Mini interviews du Cernunnos 2019 : 1ère partie

Le 5 mai 2019 posté par Bloodybarbie

Gofannon :

La diversité linguistique de votre musique m’a marqué, est-ce naturel pour vous, comment cela vous est-il venu ?

J’ai toujours été fasciné par les langues, depuis tout petit. Et par la suite j’ai poussé ça dans mes études et dans mes passe-temps. Alors non, ce n’est pas vraiment naturel pour moi. Ma langue maternelle est le français, mais l’anglais, l’occitan et le suédois sont des langues que j’ai apprises et que je suis encore en train d’apprendre. Mais dans le groupe, nous avons Rodolphe (le violoncelliste) qui est à moitié suédois et qui le parle très bien, et Sarg (le guitariste) qui a pour langue maternelle l’occitan et qui est professeur d’occitan et de français en lycée.

 

Votre musique est acoustique, mais il existe peut-être (et même sûrement) une proximité avec le metal dans votre groupe. Se pourrait-il qu’un jour vous mettiez le doigt dans la prise, pour une chanson ou un album ?

Oui, c’est une chose à laquelle j’ai pensé, d’éventuellement faire un album metal, mais pas dans l’immédiat. D’ailleurs, le prochain album, qui devrait sortir vers avril, se voudra un peu plus metal. Sur certains morceaux, la batterie est plus présente, notamment avec de la double pédale et des passages de chant clair doublés avec du grunt.

 

Quels ont été vos temps forts dans ce Cernunnos ? Pas de galère particulière ? Était-ce votre premier festival ?

Oui, c’était notre premier fest, et c’était aussi notre 3e concert avec Gofannon. La version live du groupe est assez récente mais on a tous une bonne expérience dans le monde de la scène. Et on a eu quelques galères, oui ! La voiture que j’avais ne démarrait plus quand elle était chaude, un problème de starter. À minuit le vendredi, on était sur une aire d’autoroute à 200 km de Paris et on a bien cru ne jamais repartir. Heureusement, on a trouvé une combine pour la faire redémarrer.

 

 

Les Compagnons du Gras Jambon :

Ma question portera, pour la première, sur votre capacité à vous fondre dans différentes affiches, festoches ou autres Quelles sont les concerts les plus fous ou inattendus que vous ayez faits ? Où pensez-vous qu’est votre place, dans l’idéal, si vous pensez qu’il est important d’en avoir une ?

Issus du milieu du spectacle de rue et des fêtes médiévales, la scène n’était, à première vue, pas notre finalité. Cependant, certains festivals ou programmateurs ont voulu tenter l’expérience et se sont dit « pourquoi pas ? » Ils nous ont laissé une chance de faire nos preuves et pour nous ça a été une révélation.

Notre capacité à nous fondre dans les affiches de festival n’a pas vraiment été une question qui s’est posée. L’important était surtout de pouvoir partager notre musique avec le public et lui proposer quelque chose de différent.

Les concerts les plus fous auxquels nous ayons participé sont principalement ceux ayant lieu dans le cadre de festivals metal.

Il n’y a pas à dire, le public sur ces fests-là est différent. Il n’a peur de rien et est ouvert à tout.

Quand, dans le même concert, avec de la musique « non saturée » t’arrives à faire headbanger, pogoter voire slamer des gens en plus de leur faire chanter des chansons traditionnelles et leur faire faire des chorégraphies débiles sur des comptines pour enfants… y’a de quoi être heureux !!

Dans la catégorie concerts les plus fous… Il y en a un qui restera, je pense, gravé chez tous les membres du groupe.

On a eu la possibilité de jouer sur la cathédrale de Bayeux… et je dis bien « SUR » la cathédrale et non « dans ».

T’es à quelques 30 mètres de hauteur, sur un rebord de toit, les gens hallucinant sur ce qui est en train de se passer. Un super moment (sauf si t’as le vertige 😉 ).

