Powers Court – Danie
Salut, je suis Metalpsychokiller du webzine français SOILCHRONICLES
M / Pourrais-tu nous présenter « Powers Court » et nous retracer l’histoire du groupe en quelques mots ? Comment vous êtes vous rencontrés ?
Danie / Ce projet s’est initialement appelé Equinox. J’étais au studio en train d’enregistrer une démo quand le bassiste de l’époque a décidé de quitter le groupe et voulait voir ses lignes de basse effacées de l’enregistrement. C’était un de mes bons amis et j’ai donc accédé à sa requête même si cela annonçait des difficultés quand viendrait l’étape de finalisation du disque. L’ingénieur du son m’a alors donné le numéro de Steve Murray (bassiste). Il ne devait d’abord qu’enregistrer les lignes de basse avant de finalement intégrer le groupe. Ses influences principales sont John Alderete (Racer X), Steve Harris (Iron Maiden), Billy Sheehan, Geddy Lee, etc., donc nos styles étaient assez proches.
Nous avons finalement changé de nom pour Power’s Court en 1993 car beaucoup trop de groupes à l’époque s’appelaient déjà Equinox. Cela n’aurait fait qu’entretenir la confusion. C’est Steve qui proposa ce nom. Il existe un château, en Irlande, dans le country de Wicklow qui s’appelle Powerscourt (en 1 mot). Le château et le jardin ont été construits par mes ancêtres.
J’ai rencontré Daniel Nydick via youtube.com. Je surfais à la recherche d’un clip de King Diamond et j’ai alors découvert toutes ses vidéos ! Nous engageâmes alors la conversation et cela déboucha sur une collaboration.
Il ne s’agit que de votre 3ème album depuis le début des années 90. Pourquoi ?
Il s’agit là d’une question qu’en général, j’essaye toujours d’éviter. Et malheureusement ce comportement est souvent mal interprété et dessert le groupe en le montrant sous un jour peu favorable.
Pendant cette période, j’ai perdu ma mère, puis mon père et j’ai dû faire face à une maladie grave, mortelle qui a considérablement ralenti notre progression. Il a encore fallu plus de temps pour que je puisse complètement récupérer et retrouver toute ma force. Après ma guérison, je suis allé en Oregon pour voir un parent et je suis tombée de plusieurs mètres sur le dos. Je me suis alors brisée une vertèbre et j’ai dû porter un corset pendant plusieurs mois. A nouveau, la convalescence fut longue. Après cela, notre batteur John est devenu « Born Again Christian » et quitta le navire au moment ou nous pensions avoir trouvé la formation de nos rêves. Ensuite, Steve a eu un très grave accident de camion, avec 6 tonneaux et a souffert de très graves blessures. Sa convalescence a alors duré plusieurs mois. Ensuite j’ai eu un accident de la route où j’ai percuté un mur et détruit ma voiture.
Et cela continue et commence à ressembler au scénario de la série de film « Destination Finale ».
En réalité, je ne suis pas à l’aise avec tous ces événements car cela ressemble à une série d’excuses. Mais il s’agit de la réalité. Ces événements tragiques ont réellement eu lieu mais nous avons réussi à gérer et triompher de tous ces obstacles. Nous avons persévéré et avons réussi à éditer ces différents albums malgré l’adversité. Nous nous excusons si nous avons pu décevoir nos fans en prenant autant de temps entre chaque album mais je te prie de croire que ce nouveau disque valait vraiment d’attendre si longtemps.
Es-tu toujours en harmonie avec votre précédent Cd “Nine Kinds Of Hells” datant de 2001 ? Je pense qu’il existe une réelle différence au niveau de la maturité dont vous faites preuve désormais. Quels sont aujourd’hui tes sentiments après plus de 7 ans ?
“The Red Mist of Endenmore” est un concept album traditionnel où toutes les chansons sont reliées à une seule et même histoire alors que pour « Nine Kinds of Hell », chaque titre raconte sa propre histoire. NKOH était en réalité une collection de petites aventures, chacune exposant un autre type d’enfer.
RMOE a plus de cohérence, chaque titre mène naturellement au suivant. Globalement, ce Cd est plus agressif, rapide, plus trash. Il y a plus de colère exprimée.
Je suis toujours très fière de chacune de nos sorties : notre première démo 3 titres, notre premier album éponyme, « Nine Kinds of Hell » et « The Red Mist of Endenmore ». Tu sais, chaque album est un morceau de mon âme…
Tu as toi même crée et rédigée l’histoire de « The Red Mist Of Edenmore ». Pourrais-tu nous expliquer le concept de l’album ?
