Romain : Romain, batteur. Karim et Aurélien les deux gratteux, Alex, bassiste. Luke le chanteur (absent lors de l’interview) et Karine la performeuse.
– Quand on sait que votre formation vient de Guérêt en Creuse, votre style musical est plutôt étonnant. Sur votre facebook, vous vous définissez comme « Métal Électro Goth Darkwave » mais vous êtes plus généralement définit comme « post-apocalyptique » ! Y a-t-il un rapport entre le stéréotype de la Creuse déserte et ce qui est arrivé à Tchernobyl ?
Romain : Il y a quelques analogies quand même. Effectivement sur le côté un peu désertique, de fait c’est un territoire qui n’est pas beaucoup peuplé. Il y a aussi l’image dont a souffert l’Ukraine qui a été un peu la honte de l’Europe dans les années 80 à l’époque suite à l’accident de Tchernobyl, c’est vrai qu’on peut ressentir un peu cette chose là en Creuse : souffrir de l’image péjorative « rurale », très stéréotypé. Ça peut donc se recouper un peu sur ces points là.
Romain : Ça découle plus d’un choix stratégique au niveau promotion parce que c’est quand même un gros label. Il faut savoir qu’on en a sollicité à peu près 200, qu’on a eu 13 réponses dont 7 positives et celui-ci était le plus intéressant par ce qu’il proposait en terme de promotion, et ils ont des gros groupes dans le catalogue comme Soil, (Hed)p.e., etc… Donc c’était plutôt chouette d’enregistrer chez eux.
– Quels sont les retours que vous avez eu depuis sa sortie le 22 septembre dernier ?
Romain : Pour ma part j’ai été assez surpris, et je pense que les collègues aussi, par le nombre de chroniques qu’on a eu sur l’Europe parce que Pavements Entertainment a fait quand même un super boulot de promo. Ils bossent avec des attachés de presse allemands : Gordeon Music qui ont eux aussi fait un super boulot et on a eu quand même je crois, sans vouloir dire de bêtises, pas loin d’une cinquantaine de chroniques. Rien que ça c’est chouette. Et surtout une très belle mise en place sur le disque puisqu’on est distribué par Nuclear Blast en Allemagne, Sony Red en Amérique du Nord, Season of Mist en France, donc c’est quand même plutôt bien pour un groupe en développement.
Romain : Effectivement surtout en Allemagne. Je pense que notre style n’est pas hyper identifié sur la France. Il n’y a pas tant de groupes que ça sur les réseaux goth/indus. On va trouver les Punish Yourself, les Tantrum qui ont arrêté, The CNK (The Cosa Nostra Klub, métal indus français – NDLR) ou ce genre de groupes mais c’est vrai que finalement c’est pas une esthétique que l’on voit beaucoup, donc ça doit expliquer déjà ça. La France est très axée quand même sur le Hard Core, le Métal Core, tout ce genre de chose. Peut-être que ça explique ça, je n’ai pas toutes les réponses. Peut-être qu’on a pas aussi nous de notre côté encore assez travaillé sur ça, pas fait encore assez de dates pour pouvoir prétendre avoir plus de chroniques. Mais le peu qu’on a eu sur Rock Hard et récemment sur VS-Webzine en tout cas sont très encourageante.
– Dommage que vous ne soyez pas plus chroniqués en France…
Romain : Ouais, on va essayer par nous même de développer ça…
Aurélien : Mais bon c’est que le début aussi…
Romain : Jean-Claude Dreyfus, tout simplement parce que c’est devenu un bon complice. J’ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois, et c’est quelqu’un avec qui on a bien sympathisé, déjà c’est avant tout une aventure humaine. Et puis le choix, il correspond un peu aussi à l’esthétique qu’on développe dans le groupe c’est à dire ce côté un peu ‘jeunesse héros’ comme dans « La cité des enfants perdus » (sorti en 1995 – NDLR) et du coup ça collait bien.
– Par curiosité, entre l’écriture du scénario, le tournage, le montage… sans compter qu’il a fallu éviter la pluie, combien de temps à pris la mise sur pied de ce clip ?
Romain : En gros il y a eu 3 mois de boulot en amont (repérages, travail sur les costumes, etc…) et 3 jours effectifs de prises de vue, et le montage. C’est grosso-modo ça.
Romain : Ils nous ont proposé un Tour Support avec Soil mais le système très particulier qui est appliqué n’est pas aujourd’hui dans nos moyens. Mais vu que le label est là-bas et qu’effectivement ils sont plutôt friands, ils ont bien apprécié le projet ça serait bien que l’on puisse y aller. LizZard l’ont fait récemment donc je me dis qu’on peut peut-être essayer de le faire dans quelques temps. Pour l’instant, à plus court terme, pour 2015 on va essayer de trouver des dates et pourquoi pas essayer de monter une petite tournée en co-plateau, ne serait-ce qu’une vingtaine de dates en France, ça serait super.
