Hello’ Psykup
Entretien avec le groupe d’Autruchecore Toulousain
Intervieweuse : Cilou Bulle
Interviewé : Julien Cassarino (Chant, Guitares)
Psykup c’est plus de 20 ans de carrière et c’est surtout l’un des groupes Toulousains (ma ville de naissance et de cœur !), qui a percé sur la scène nationale et internationale. Après presque 10 ans d’abscence, le groupe signe son grand retour avec un premier album, ‘Ctrl+Alt+Fuck’ en 2017, qui leur permet de monter sur les scènes des Eurockéennes de Belfort, du Download Festival ou encore du Hellfest en France.
Avec ce nouvel opus ‘Hello Karma !’, sorti en ce début de mois de Février, PSYKUP montre qu’ils sont toujours bel et bien dans le game. On retrouve le line up Julien Cassarino au chant et à la guitare, Matthieu Miegeville au chant, Brice Sansonetto à la batterie, Julian Gretz à la basse et Victor Minois à la guitare (et Julien Truchan de Benighted en guest).
Une occasion de partir à leur rencontre et de leur poser quelques questions sur ce nouvel opus et sur le groupe. C’est Julien Cassarino qui prend la parole.
S.C : Bonjour Psykup et merci de m’accorder cette interview.
Vous n’avez pas produit d’albums entre 2008 et 2017, puis, quatre ans plus tard, en Février 2021, vous sortez votre nouvel opus en pleine crise sanitaire. Qu’est ce qui vous a décidé à sortir cet album maintenant ?
J.C : Au départ la sortie était prévue en fin d’année dernière. Nous aurions pu attendre encore un peu, mais nous avons préféré sortir l’album maintenant, pour ne différer sans fin. Et puis c’est bien je pense d’avoir des sorties maintenues aussi, au milieu de tous ces albums renvoyés aux calendes grecques !
S.C : Votre musique n’est pas catégorisable, d’où le terme « Autruche core ». C’est une force selon vous, et surtout pourquoi ?
J.C : Nous sommes tous très ouverts d’esprit et écoutons de tout, donc notre musique s’en ressent. Nous sortons du lot du métal habituel grâce à ça, c’est une force et aussi une faiblesse parfois, car nous pouvons dérouter l’auditeur.
S.C : On parle parfois d’influences musicales dans les interviews, mais là ce n’est plus une question à poser vu le melting-pot d’influences et de styles que l’on retrouve dans votre musique. Par contre, je me demande bien comment on en arrive à la « structure » de cet album ?
J.C : En tant que compositeur, j’écris ce que j’ai envie d’entendre, et j’aime proposer des voyages musicaux différents à chaque morceau. C’est un bon moyen de ne pas s’ennuyer sur un album, de casser le côté prévisible et répétitif, et de varier les plaisirs.
S.C : Votre façon de composer a-t-elle évoluée entre les premiers albums et la « nouvelle vague » ? Et entre les deux derniers albums ?
J.C : Depuis le deuxième album, j’ai pris les rênes de la composition à moi seul, j’écris les structures et les riffs, et les copains me suivent et ajoutent leurs touches personnelles.
S.C : Hello Karma !… Pourquoi ce nom d’album ? Qu’est-ce que ça signifie ?
J.C : C’est une façon décalée de dire que tout ce que nous faisons, en bien ou en mal, nous revient dans la gueule. A nous de faire attention et de propager des bonnes ondes.
S.C : « Masturbation failed », on peut en parler ?
J.C : C’est un morceau à double sens, qui parle à la fois d’échec sexuel dans le couple, les années passant, et des limites de la masturbation mentale à outrance. Avec Psykup, nous avons laissé derrière nous l’envie de nous triturer le cerveau au-delà du raisonnable.
S.C : On va parler maintenant d’évolution de la scène, du public, mais aussi du matériel et donc des façons de composer. Pouvez-vous me faire un point selon vous sur tout ça après le recul de deux albums produits entre 2017 et aujourd’hui, ainsi que par rapport à vos premiers opus ?
J.C : Depuis l’album précédent, je compose sur Cubase, ce qui nous fait gagner un temps fou. Avant c’était papier, stylo, mémoire et Doliprane pour tous. Notre matériel a changé depuis le 4e album, notre son s’est humanisé avec des têtes à lampes et un plus gros travail sur le choix des sons. Notre guitariste Victor nous a beaucoup apporté à ce niveau, il a des oreilles en or et de sacrées connaissances en matos.
S.C : Vu que l’on ne peut pas assister à des prestations live, on va essayer de s’en souvenir et que vous partagiez avec nous vos instants uniques de scène. Quels sont votre/vos meilleure(s) rencontre(s) et à quelle(s) occasion(s) ?
J.C : Nos dates avec Suicidal Tendencies, Gojira, Sup et Gorod, nos dates folles à Casablanca, au Hellfest, aux Eurocks et au Betizfest. Autant d’excellents souvenirs.
S.C : En dehors de la musique, ils aiment quoi les PSYKUP ?
J.C : Dire des conneries, beaucoup. Après personnellement je suis un immense fan de cinéma, c’est dans mon ADN.
S.C : Quel(s) son(s) écoutes-tu en ce moment ?
J.C : Niveau métal, je trouve le dernier Napalm Death excellent, et j’écoute le dernier album des sœurs HAIM en boucle !
S.C : Merci pour ton temps, en espérant vous voir défendre cet album bientôt sur scène !
J.C : Merci à toi ! On croise les doigts pour remonter sur scène au plus vite !
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