Molybaron

Le 11 février 2018 posté par Bloodybarbie

Interviewé : Steven Andre (guitare)

Intervieweur : Sebastien

Retranscription : Bloodybarbie

moly

A l’occasion de la sortie de l’album éponyme de Molybaron (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/molybaron-molybaron), nous avons eu le plaisir de rencontrer le guitariste du groupe : Steven Andre pour en savoir plus sur l’album et la bande.

  • Vous êtes un trio, c’est bien cela ?

Non, en fait on est quatre désormais. Quand on a sorti l’album, on n’était que trois et on a mis deux ans à trouver notre batteur. On s’était inscrit sur plusieurs sites de rencontre de musiciens et on a auditionné pas mal de batteurs, puis deux ans plus tard, on a trouvé notre batteur et ça nous a complètement changé la vie de groupe : on était enfin au complet, on pouvait enfin faire des concerts et tout déchirer !

  • Est-ce que Molybaron a une signification où est-ce que se Molybaron en un mot en deux mots ?

À la base, on avait déjà un premier nom de groupe mais qui ne nous avait pas convaincu parce qu’il était à consonance Black Metal. Ensuite, on a fait un brainstorming et cherché dans des noms de chansons ou de groupes qu’on aimait bien, et puis j’avais proposé baron, référence à « The last baron » de Mastodon. Puis Gary, qui est fan de Thin Lizzy voulait rajouter un nom féminin, je lui ai suggéré « Molly Hatchet ». Donc Molly collé à Baron, ça fait « Molybaron » avec un L en moins.

  • Peux-tu nous raconter l’histoire du groupe ?

Le groupe est né à l’initiative de Gary, qui est irlandais et vit à Paris depuis un moment. Il avait envie de fonder un groupe et composer sa propre musique. Il avait déjà commencé à composer des démos en solo, ensuite à chercher des musiciens, et c’est comme ça que je l’ai rencontré fin 2014 – début 2015. On s’est tout de suite très bien entendu et, à partir de là, on a commencé à chercher d’autres musiciens. Seb nous a rejoints en mars 2015, puis on a commencé à chercher un batteur et un chanteur. Pour le chanteur, pendant un an et demi, on n’arrivait pas à trouver, c’était très compliqué, puis on a dit à Gary : «  Tu chantes bien, tu devrais chanter ». Il a commencé à chanter, il s’est amélioré avec le temps et il a sa patte à lui. Il a ce timbre très particulier qui donne tout l’atmosphère et l’âme de la musique. Pour ce qui est du batteur, comme je l’ai dit, c’était une vraie galère donc pendant 2 ans, on n’arrivait pas à trouver, puis Raphaël est arrivé il y a six mois. Malheureusement, il n’a pas participé à l’album mais il sera évidemment sur le prochain.

  • Donc c’est Chris Bush qui a enregistré les sessions batterie de l’album : comment vous l’avez rencontré?

Chris Bush est un batteur pro de Nashville. En fait, c’est Gary qui l’a trouvé en cherchant des musiciens session et il se trouve que son jeu de batterie et son son collaient très bien avec ce qu’on voulait sur l’album.

  • En feuilletant le livret de votre album, on a l’impression que vous camouflez un peu que vous êtes français… Est-ce que ça vient du fait que justement Gary est irlandais ?

Non, ce n’est pas une question de « camoufler qu’on est français ». Effectivement, Gary est Irlandais et l’album a été travaillé en Biélorussie. En fait, au sein du groupe en ne parle pas anglais parce que Gary ne parle pas un mot français et on écrit en anglais donc logiquement on donne cet aspect un peu anglais à l’album.

  • Tu dis que vous avez travaillé l’album en Biélorussie, peux-tu nous en dire plus ?

Comme malheureusement Gary ne parle pas français, il ne pouvait pas contacter des maisons françaises et il était tombé sur un site biélorusse qui proposait une minute de test sur un morceau de notre choix. Et quand on a fait le test, ça collait très bien avec ce qu’on voulait et on est parti là-dessus.

  • Comment décrirais-tu votre musique ?

Ce n’est pas facile à décrire : je dirais qu’on fait du Metal moderne au chant clair. Certains le trouveront bourrin, d’autres pas assez… On a tous des influences différentes, Dieu sait qu’on est des boulimiques de musique, et ça influe beaucoup sur notre jeu et nos compositions.

  • Comment vous vous répartissez les tâches dans la composition ?