C’est l’histoire d’un propriétaire terrien diabolique qui tombe amoureux de la fille du chef d’un village païen. Il a recours à la magie noire et à la sorcellerie pour la séduire mais les choses tournent mal car la magie n’est pas assez puissante pour la garder. D’autres arcanes et puissances magiques se mêlent à l’affaire et égarent la jeune fille.
L’expression « Red Mist » m’est venue suite à une conversation avec une amie. Elle m’a dit qu’elle était, un jour, si en colère qu’elle a voulu battre quelqu’un jusqu’à la « brume rouge ». Et je me suis alors dit : « Humm… à quoi ressemblerait une histoire et un concept basés sur cette idée ? L’idée de perdre le contrôle au point de pouvoir frapper quelqu’un jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une brume rouge. Voilà le concept de base de l’histoire.
Mais je ne veux pas gâcher la lecture du livre que je suis en train d’écrire pour accompagner le Cd afin de permettre aux fans d’embrasser toute l’histoire. Je peux te dire que c’est un récit très excitant qui se déroule dans un lieu mythologique que j’ai créé et qui s’appelle « Endenmore ». On suit le destin de ce riche propriétaire terrien et la façon dont il provoquera le malheur d’une région entière à cause de ses plans maléfiques et l’utilisation de magie noire et d’une extrême violence.
Le livre sera bientôt disponible en livre de poche sur notre site et notre page myspace. C’est une histoire complète qui enrichira le Cd et apportera de la joie aux fans.
Que peux-tu dire à nos lecteurs à propos de la session d’écriture et d’enregistrement de cet album ?
Cela peut parfois devenir éprouvant nerveusement car contrairement aux concerts, ton jeu doit être absolument parfait et cela prend souvent de très nombreux essais. Je joue avec un repère sur le morceau ou un métronome ce qui signifie que tu dois être extrêmement précis. C’est beaucoup plus difficile que de jouer live et cela devient une source de stress. Cependant cela devient aussi très excitant quand tu réécoutes la prise qui apparaîtra sur le disque.
Le processus d’écriture est certainement un de mes moments favoris en tout cas celui qui me donne le plus de satisfaction. On éprouve beaucoup d’excitation quand la chanson prend forme comme tu le souhaites. L’écriture des paroles est difficile car je veux toujours qu’elles aient un sens, racontent quelque chose. Et beaucoup de paroliers s’en fichent mais moi j’aime que chaque chanson raconte une histoire assez fouillée.
Es-tu heureuse du résultat final de « The Red Mist of Endenmore » ?
Oui je le suis. Je pense qu’il s’agit de notre travail le plus réussi jusque-là. La musique, le concept, la pochette, les paroles, le livret… c’est notre travail artistique le plus complet jusqu’à présent.
Certains disent que votre guitare rythmique est construite sur “Iced Earth”. Qu’en penses-tu ?
Je suis une très grande fan d’Iced Earth, en particulier les premières sorties avec Matt Barlow. Donc oui, je suis influencée par le jeu de Jon Schaffer. Mais j’ai de nombreuses autres influences qui façonnent mon style de la même façon. J
Comment définirais-tu ton style en tant que guitariste ? Es-tu influencé par certains guitars héros comme Randy Rhoads, Yngwie Malmsteen ou d’autres ?
Comment je définis mon jeu ? Eh bien je joue une rythmique rapide et complexe. Généralement j’utilise toute la palette de l’instrument et non pas juste les deux cordes supérieures comme font beaucoup de guitaristes. Cela donne, selon moi, un son beaucoup plus puissant.
Je suis fan de Randy Rhoads et d’Yngwie Malmsteen et j’ai grandie en écoutant de la musique classique comme Beethoven, Mozart, Bach, Wagner, etc. Ils sont tous des sources d’influences pour moi. J’aime la façon qu’avait Rhoads de mêler les styles classiques rock et métal, son jeu était toujours frais et excitant. Il n’hésitait à s’éloigner des conventions et des règles quand elles devenaient ennuyeuses. J’aime aussi le travail de Criss Oliva (Savatage du début), Alex Skolnick (Testament) et Andy LaRoque (King Diamond). Je ne pense cependant pas sonner comme ces musiciens, mais je les aime tous.
Si je te dis: voix, soprano, grognements… S’agit-il de ta voix naturelle ou travaillée à l’aide d’effets ?
