Intervieweuse : Cilou Bulle
Interviewés : Antoine Schoumsky et Dédo
Princesses Leya est un groupe français mélangeant humour et metal. Ils ont sorti le 12 Mars dernier leur premier album (chroniqué >> ici <<) L’Histoire Sans Fond. Je suis partie à la rencontre de Dédo et Antoine, les « gourous » de la galaxie Princesses Leya, pour une interview à leur image : farfelue et décalée !
Bonjour Princesse Leya et merci de m’accorder cette interview. Pouvez-vous présenter Princesse Leya ?
Antoine : C’est un groupe de Metal parodique qui est né avec un concert humoristique, proche d’une comédie musicale mais sans les chorés de Kamel Ouali !
Comment vous en êtes arrivés à ce projet complétement fou de mélanger sketch et metal ?
Antoine : J’aime les 2, je mange salé-sucré et certains membres du groupe sont mélangistes donc…
Quel accueil avez-vous reçu du public metal (notamment lors de votre sélection au Hellfest warm up tour 2019) ?
Dedo : On se demandait si le public du warm up allait adhérer à notre formule qui ne repose pas que sur la musique mais aussi sur l’humour. La veille de la première date on se disait qu’on allait peut-être devoir faire beaucoup d’impros pour avoir à tenir la foule qui voudrait juste du gros son et pas de blablas…mais finalement tout s’est extrêmement bien passé, les gens ont complètement adhéré à ce qu’on proposait et c’est très agréable de pouvoir voir un public rire juste avant qu’ils ne fassent un circle pit!
Princesses Leya est déjà monté sur scène, s’est fait connaître du public sans support audio, numérique et /ou physique. L’histoire sans fond est votre premier album. Pourquoi avoir fait le choix de faire un opus et de ne pas rester seulement sur des prestations live?
Dedo : Parce qu’avec le confinement, on ne pouvait plus jouer et que sachant qu’après les concerts les gens nous demandaient toujours si on avait un album en merch. C’était le bon moment pour s’y mettre !
Antoine : Un groupe, même parodique, sans album, ce n’est pas cohérent, quitte à jouer avec tous les codes d’un « Rock Band », autant pousser l’expérience jusqu’au bout.
Vous avez choisi de sortir cet album en pleine crise sanitaire, sans possibilité de le défendre pour l’instant sur scène. Toutefois, vu votre registre, cela peut être un remède à la déprime ! Alors, force ou faiblesse ? Et pourquoi cette temporalité ?
Dedo : Les gens peuvent déjà l’écouter tout de suite chez eux pour se familiariser avec les morceaux avant de pouvoir bientôt les vivre en live entre dials et pogos. Du coup tout le monde est gagnant sachant que les gens qui ont découverts les Princesses Leya avec notre album découvriront une autre histoire en live. Tout le monde est gagnant !
Antoine : Oui et depuis le début on a pensé Princesses Leya comme une sorte de pieuvre qui peut se mouvoir autant sur scène que sur Youtube via des sketchs, des clips etc… Notre seul but est de faire quelque chose de divertissant. On retrouvera vite la scène, encore plus gonflé à bloc !
Comment composez-vous, vu qu’il s’agit tant de composer de la musique que de créer des sketchs ? Comment vous organisez-vous ?
Dedo : Il y a des chansons que j’avais écrites il y a longtemps comme « tue tes parents » ou « la vieillesse », le reste du temps en général c’est Antoine qui compose la musique et moi les paroles. Ensuite Fifou et Cléo pose les plans de basse et de batterie. Pour l’album, Antoine a écrit l’histoire et j’ai participé aux dialogues. Pour l’histoire du spectacle ça s’est fait à quatre avec Antoine.
Antoine : Je suis effectivement le Docteur Gang dans cette affaire. Mais n’étant pas d’obédience nazi, je ne fais que proposer des canevas, l’énergie des blagues vient de l’émulsion du groupe…. Je voulais caler le mot « Emulsion ».
Vous vous êtes entourés d’une pointure en la personne de Pierre Danel, le guitariste de KADINJA pour réaliser l’album. Comment s’est passée cette collaboration ?
Dedo: Très bien! Il a été d‘excellents conseils et nous a permis d’avoir le son qui nous manquait. Il nous a aussi aidé à optimiser les arrangements et je serai ravi de retravailler avec lui s’il n’était pas aussi énervant à être aussi bon guitariste. Merci aussi à Tom Gadonna!
Antoine : Très mal ! Je pensais faire mes riffs tranquillou et ce psychopathe a voulu que non seulement je les joue mieux mais en plus il m’en a proposé des plus compliqués avec une 7ème corde ! Je ne me sers en moyenne que de 4 cordes sur 6 ! Cet homme n’aime pas les punks !
Derrière cet humour absurde se cache une trame narrative. Pouvez-vous nous l’expliquer ?
Antoine : Malgré eux, les Princesses Leya vont devoir sauver une planète victime d’un abrutissement général. Ironique, quand on voit le niveau des Princesses Leya. Mais leur quête consiste surtout à sauver la diversité musicale d’un univers parallèle qui commence à vachement ressembler au notre !
Pouvez-vous me raconter une anecdote / un souvenir de scène ou une rencontre marquante (et à quel occasion) ?
Dedo : J’ai joué il y a un peu moins de 15 ans « Tue tes parents » dans le grand journal sur Canal Plus devant Marylin Manson et Béatrice Dalle qui se sont bien marrés. Très bon souvenir !
Antoine : J’ai joué du David Bowie à L’Olympia en 2014. C’était chouette !
Merci pour votre temps et au plaisir de vous découvrir sur scène quand cela sera possible !
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