Red Night est un groupe de métal mélodique fondé en 2006 par deux guitaristes : Anthony et Seb, qui quitta le groupe en 2010 pour raisons professionnelles. Le groupe recrute alors un nouveau guitariste et Damien (Bass) prend le role de chanteur leader. Le groupe a diverses influences: thrash, early heavy, power, folk, death, progressive metal…
Après l’enregistrement d’un premier EP, et de nombreuses dates à Paris et en France, Red Night enregistre leur premier album et tente de conquérir l’Europe. Voici l’interview réalisée par mail du groupe.
Réalisée par Vani.
Bonjour! Tout d’abord, j’aimerais que vous présentiez rapidement le groupe (Membres, date de création, petite histoire…)
Bonjour ! Nous sommes Red Night, groupe de Melodic Heavy Metal, créé début 2006.
En fait le terme « Melodic Heavy » est insuffisant pour décrire ce qu’on fait. Du heavy au thrash, en passant par des pointes de folk, de prog, ou même de black… On se surprend parfois nous-mêmes en écoutant ce qu’on fait sur scène de certaines consonances qui viennent d’on ne sais où, mais qui rendent pas si mal au final !
Actuellement, le groupe est composé de deux guitares : Zar et Weewee, Damien au chant lead et à la basse, Dragø aux clavier et chœurs, et Pierre à la batterie, le dernier arrivé.
Quelles sont vos influences?
La particularité du groupe est justement ses influences très diverses. Les journalistes musicaux ont tellement l’habitude d’entendre ce genre de réponse qu’ils ne se rendent compte du résultat qu’après nous avoir vu en concert. Nos membres ont des goûts variés que ce soit dans le metal ou non, c’est comme ça qu’on se retrouve avec des influences death mélodique, black metal, heavy des années 80, thrash, metal progressif neoclassique (ouais ça a la classe comme influence) et même musique classique. Chaque membre apporte une influence différente dans ses goûts et dans sa façon de jouer.
Si j’ai bien compris, Rednight est une bande de copains. Alors quels sont vos loisirs, hors musique?
On va passer vite fait sur les clichés de metalleux : bière, teuf, bar et vomi dans le jardin. Sinon on est tous un peu fan de jeux vidéos, vidéos crétines sur youtube et kamoulox.
Red Night est une bonne bande de potes qui se retrouvent régulièrement pour jouer ensemble, mais nous prenons ce groupe très à coeur. Cela dit, vu que nous ne nous considérons pas que membres d’un même groupe, nous passons souvent du temps ensemble entre nous en-dehors des répètes et des concerts.
A quand l’enregistrement du premier album?
Nous devons disposer d’un local personnel d’ici mai 2011, dans lequel nous aurions à disposition tout le matériel d’enregistrement, ainsi qu’un ingé son qui bosse régulièrement avec nous depuis quelques mois (un ancien membre). Sans précipiter les choses, nous dirions dernier trimestre 2011, voire premier trimestre 2012 au plus tard. De toute façon, on le sortira avant la fin du monde !
Après cela, prévoyez-vous une tournée française ou même européenne?
Tout dépendra du budget, des moyens qu’on aura à disposition, mais d’une façon ou d’une autre on en fera une bonne promo pour marquer le coup En même temps si nous avions tous un an de congés payés et un Combi VW pour le groupe on serait déjà sur les routes. En matière de concerts à l’étranger, une date est en cours de validation en Suisse aux côtés de Van Canto pour le second semestre 2011. Affaire à suivre !
Peut-on attendre à quelques chansons en français, ou pas du tout?
De notre point de vue l’anglais se prête mieux au chant heavy. Puis au moins on peut se permettre quelques libertés au niveau du texte qui sonneraient juste ridicules en français.
Cependant nous avons emprunté quelques mots à nos amis scandinaves alors… why not ?
On ne se donne pas cette barrière. Nous avons préféré dès le début la langue de Shakespeare parce qu’elle est, selon moi, la langue du metal, bien que nous respections énormément les groupes francophones, car à nos yeux il est toujours plus difficile de faire accepter une langue native dans un pays natal.
A propos des textes, de quoi vous inspirez-vous pour écrire? Plutôt des livres/films, expériences personnelles ou autres?