Concernant notre place, j’ai envie de te dire qu’elle est là où le public nous attend.

Peu importe le contexte, l’important, pour nous, c’est de jouer notre musique, d’échanger avec le public et de passer un moment au top. Après, je ne te cache pas que les festivals où tu peux jouer sur une bonne scène, c’est bonheur total !

 

En tant que musiciens et individus, de quelle(s) scène(s) venez-vous, d’ailleurs ? Avez vous d’autres groupes maintenant ou en avez-vous eu par le passé, ou vous faites ou avez fait de la musique totalement différente, ou vaguement similaire ?

On vient de beaucoup d’univers différents. De par nos formations musicales respectives il y a de tout… du rock, du jazz, du classique, du traditionnel.

Ajoute à ça les univers dans lesquels certains d’entre nous ont évolué musicalement avec d’autres groupes par le passé (rock, black metal, punk, musique irlandaise ou médiévale) et tu obtiens un mélange déton(n)ant.

Les Compagnons du Gras Jambon, c’est la rencontre de toutes ces influences qui nous permet aujourd’hui d’avoir la chance de vivre de notre passion à plein temps.

On pense bien à une version plus “metal” du groupe mais pour ça il faudrait trouver un peu de temps et pour l’instant, avec le nouvel album qui sort en avril, une saison estivale bien chargée et un hiver qui promet d’être bien rempli également, c’est un peu compliqué, mais ça viendra.

 

Votre sentiment sur le Cernunnos ? Connaissiez-vous déjà ?

Nous avons déjà eu l’occasion de participer au Cernunnos il y a quelques années quand il se déroulait encore à la Machinerie du Moulin Rouge.

Une de nos premières expériences de scène en festival metal qui nous a donné envie de continuer dans cette voie-là.

Avec notre participation cette année nous avons pu voir l’évolution du fest, et quelle évolution !!!!

Le passage d’intra-muros à Noisiel a vraiment permis au Cernunnos de se développer et de proposer une programmation plus conséquente doublée d’une fête médiévale.

Pour nous, c’est la réunion parfaite entre les univers qui nous définissent et influencent depuis le début du groupe.

Il ne nous tarde qu’une chose, c’est de pouvoir revenir sur une des prochaines éditions et retourner à la Ferme du Buisson une fois de plus avec l’incroyable public de ce festival !!

 

Aorlhac :

Diriez-vous qu’Aorlhac a franchi un cap, en terme d’exposition médiatique et en termes artistiques ? Votre petit dernier est quand même pas loin du chef d’œuvre dans l’histoire de l’Art Noir de France ! Et beaucoup vous découvrent avec lui.

 

Spellbound : Merci pour ton commentaire. Oui, nous avions réussi petit à petit à faire parler de nous et creuser notre trou au sein de la scène avec les deux premiers albums, mais avec L’Esprit des Vents et la signature LADLO, nous avons vraiment l’impression d’avoir franchi un cap. Que ce soit en termes d’exposition, du nombre de chroniques, de la qualité de nos concerts, des retombées globales suite à la parution de l’album. Cela nous motive énormément et nous encourage encore plus à ne rien lâcher !

 

NKS : Oui, disons que la « longue pause », d’ailleurs mal interprétée par certains (on a pu lire à droite à gauche qu’on avait splitté…), nous a été finalement bénéfique sur pas mal d’aspects de la composition, en passant par l’enregistrement jusqu’aux lives. Même si par le passé nous avons pu avoir une réputation dans le milieu, elle est incomparable avec ce que traverse le groupe depuis la sortie de L’Esprit des Vents.

 

Alors, préférez vous une affiche purement black ou pagan/médiévale ? Ou quels sont les attraits de chacune, et les différences notables ?