– J’ai vu que vous aviez déjà une date de bookée en Allemagne…
Romain : Ouais, il n’y a qu’en Allemagne que ça bouge (rire du groupe). En plus c’est un super beau festoche avec Merciful Nuns (Gothic Castle Fest, Bochum – 29/08/2015 – NDLR)
Karim : On lui a mis une grosse branlée !!! (rire général)
Aurélien : L’arnaque du siècle… (re-rire général)
Romain : Il faut dire qu’il a fait un show où il ne s’est pas foulé, on va dire. On attendait un peu mieux de sa part. En ce qui nous on a passé un super moment. On a eu de supers bons retours suite à cette date. C’est vrai que sur le plein air, on était super à l’aise.
– Personnellement j’ai été vraiment étonnée de voir le public rester aussi nombreux après Louis Chedid parce que ce n’est pas du tout le même public…
Romain : C’est vrai qu’on craignait un peu ça l’après-midi. On se demandait comment ça allait être pris.
Aurélien : C’est vrai que ça a été la surprise !
Romain : On s’est rendu compte aussi, c’est cool, qu’on pouvait être programmé sur des esthétiques différentes et que les gens appréciaient malgré tout.
– Est-ce que vous pensez que le temps de mise en place de votre set a incité les gens à rester du coup ?
Romain : Finalement avec le recul, parce que ce jour là on a mis un peu de temps à s’installer (45 minutes environ – NDLR), je pense que du coup oui ça a éveillé leur curiosité.
– Justement pourquoi une telle mise en scène ? Pour coller au groupe, pour vraiment plonger le public dans votre ambiance ?
Romain : Ouais, c’est pour illustrer le propos et que les gens se sentent un peu plus dans le truc.
Romain : Nous tous !
Aurélien : On prend tous le balais !
Romain : C’est vrai que c’est un peu le bordel. Bon sauf pour ce soir, c’est LizZard, c’est prévu, c’est eux qui nettoieront (LizZard monte sur scène après eux le soir de l’interview – NDLR) ou Luke (qui est le seul absent pendant l’interview) !
– Est ce que le fait de toujours porter vos masques à gaz, même pendant le clip, tient d’une volonté de quelque part dépersonnifier qui vous êtes ?
Romain : Ouais, c’est anti-starification ! Enfin après il y a aussi la symbolique du masque où tout le monde peut se réapproprier les choses comme il le souhaite. Et puis, il y a un peu ce côté énigmatique que l’on trouve bien comme ça.
– Pourquoi communiquez-vous aussi peu sur internet (2 vidéos sur youtube, votre facebook). Et à quand un site dédié à « Radium Valley » et son atmosphère avec vos actus, vos lyrics etc… ?
Aurélien : c’est en cours… (rires) Il faut nous laisser encore un peu de temps !
Romain : Comme pour le choix du label d’enregistrement c’est une question de choix stratégiques qu’on a dus faire. Pour être honnête toute la première étape (l’investissement dans le matériel et les décors, l’enregistrement de l’album) que nous avons déjà franchi a demandé une enveloppe conséquente. Le clip a eu un coût, et pour des questions de convictions, on a pas vraiment envie de passer par du crowdfunding (financement participatif – NDLR) donc on essaie de trouver des solutions alternatives mais bon c’est toujours cette question de ‘budget’ qui nous freine un peu.
– Donc vous avez opté pour l’option de faire le clip, de vous faire connaître sur les tournées, plutôt que de mettre en avant un site internet…
Romain : Voilà certes ça présente bien bon, mais on préfère faire l’essentiel c’est à dire le contenu artistique et puis bon on verra…
Aurélien : Notre priorité c’est la musique !
Romain : Voilà la musique, l’image aussi parce que c’est un projet artistique dans sa globalité. Tout ce qui concerne la forme, on verra plus tard.
– Vous êtes nombreux sur scène, les nains sont 7… Qui est qui ?
Karim : Simplet ! (rires)
Aurélien : Atchoum ! Et puis on a notre grincheux ! (rires)
Romain : Et il y a un grincheux ouais !
– C’est qui ?
Romain : C’est moi ! (rires)
– Pour finir, la question que vous auriez aimé que je vous pose ou le sujet que vous auriez voulu aborder pendant cette interview ?
Romain : Déjà merci, c’est sympa d’être passé nous voir et si jamais on pense à quelque chose…
Merci les gars, bon appétit et à tout à l’heure sur scène !
(Aurélien : Ouais on va finir par se faire engueuler !)
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