Majoritairement, les thèmes récurrents sont l’envie de découverte d’un autre monde, en rapport avec la réalité du notre. Nous avons une approche très critique de notre société à travers nos textes, et plus encore de l’espèce humaine dans sa globalité. C’est pourquoi les thèmes d’Apocalypse et de fin du monde sont récurrents eux aussi, mais loin de nous l’idée de nous prendre pour des moralisateurs ou des sectaires.
D’autre part, la mythologie fictive et les livres sont une source d’inspiration : Lovecraft fait partie des écrivains qui nous donnent beaucoup d’idées. La mythologie scandinave et la religion ont aussi leur place dans nos textes. Pas mal de nos paroles prennent leur source dans une impression à un instant T, que ce soit à propos d’une oeuvre ou simplement d’un sentiment. C’est la raison pour laquelle pas mal de nos textes sont contemplatifs.
L’écriture des textes est-elle confiée à un membre en particulier, ou bien c’est plus collectif?
La création des textes ainsi que des morceaux d’ailleurs, est ouverte à tous les membres du groupe. Il nous est aussi arrivé de profiter d’une soirée avec des amis pour écrire. Cependant, beaucoup de morceaux ont été écrits par Zar, généralement très inspiré.
Il est rare qu’un texte sorte d’un travail collectif, c’est généralement le travail d’une personne. Mais chaque ligne est validée ou révisée régulièrement par les membres du groupe.
Quel est votre plus beau souvenir sur scène?
Le Ber’zyk 2010 en juin dernier, pour le cadre qui correspond carrément a notre thème: un festival en plein air dans la cour en ruines d’un chateau, au milieu de nulle part.
Votre groupe/ album du moment?
En fonction des membres : Symphony X, Winds of Plague, Periphery, Adagio, Vader…
11) Question à Jess (management, comm) : N’est-ce pas difficile d’être la manageuse d’un groupe de mecs? En quoi consiste exactement ton travail?
Woody : Bah c’est un mec Jess. Nan ?
Jess : Voilà, Woody a tout résumé. Non, plus sérieusement, gérer des mecs n’est pas si coton que ça. Je pense que je ne supporterais pas de gérer un groupe de nanas qui pinailleraient et monteraient au créneau pour le moindre petit faux pas. En même temps je me suis toujours mieux entendu avec les mecs qu’avec les nanas ; donc je ne pouvais pas mieux tomber. Bon, ils ont chacun leur caractère, certains plus forts que d’autres, ils sont parfois bornés et essayer de leur faire admettre ou comprendre quelque chose est parfois difficile mais à force, ça roule.
Disons que ce ne sont pas eux qui posent problème ; le milieu n’est pas mauvais en soi mais il suffit de jaloux et/ou de prétendants éconduits pour que j’entende des rumeurs circuler à mon propos, ce qui peut nuire à Red Night. Je passe outre. S’il fallait que je m’arrête pour chaque ragot, on n’avancerait plus. Pour ce qui est de mon travail, c’est essentiellement de la communication, de l’administratif et beaucoup beaucoup de démarches. Il y a le démarchage auprès des groupes avec lesquels on aimerait jouer, les salles qu’on vise pour nos dates, la coordination et la mise en place des concerts avec les responsables groupes et salles, la gestion des préventes quand il y en a, le suivi du paiement des loyers pour le local que nous aurons sous peu. Il y a aussi les updates réguliers sur tous les media sur lesquels ont est inscrits. C’est presque un boulot à mi-temps mais que je fais avec plaisir.
Que vous a apporté l’expérience du tremplin Emergenza? (2007)
C’est un tremplin souvent décrié pour ses méthodes commerciales mais nous pensons avoir beaucoup évolué en y participant. On a pu se rendre compte de la concurrence, apprendre à être professionnels dans nos réglages et travailler avec des techniciens exigeants. On a essuyé des échecs et j’estime que c’est ce qui fait le plus évoluer. Le fait de se forcer à tout donner dans un set de 25 minutes nous apporté aussi des bons mécanismes pour avoir la pêche sur scène. Ca nous a également permis d’être plus serein pour les nombreuses dates qui ont suivi, tout simplement.