Spellbound : Sincèrement, à titre personnel je n’ai pas vraiment de préférence, tant que les gens avec qui nous partageons la scène ne sont pas prise de tête et que le public répond présent, je crois que ça n’a pas trop d’importance. Il y a bien sûr des différences niveau ambiance générale entre un plateau purement BM et un autre pagan/folk, quelque chose de peut-être plus festif/détendu pour ce dernier, mais nous préférons nous concentrer sur nos prestations sans vraiment nous occuper du reste.

NKS : Aujourd’hui notre setlist est assez large, si Aorlhac lorgne bien plus vers le black que vers le pagan, nous avons pu constater que certains titres des deux premiers albums peuvent faire transpirer des influences pagan. Je pense notamment au Charroi de Nîmes, Les Enfants des Limbes ou Le Bûcher des Cathares. C’est d’ailleurs ces titres-là qui ont le plus accroché le public du Cernunnos ! Après, comme le dit Spellbound, nous n’adaptons pas notre set par rapport à telle date, donc ce n’est pas un problème, notre énergie sur scène a toujours su convaincre.

 

Pouvez-vous nous donner brièvement vos meilleurs moments ou même les pires de ce festival, sur scène, en coulisses, dans la fosse ou avec les festivaliers ?

Spellbound : Eh bien, ce fut quand même assez court, nous sommes arrivés 2 h avant de jouer donc tout s’est passé très vite, mais l’organisation avait préparé les choses avec beaucoup de professionnalisme, des loges pour chaque groupe, un catering conséquent, une super scène, des douches (très important, les douches en loge, haha), et surtout j’en profite pour remercier le public ayant répondu massivement à notre set. C’était à ce jour notre plus gros concert en terme d’affluence, ça a été assez marquant pour l’ensemble du groupe. Petit regret, à cause d’un problème de communication interne, nous n’avons pas pu faire projeter notre logo et comme nous n’avions pas notre backdrop nous avons dû jouer sans aucun fond scénique. Mais c’est un détail largement compensé par le reste de notre court passage à Noisiel.

Spellbound : Merci à toi pour ton intérêt envers le groupe et excellente continuation !

NKS : Merci pour tes questions ainsi que ton soutien.

 

 

Ethmebb :

J’ai eu le grand regret de rater votre prestation car en retard… Mais tout ce que je lis et ce que je vois m’indique que l’on est faits pour s’entendre…

Tout d’abord, vous alliez trois choses fondamentales dans nos vies : le metal, les épées et la déconne. Comment ça vous est venu ? Que diriez-vous à nos lecteurs pour qu’ils cliquent sur le lien et tombent dans votre univers merveilleux ?

Pas grave, tu nous reverras, on va continuer un peu à jouer ensemble…

Ça ne nous est pas particulièrement venu, on a juste joué des trucs, et on a vite fait bricolé des paroles à la con par-dessus. Après, les conneries autour, bah, si ça nous fait marrer, faut tenter de le faire devant les gens… C’est comme Gad Elmaleh, sauf qu’on le fait tout seul !

Qu’est-ce qu’on leur dirait ? Hum, étant donné qu’on les connaît pas : « clique, STP, ça nous fait gagner des royalties. »

 

Quelles sont vos références, vos héros en matière de metal, de fantasy et de déconne, donc ?

Nos références, c’est la drogue et l’alcool. Tu prends un rail, une bouteille de vodka, tu te poses devant Monty Python, ou un Jan Švankmajer, et ch’bim, t’es inspiré direct !

En fantasy, j’aime bien Star Wars (NON C’EST PAS DE LA PUTAIN DE S.F.) et Raymond Domenech. Pour les autres gars je sais pas, mais j’pense c’est pareil.

Après je sais pas si on est dans un univers merveilleux… dans ce monde, les gens ont pas assez pour manger, c’est la crise, y’a juste le méchant qui a tout l’argent, mais la population est incapable de joindre les deux bouts. C’est très compliqué.

Après, en musique, ben c’est la musique de ces films, en général, et le power metal, parce que tu peux lever le poing en l’air sans avoir l’air ridicule (ou l’air de mimer un fisting).

