pourquoi ce mix si différent ? (Enfin si j’ai bien compris c’est quand même séparé sur les trois jours, deux metal/rock et un hip-hop) ?

Le metal n’est apparu que l’an dernier, en 2007 pour la 11ème édition et pour marquer le lancement d’une nouvelle décennie de Nuits Carrées. Cette édition à venir est un peu exceptionnelle puisque ces esthétiques y sont très représentées mais cela résulte des opportunités de programmation que nous avons eu et qui nous ont excité. Ce pas pour cela qu’il y aura toujours 2 soirées Rock et une hip hop. Nous fonctionnons au coup de cœur et à la cohérence des plateaux que nous proposons.

• Pourquoi un tarif aussi bas et vous permet-il de rentrer dans vos frais? Êtes-vous subventionnés?

Notre modèle économique s’appuie sur un financement au trois tiers équilibré. Un modèle tout à fait intéressant qui permet une certaine horizontalité de notre environnement de partenaires :

1/3 d’autofinancement
1/3 de financements privés
1/3 de financements publics que nous souhaitons être dirigés exclusivement à l’application de notre politique tarifaire. Nous considérons que l’argent public se doit de revenir dans la poche des publics et nous sommes fiers de porter des valeurs d’accessibilité et une certaine de notion de mission de service public.

• Quel est votre meilleur et pire souvenir de ce fest depuis ses débuts ?

Meilleurs souvenirs artistiques : I Am en 2015 et Sepultura en 2017
Pires souvenirs : ils sont très souvent météorologiques plus qu’artistique !  Bien que nous n’ayons jamais annulé une soirée de festival en 12 éditions.

• Si vous deviez améliorer quelque chose, ce serait quoi ?

Chaque année nous repensons les choses en profondeur, en les remettant en question afin de rester innovants. Il y aura toujours des choses à améliorer relevant de la qualité d’accueil des publics et la manière dont nous les positionnons au cœur de notre réflexion.

• Un mot de fin ?

« L’esprit qui fait du bruit fait du bien ! » 