Enfin nous avons rencontré pas mal de groupes avec qui nous avons gardé contact, nous sortons notamment d’une date programmée avec Lost Opera, des anciens concurrents Emergenza.
Avec quels groupes rêvez-vous de tourner?
On se le fait fausse modestie ou ambition qui raye le parquet ?
Allez seconde option, on parle de « rêve » hein : Motörhead (au train où ils vont ils seront encore là dans 10 ans..), Iron Maiden, Metallica, Symphony X, Megadeth, Dream Theater, Sonata Arctica, Guns and Roses, Adagio, Stratovarius, Norther, Tyr, Alestorm, Powerwolf, Judas Priest, Icarus Witch, Moonsorrow, Hurlements…
De façon plus accessible, on aimerait vraiment tourner un de ces 4 avec Lost Opera, un groupe de copains de Metal Melodique d’Evreux qui sont de sacrée bonne compagnie. Et pour les oreilles aussi. Aanod, également que notre manageuse a découvert récemment et qui sont également en IDF.
Quel regard portez-vous sur la scène metal francaise actuelle?
On a de sacrés talents, ça c’est indéniable. Il suffit de voir des groupes tels que Dagoba, Adagio, Arkhon Infaustus, Loudblast, L’Esprit du Clan, et j’en passe, pour se rendre compte qu’on n’est pas si mauvais que ça. La tendance actuelle voit progresser l’influence des groupes de power metal scandinaves et dérivés en France, du coup on commence à voir émerger de plus en plus de formations plus terre à terre avec des projets beaucoup plus intéressants. Le gros problème étant que comparé a nos voisins européens, mis à part des OVNIS comme Gojira, on a énormément de mal à s’exporter à étrangers. Y’a qu’a voir par exemple la trop légère présence de groupes Français dans les gros fests européens pour s’en rendre compte, alors que question talents on a franchement rien a envier avec beaucoup de groupes programmés à ces occasions.
C’est dommage parce qu’il suffit d’entendre (et de voir, sans doute) des groupes comme Gojira pour s’apercevoir que les français savent aussi faire quelques chose de leur mains. Faites écouter Gojira à un réac étranger qui ne connait pas et qui pense que les bons groupes de metal ne peuvent pas être français et dites-lui après coup d’où ils viennent, il y a 9 chances sur 10 pour qu’il ne vous croie pas ! C’est une des raisons pour lesquelles, avec forcément la découverte et la promotion, on tient à jouer dès que possible chez nos voisins européens. Un autre problème est la vision du metal en France : on le cache. Certes l’industrie est différente de celle d’il y a 30 ans, mais le style vit toujours, par contre il est submergé par la soupe qu’on nous sert allègrement sur les grosses radios populaires… Au passage, merci à toutes les petites salles parisiennes qui continuent à promouvoir cet art.
Bon, passons aux questions moins sérieuses. Si vous deviez résumer Rednight en 3 mots?
Bière, Camaraderie, Evolution
Si vous deviez qualifier chaque membre du groupe avec un adjectif marrant, ce serait?
Damien: Jésus
Zar: L’Homme-Guitar Pro
Weewee: Petit/excité
Pierre: Fou furieux
Dragø: déterminé
Si vous étiez un personnage de dessin animé, ce serait?
Un des globules rouges dans Il était une fois la vie. Ou les Zinzins de l’Espace.
Si je vous dis « patates transgéniques qui font des rites sataniques aux nuits de pleine lune », vous répondez?
Kamoulox, bien sûr. Vous êtes notre nouveau champion, et vous n’avez pas gagné trois escalopes de Justin Bieber.
Merci d’avoir pris le temps de nous répondre. Je vous laisse le mot de la fin, and rock on!
Red Night Wants You !!!
3 commentaires sur “Red Night”
Posté: 24th Avr 2011 vers 11 h 53 min
Merci beaucoup vani pour cette chronique, ça a été pour moi un réel plaisir d’avoir répondus a tes questions
Posté: 24th Avr 2011 vers 16 h 32 min
Yep, merci à toi !
Posté: 24th Avr 2011 vers 21 h 05 min
salut les rednight,
ce fut avec plaisir aussi!! keep rocking.
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