 

Alors, ce festoche ? Quels ont été les moments forts pour vous, est-ce la scène la plus importante que vous ayez faite ?

Difficile question… dans cet univers, dans ce pays également, oui. En tout cas avec un public qu’on connaissait pas en majorité.

On a déjà fait des scènes plus grandes mais c’est pas un concours, là le public était super réceptif, on a eu que des bons retours, donc c’est nickel.

Après dans l’Enchanted Land, on a fait 6 millions de personnes une fois, en acoustique en plus. Mais ils ont coupé le courant parce qu’on critiquait le régime en place, c’pour ça qu’on a dû s’exiler ici…

Le succès revient petit à petit, mais on commence déjà à énerver les mauvaises personnes… on va devoir se déguiser, bientôt…

 

Acus Vacuum :

Tout d’abord, pourriez-vous vous présenter rapidement à nos nombreux lecteurs avides de découvertes musicales ? Comment leur conseillez-vous d’entrer dans votre univers, par quel album, quelle chanson ?

Nous sommes donc Acus Vacuum, un groupe de pagan-folk/néo-médiéval originaire du sud de la Belgique. Pour découvrir une musique qui reflète vraiment notre identité, je vous proposerais Rota Infernalis de l’album Tempus Consumens ainsi que Cernunnos de l’album Viribus Naturae.

 

Est-ce commun pour vous de faire scène commune avec autant de groupes de metal ? Quels sont vos liens avec cette scène si vous en avez ?

Nous avons la chance énorme de pouvoir partager de plus en plus souvent la scène avec des groupes de metal, et ça nous convient vraiment bien. Tous les membres du groupe sont des métalleux de base, donc on se sent vraiment « à la maison » quand on joue sur des festivals metal.

 

Alors, ce Cernunnos ? Était-ce votre première participation ? Quels sont vos meilleurs souvenirs, ce qui vous a le plus marqués ?

C’était notre première participation au Cernunnos, et c’est vraiment un festival comme on les aime ! Le public est génial et super réactif, les orgas sont au top et vraiment cool, les bénévoles sont aux petits soins… Que demander de plus ?

Nos meilleurs souvenirs, c’est l’accueil reçu par le public présent lors de notre concert, ainsi que la “signing session” où on a signé des autographes sur à peu près tout ce qui est possible.

 

Himinbjorg :

Tout d’abord, peux-tu nous dire où en est pour toi la carrière de ton groupe, dont tu es le principal représentant si je ne me trompe ? Tu as réenregistré un ancien album, comment t’est venue l’idée ?

Bonjour, pour moi les choses sont toutes simples, on se fait plaisir avec quelques amis à jouer sur scène des bons morceaux que j’ai composés au cours de ces 20 dernières années. Des chansons qui portent quelque chose d’assez intemporel. On ne peut pas vraiment parler de carrière en fait, je fais les choses à l’instinct, le vrai, celui qui sait me dire à chaque instant quelle direction je dois prendre pour ne pas me perdre moi-même. Il n’y a aucun plan de carrière, je fais partie du milieu musical sans vraiment en faire partie. Je rentre par la fenêtre de derrière et ressors par la grande porte, je disparais puis on me retrouve dans le salon… Je n’obéis à aucune obligation, ça en faire rire certains, ça en agace beaucoup, moi j’adore !

Nous avons réenregistré l’album Golden Age car il s’agissait en fait d’une démo qui avait été publiée par le label Adipocere en 2003, car Christian, le boss, avait adoré le côté brut et rageur. Il avait d’ailleurs vu juste, car aujourd’hui des fans que je croise me disent craindre de ne pas retrouver cet élément si important à leurs yeux dans la nouvelle version. De notre côté, nous voulions rejouer cet album correctement car la première version a été enregistrée en quelques jours et montre quelques maladresses ! Je pense également que les compositions manquaient d’un tout petit plus pour être vraiment abouties. C’est ce petit plus que nous avons ajouté, en restant très fidèles aux versions d’origine. Puis le son mixé par Patrick du WSL Studio est tout bonnement un régal, puissant et subtil à la fois !