Gary avait déjà composé des démos ; à partir de là, on s’est fait des répètes, on a amélioré pas mal de choses. Et, à partir de compositions quasi finalisées, Gary écrit les paroles. C’est plus simple pour lui de les écrire, comme il est irlandais, donc qu’il parle bien anglais.

  • Et tu sais ce qui a inspiré Gary dans ses textes ?

On n’a pas vraiment de messages grandiloquents ou prétentieux à faire passer à travers notre musique. Gary écrit plutôt sur ce qu’il voit où ce qu’il ressent, ce qu’il inspire à certains moments… Il peut avoir vu quelque chose à la télé, il va vouloir en parler. Par exemple sur l’omniprésence des médias… Il avait écrit beaucoup de paroles au moment où Trump était en train de monter en pouvoir.

  • De quels groupes vous vous sentez le plus proche musicalement ?

Beaucoup de gens disent qu’on ressemble à du Muse à ses débuts, d’autres U2 mélangé à du Metallica… Après, c’est sûr qu’on a beaucoup été influencés par les groupes qu’on écoute ; personnellement, je suis grand fan de Megadeth, Metallica, des Guns. Gary, c’est plutôt Thin Lizzy et Royal Blood. Seb, le bassiste, est très inspiré par Tim Burton. Ensuite ça change en fonction de nos périodes. Je sais que, par exemple, en ce moment je suis très influencé par Mastodon et The Dillinger Escape Plan, ce qui va certainement influencer les riffs que je vais jouer. On passe beaucoup de temps changer et à améliorer les morceaux pour qu’ils soient le mieux possible.

  • Quel est ton background musical à toi ?

J’avais joué dans pas mal de groupes, de petits groupes au lycée. Ensuite quand j’ai rencontré Gary, qui m’a envoyé sa démo, j’ai tout de suite senti qu’il y avait un potentiel incroyable dans ce projet et je voulais m’y consacrer à 100 % et faire partie de cette grande aventure. J’en suis très fier, donc j’ai tout plaqué pour me concentrer à 100 % dans Molybaron.

  • Quels sont vos ambitions avec la sortie de cet album éponyme ?

Faire des concerts et des concerts, des tournées, de nouveaux accords, et faire découvrir notre musiques aux gens et connaître leur avis.

  • Vous avez des projets à moyen ou long terme ?

A moyen terme, je dirais qu’on est en train de travailler sur de nouveaux morceaux qu’on voudrait présenter en live, et de sortir un EP pour le premier trimestre de 2018. On aimerait bien faire d’autres clips, faire des tournées en Angleterre et en Allemagne. On fait les choses étape par étape sans les brusquer et on essaie de bien les faire sont trop être pressés.

 

  • Peux-tu nous en dire plus sur la pochette de l’album ?

En fait, c’est Gary qui qui l’a dessinée vu qu’il est graphiste de métier. On avait fait pas mal d’ébauches  et de concertation entre nous. C’est une pochette qui reste ouverte à l’interprétation. Est-ce que le mec est en train de tomber où il est en train de se faire aspirer ?
En fait, ce que Gary a voulu représenter, c’est un homme qui perd son pouvoir de libre-penseur et se fait aspirer par les médias, la société, la télé, …

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  • Pour l’instant, vous êtes en autoproduction. Avez-vous cherché une piste pour un label ou autre ?

L’album est distribué par nous-mêmes sur Internet, est accessible à la vente par Bandcamp où chacun met le prix qu’il veut. Après, nous, ça ne nous dérange pas que quelqu’un mette « 0 » tant qu’il écoute notre album. Et pour revenir au distributeur, c’est vrai qu’on n’a pas pris le temps de rencontrer des gens qui nous proposent de distribuer nos albums, on verra par la suite.

  • Vous aviez une date en décembre avec Elyose. Comment êtes-vous arrivés à faire une date avec eux ?

Justine faisait la lumière pour un de nos concerts et on avait pas mal sympathisé, puis elle nous a proposé de d’ouvrir pour leur date le 16 décembre 2017.

  • Vous avez déjà fait beaucoup de dates de concert ?

On en a fait quelques unes dans des petites et moyennes salles : on a fait des Petit Bain, on a même joué à l’Élysée-Montmartre pour ouvrir pour le groupe The Psychedelic Furs, un groupe anglais de New Wave. C’était un excellent concert! C’était un grand honneur de jouer dans cette salle historique magnifique devant plus de 800 personnes, ça restera gravé dans ma mémoire.

  • Merci pour cette interview et bonne continuation !

 

 

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