Sur les deux albums ‘NINE KINDS OF HELL’ et ‘THE RED MIST OF ENDENMORE’ j’ai réalisé toutes les lignes de chants et tout est naturel sans aucun effet : des passages sopranos, aux parties intermédiaires sonnant comme une voix ténor masculine jusqu’aux passages les plus gutturaux, tout vient de moi.
Sur notre premier Cd éponyme, il y avait un effet vocal inquiétant au niveau du premier titre ‘Lord of Winds & Breezes’. Cette chanson parlait du héros grec Bellérophon et nous voulions donner au chant l’impression d’un autre monde.
La grande majorité des batteurs jouent avec leurs pieds: blasts, blasts, blasts… Mais Daniel Nydick joue avec ses mains (rires). Et je le trouve fantastique, pas toi ?
D / Ses influences sont Mikki Dee (King Diamond), Neal Peart, Portnoy, des batteurs qui jouent plus avec plus de style que les simples accumulateurs de « blast beat ». Il est beaucoup plus technique et certainement très talentueux !
As-tu réalisée la pochette de l’album ?
Nous avons conçus et développé toutes les idées et les concepts de la pochette, du livret… Mais la réalisation a été confiée à Tom Stark.
Tu joues de la guitare, développe l’histoire, chante… quoi d’autres ?
Je réalise toutes les parties de guitares, lead et rythmique, sur guitares 6 et 7 cordes, acoustiques et électriques. Je joue également de la mandoline acoustique et électrique. Je suis la chanteuse, compositrice et parolière. Je joue également des claviers et j’essaye d’apprendre le violon électrique. J’aime essaye différents instruments dès que j’en ai l’occasion. Je trouve que cela apporte une dimension supplémentaire, en particulier sur scène.
T’intéresses-tu au divin ? Es-tu mystique ?
Je serais plutôt psychique. Des amis inquiets me demanderont parfois mon avis sur un problème auquel ils sont confrontés.
Par exemple, une amie allait voir un nouveau médecin et était très anxieuse à cause de cela. Je lui ai alors décris à quoi il ressemblait, quelle était sa personnalité et qu’elle allait l’apprécier… Et puis elle m’a rappelé pour me dire que j’avais eu raison ! Je sais parfois à quoi ressemblent les gens après leur avoir parler au téléphone sans jamais les avoir rencontrés. Je savais exactement comment serait Steve avant de l’avoir vu.
J’ai parfois des rêves sur des évènements du futur, des choses très simples comme rêver d’être dans une maison que je n’ai jamais vu avant. Et 6 mois plus tard je suis dans cette même maison pour une fête ou autre…Je tire les cartes du Tarot aussi à l’occasion pour des amis, j’ai un tableau « oui/non », j’utilise les runes…
Peut-on espérer vous voir en France en 2008 ? Une tournée est-elle prévue pour la promotion de l’album ?
Je voudrais tellement, tellement pouvoir venir en France. C’est un pays magnifique et qui a une âme. J’ai toujours voulu le visiter !
Notre label Dragonheart n’offre malheureusement pas de tour support et cela rend donc les voyages difficiles. Mais nous gardons l’espoir de réunir le budget nécessaire et de profiter des opportunités qui se présenteraient à nous pour jouer dans certains festivals clés.
En ce moment, je mets la touche finale au livre qui accompagnera notre album ‘THE RED MIST OF ENDENMORE’. CE sera un livre de poche complet disponible sur notre site et sur notre page myspace comme je déjà annoncé. J’ai aussi commencé l’écriture pour notre quatrième album qui n’a pas encore de titre. Dès que la phase d’écriture sera terminée, nous entrerons en studio pur commencer le travail d’enregistrement.
Dernière chose ; que préfères-tu : bière, vodka ou champagne ?
Champagne bien sûr ! C’est mon péché mignon.
Voici la recette d’un cocktail que j’aime et que certains fans pourraient apprécier: Cela s’appelle un “Russian Qualude”. Une dose de vodka, une dose de Baileys, une dose de kahlua, ajoute de la glace et voilà ! Cela ressemble à du lait chocolaté avec un bon coup de pied au cul.
Je voudrais vous remercier très sincèrement pour m’avoir offert la chance de pouvoir exprimer mes sentiments et de montrer le travail de POWERS COURT et de présenter notre nouveau Cd THE RED MIST OF ENDENMORE. Ce fut un plaisr de répondre à ces questions et de vous rencontrer. J’espère avoir l’opportunité de vous rencontrer et de découvrir votre magnifique pays dans l’avenir ! Au revoir mon ami!
METALPSYCHOKILLER
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