 

Le Cernunnos Pagan Fest est-il une expérience atypique dans ta carrière ? Quelle différence fais-tu entre des scènes plus black metal et ces affiches où le paganisme est le lien entre les groupes ?

Non pas du tout, que je joue dans la forêt, au coin du feu, dans mon salon, dans la rue, dans un bar à concert ou sur une scène de grand festival, c’est de même nature pour moi. Je ne comprends pas ces histoires de pagan, black, heathen, épique, moins épique, pas tout à fait épique… à partir du moment où tu as quelque chose d’authentique à partager avec les gens, c’est ce qui compte. L’humain a tendance à combler le vide avec de l’agitation, et que d’agitation en ce moment dans le milieu musical.

 

Enfin, je te demanderai de me donner ton avis sur ce week-end, moments forts et même déceptions si il y en a eues !

Ça a été un week-end des plus agréables. Une météo de printemps et une organisation au poil sur le site. Merci à tous ceux qui ont travaillé si dur pour nous l’offrir. Merci au public, je pense qu’on a passé un intense moment tous ensemble dans la salle de concert, on s’en souviendra ! Et ce qui est drôle, c’est que je rencontre à présent des jeunes qui ont l’âge des premiers albums d’Himinbjorg. Certains sont venus me voir au stand après le concert pour me dire que c’était une découverte pour eux et qu’ils avaient pris une sacrée tarte ! Un plaisir !

 

 

 

Brennkelt :

Tout d’abord, j’aimerais que tu adresses quelques mots aux pauvres lecteurs insouciants qui ne connaissent pas ta troupe de guerriers Gaulois. À quoi doivent-ils s’attendre avec Brennkelt?

Bonjour, nous sommes Brennkelt et nous jouons du « métal Gaulois ». Brennkelt signifie, en langue gauloise : « le chef de guerre des Celtes ». Notre musique allie death et black metal assez brutal et mélodique avec un chant en Français. Nous vantons la gloire des héros passés, de notre culture et traditions païennes ainsi que les grandes batailles gauloises. Nous sommes formés depuis 2006 et avons une démo et un album à ce jour. Seul l’album Isarno Brennos est encore actuellement disponible.

 

Votre dernier album date un peu (même si je sais que tu as des projets à côté), est-ce que vous tournez régulièrement depuis ou bien est-ce que cette participation au festival annonce un nouvel album ?

Notre album date un peu, il est vrai, car il est sorti en 2013. Nous avons tourné un peu pour le promouvoir puis nous avons splitté pendant 2 ans avant de nous reformer avec Mike, Dave et Mat en 2018. Du coup, son successeur tarde à être créé et à voir le jour, mais nous comptons bien sortir un deuxième opus le plus rapidement possible. Nous allons nous remettre sérieusement au travail.

 

Quel est ton sentiment sur le Cernunnos ? Était-ce votre première participation ? C’est probablement le festival parfait pour une entité telle que Brennkelt, je présume ?

Le Cernunnos a été une expérience formidable pour nous. Jouer avec de tels groupes dans une ambiance extraordinaire, entourés de professionnels, nous a fait grandir un peu plus. C’était notre première participation et nous sommes ravis d’y avoir été invités. C’est effectivement le genre d’événement qui nous correspond en terme d’image. Tout ce public vêtu de peaux de bêtes, costumé en Celtes, Vikings ou autres nous a transcendé sur scène et même en dehors. J’espère que nous reviendrons y jouer car ce fut pour nous un week-end parfait tant au niveau des conditions que de l’organisation et du ressenti avec le public. Nous avons hâte de repartir en guerre !!!!!

 

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